HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Le divin Maître ou Le Pédagogue, livre II

τὸ



Texte grec :

[2,2g] Προνοητέον δὲ μάλιστα τῆς εὐσχημοσύνης—καὶ τὴν Ἀθηνᾶν φησιν ὁ μῦθος, ἥτις ποτὲ ἦν, προμηθουμένην αὑτῆς τῶν αὐλῶν ἀπορρῖψαι τὸ ἐπιτερπὲς διὰ τὸ ἀπρεπὲς τῆς ὄψεως—, ὡς ἀδιαστρόφῳ τῷ προσώπῳ πιεῖν, μὴ ἄδην σπάσαντας μηδὲ πρὸ πόσεως τοὺς ὀφθαλμοὺς ἀσχημονεῖν ἀναγκάζοντας, ἀμυστὶ ἕλκοντας ὑπὸ ἀκρασίας, μηδὲ περιχεῖν τὸ γένειον ἢ τὴν ἐσθῆτα καταβρέχειν, ἀθρόου τοῦ ποτοῦ ἐπεισχεομένου, μονονουχὶ ἐμπλύνοντας ἐναποκλυζόμενον ταῖς φιάλαις τὸ πρόσωπον τὸ αὑτῶν. Καὶ γὰρ ὁ κελαρυσμὸς ῥαγδαίου τοῦ ποτοῦ φερομένου σὺν πολλῷ τῷ πνεύματι ἐπισπωμένῳ, ὥσπερ εἰς κεραμεοῦν ἄγγος ἐγχεομένου, ἠχοῦντος τοῦ λαιμοῦ διὰ τὸν ῥοώδη καταβροχθισμόν, αἰσχρόν, καὶ ἀπρεπὲς τὸ θέαμα τῆς ἀκρασίας, πρὸς δὲ καὶ ἐπιβλαβὲς τὸ ἐπιτήδευμα τῷ μεταλαμβάνοντι, ἡ φιλοποσία. Μὴ σπεύσῃς εἰς βλάβην, ὦ οὗτος. Οὐχ ἁρπάζεταί σου τὸ ποτόν· σοὶ δέδοται καὶ ἀναμένει σε. Μὴ διαρραγῆναι σπουδάσῃς, χανδὸν ἑλκύσας· πίμπλαταί σου ἡ δίψα, κἂν βράδιον πίῃς, τὸ κόσμιον προσλαβοῦσα, κοσμίως καταμεριζομένου τοῦ ποτοῦ· οὐ γὰρ ἀφαιρεῖται τῷ χρόνῳ ὃ προαρπάζει ἡ ἀκρασία. «Ἐν οἴνῳ δέ», φησί, «μὴ ἀνδρίζου, πολλοὺς γὰρ ἠχρείωσεν ὁ οἶνος.» «Μέθῃ δὲ μάλιστα οἱ Σκύθαι χρῶνται Κελτοί τε καὶ Ἴβηρες καὶ Θρᾷκες, πολεμικὰ ξύμπαντα ὄντα ταῦτα γένη, καὶ καλὸν καὶ εὔδαιμον ἐπιτήδευμα ἐπιτηδεύειν νενομίκασιν·» ἡμεῖς δὲ τὸ εἰρηνικὸν γένος εἰς ἀπόλαυσιν, οὐκ εἰς ὕβριν ἑστιώμενοι νηφαλίους πίνομεν φιλοτησίας, ἵνα δὴ τῷ ὄντι οἰκείως τῷ ὀνόματι δειχθῶσιν φιλότητες. Πῶς οἵεσθε πεπωκέναι τὸν κύριον, ὁπηνίκα δι´ ἡμᾶς ἄνθρωπος ἐγένετο; οὕτως ἀναισχύντως ὡς ἡμεῖς; οὐχὶ ἀστείως; οὐχὶ κοσμίως; οὐκ ἐπιλελογισμένως; Εὖ γὰρ ἴστε, μετέλαβεν οἴνου καὶ αὐτός· καὶ γὰρ ἄνθρωπος καὶ αὐτός· καὶ εὐλόγησέν γε τὸν οἶνον, εἰπών· «Λάβετε, πίετε· τοῦτό μού ἐστιν τὸ αἷμα·» αἷμα τῆς ἀμπέλου τὸν λόγον τὸν «περὶ πολλῶν ἐκχεόμενον εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν», εὐφροσύνης ἅγιον ἀλληγορεῖ νᾶμα. Καὶ ὅτι μὲν σωφρονεῖν τὸν πίνοντα δεῖ, δι´ ὧν ἐδίδασκεν παρὰ τὰς εὐωχίας ἔδειξεν σαφῶς· οὐ γὰρ μεθύων ἐδίδασκεν. Ὅτι δὲ οἶνος ἦν τὸ εὐλογηθέν, ἀπέδειξε πάλιν πρὸς τοὺς μαθητὰς λέγων· «Οὐ μὴ πίω ἐκ τοῦ γενήματος τῆς ἀμπέλου ταύτης, μέχρις ἂν πίω αὐτὸ μεθ´ ὑμῶν ἐν τῇ βασιλείᾳ τοῦ πατρός μου.» Ἀλλ´ ὅτι γε οἶνος ἦν τὸ πινόμενον πρὸς τοῦ κυρίου, πάλιν αὐτὸς περὶ ἑαυτοῦ λέγει τὴν Ἰουδαίων ἐπονειδίζων σκληροκαρδίαν· «Ἦλθεν γάρ», φησίν, «ὁ υἱὸς τοῦ ἀνθρώπου, καὶ λέγουσιν· ἰδοὺ ἄνθρωπος φάγος καὶ οἰνοπότης, τελωνῶν φίλος.» Τουτὶ μὲν ἡμῖν καὶ πρὸς τοὺς Ἐγκρατητὰς καλουμένους παραπεπήχθω.

