Texte grec :
[2,1g] καὶ ὅ γε ἀεὶ εὐχαριστῶν οὐκ ἀσχολεῖται περὶ ἡδονάς. Εἰ δὲ καὶ
προτρεποίμεθα ἐπ´ ἀρετὴν τῶν συνεστιωμένων τινάς, ταύτῃ πλέον
ἀφεκτέον τῶν λίχνων τούτων βρωμάτων, ἐναργὲς ὑπόδειγμα ἀρετῆς
σφᾶς αὐτοὺς παριστάντας, ὡς Χριστὸν ἐσχήκαμεν αὐτοί. «Εἰ γάρ
τι τῶν τοιούτων βρωμάτων σκανδαλίζει τὸν ἀδελφόν, οὐ μὴ φάγω»,
φησίν, «τοῦτο εἰς τὸν αἰῶνα, ἵνα μὴ τὸν ἀδελφόν μου σκανδαλίσω»,
ὀλίγης ἐγκρατείας κερδαίνων τὸν ἄνθρωπον. «Μὴ γὰρ οὐκ ἔχομεν
ἐξουσίαν φαγεῖν καὶ πιεῖν;» Καὶ «τὴν ἀλήθειαν ἐπεγνώκαμεν», φησίν,
«ὅτι οὐδὲν εἴδωλον ἐν κόσμῳ, ἀλλὰ μόνος ὄντως ἐστὶν εἷς ἡμῶν θεός,
ἐξ οὗ τὰ πάντα, καὶ εἷς κύριος Ἰησοῦς.» Ἀλλὰ «ἀπόλλυται»,
φησί, «τῇ σῇ γνώσει ὁ ἀδελφὸς ἀσθενῶν, δι´ ὃν Χριστὸς ἀπέθανεν.
Οἱ δὲ τὴν συνείδησιν τύπτοντες τῶν ἀσθενούντων ἀδελφῶν εἰς
Χριστὸν ἁμαρτάνουσιν.» Ταύτῃ τοι ὁ ἀπόστολος εὐλαβούμενος
περὶ ἡμῶν τὰ δεῖπνα διακρίνει «μὴ συναναμίγνυσθαι» φάσκων,
«εἴ τις ἀδελφὸς λεγόμενος εὑρίσκοιτο πόρνος ἢ μοιχὸς ἢ εἰδωλολάτρης,
τούτῳ μηδὲ συνεσθίειν», ἢ τὸν λόγον ἢ τὸ ὄψον, ὑποπτεύων τὸν
μολυσμὸν τὸν ἐντεῦθεν, καθάπερ καὶ «τῶν δαιμονίων τὰς τραπέζας.»
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Traduction française :
[2,1g] Or, celui qui rend à Dieu de perpétuelles actions de grâces ne s'abandonne point à de coupables voluptés. Si nous-mêmes nous prions aussi quelques personnes à manger à cause de leur vertu, il faut nous abstenir des mets exquis et recherchés, et leur donner le bon exemple que Jésus-Christ nous a donné. « C'est pourquoi, dit l'apôtre, si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais aucune viande, pour ne pas scandaliser mon frère. » Une légère abstinence peut être l'occasion du salut d'un homme. N'avons-nous pas la liberté de manger et de boire ? Nous savons qu'une idole n'est rien dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu, qui est le père, duquel procèdent toutes choses, et qu'il n'y a qu'un seul Seigneur, qui est Jésus-Christ; mais notre science sera cause de la perte de ce frère encore faible pour qui Jésus-Christ est mort. Ceux qui blessent la conscience d'un frère encore faible pèchent contre le Christ. Voilà pourquoi l'apôtre nous ordonne de choisir même ceux de nos frères avec qui nous pouvons manger. « J'ai entendu, dit-il, que si votre frère est impudique, ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou ravisseur du bien d'autrui, vous ne mangiez pas même avec lui. La parole est un aliment, et la table des démons nous est défendue de crainte qu'elle ne nous souille. »
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