Traduction française :

[2,2g] La fable nous dit de Minerve qu'elle cessa de jouer de la flûte parce qu'on n'en peut jouer sans que le visage s'enfle et se défigure. Quelle qu'ait été réellement cette Minerve, les païens en avaient fait la déesse de la bienséance. Il faut tenir la tête ferme en buvant, et ne pas la tourner de côté et d'autre ; avaler doucement et sans avidité, et prendre garde de rien répandre sur soi en buvant d'un seul trait. Quand on boit trop brusquement, on fait un bruit désagréable comme si 'on versait quelque liqueur dans un vase d'argile ; c'est donner aux assistants le spectacle le plus ridicule et le plus honteux. Rien, d'ailleurs, n'est plus nuisible que cette avidité. Pourquoi donc vous hâter de vous faire du mal ? on ne vous ôte point le verre, vous pouvez boire, il vous attend ; mais ne vous jetez point dessus, prenez-le posément, et buvez à votre aise. Votre soif s'apaise d'autant mieux par cette sage lenteur, que la boisson a le temps de descendre et de circuler librement dans tous vos membres ; et puis, en buvant ainsi, vous vous conduisez avec bienséance. Ce qu'on ôte à l'intempérance n'est pas perdu. « Ne mettez point votre force , dit le sage, à boire beaucoup. » L'excès du vin abrutit l'homme et le rend inutile. Les Scythes, les Celtes, les Ibères et les Thraces, nations belliqueuses, s'adonnent à l'ivrognerie, et croient que ce vice est honorable , et qu'il constitue le véritable bonheur de la vie ; mais nous, qui sommes une nation pacifique, nous éloignons de nous le tumulte et les injures , et nous buvons avec décence et sobriété, donnant à nos festins un nom convenable, image de la sainte amitié qui nous unit. Comment pensez-vous que le Seigneur a bu , étant homme ? Avec impudence, comme nous, ou avec honnêteté, tempérance et circonspection ? Sans doute, il a fait usage de vin ; car il l'a béni lui-même et il a dit : « Prenez, et buvez, ceci est mon sang , » le sang de la vigne. Le Verbe, répandu pour plusieurs et pour la rémission des péchés, est le symbole de la joie. Par la sobriété qu'il a montrée, il nous montre quelle doit être la nôtre. C'est bien le vin lui-même qu'il a béni, ses paroles le prouvent. En effet, il dit à ses disciples : « Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai tout nouveau ; chez vous, dans le royaume de mon Père. « C'est bien du vin qu'il buvait, puisqu'il disait de lui même en reprochant aux Juifs la dureté de leur cœur : « Le Fils de l'Homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : » C'est un homme insatiable et adonné au vin , ami des publicains et des péchours. » Ces passages sont des preuves irréfragables contre les erreurs des Encratites.





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Dernière mise à jour : 17/12/2009