HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Le divin Maître ou Le Pédagogue, livre II

ὑπὸ



Texte grec :

[2,12d] Λείπεται τοίνυν ἡμῖν κἀκεῖνο ἐπιλῦσαι τὸ ἐπιφερόμενον· τίσιν οὖν τὰ πολυτελέστερα, ἂν αἱρῶνται πάντες τὰ εὐτελέστερα; τοῖς ἀνθρώποις, φήσαιμ´ ἄν, ἐὰν χωρὶς προσπαθείας καὶ διαφορᾶς χρώμεθα αὐτοῖς. Εἰ δὲ ἀμήχανον πάντας σωφρονεῖν, ἀλλὰ καὶ διὰ τὴν τῶν ἀναγκαίων χρείαν τὰ εὐπόριστα μεταδιωκτέον μακρὰ τοῖς περιττοῖς τούτοις χαίρειν φράσασιν. Καθόλου μὲν οὖν τὰ κόσμια ὥσπερ κοροκόσμια ἀποσκορακιστέον ὅλον καὶ αὐτὸν παραιτουμέναις τὸν κόσμον. Χρὴ γὰρ εἶναι κοσμίας ἔνδοθεν καὶ τὴν ἔσω γυναῖκα δεικνύναι καλήν· ἐν μόνῃ γὰρ τῇ ψυχῇ καταφαίνεται καὶ τὸ κάλλος καὶ τὸ αἶσχος. Διὸ καὶ μόνος ὁ σπουδαῖος καλὸς κἀγαθὸς ὄντως ἐστίν, καὶ μόνον τὸ καλὸν ἀγαθὸν δογματίζεται, ἡ δὲ ἀρετὴ μόνη καὶ διὰ καλοῦ τοῦ σώματος καταφαίνεται καὶ ἐπανθεῖ τῇ σαρκί, τὸ ὡραῖον τῆς σωφροσύνης ἀξιέραστον δεικνύουσα, ὅταν οἱονεὶ φέγγος ἐπιλάμπῃ τῇ μορφῇ τὸ ἦθος. Τὸ γὰρ ἑκάστου καὶ φυτοῦ καὶ ζῴου κάλλος ἐν τῇ ἑκάστου ἀρετῇ εἶναι συμβέβηκεν. Ἀνθρώπου δὲ ἀρετὴ δικαιοσύνη καὶ σωφροσύνη καὶ ἀνδρεία καὶ εὐσέβεια. Καλὸς ἄρα ἄνθρωπος ὁ δίκαιος καὶ σώφρων καὶ συλλήβδην ὁ ἀγαθός, οὐχ ὁ πλούσιος. Ἤδη δὲ καὶ οἱ στρατιῶται χρυσίῳ κεκοσμῆσθαι βούλονται, οὐδὲ ἐκεῖνο ἀνεγνωκότες τὸ ποιητικόν, ὃς καὶ χρυσὸν ἔχων πόλεμον κίεν ἠύτε κούρη νηπίη. Ἀλλὰ γὰρ τὴν μὲν φιλοκοσμίαν ἥκιστα ἀρετῆς ἐπιμελουμένην, σώματος δὲ ἀντιποιουμένην, ἐκτραπέντος τοῦ φιλοκάλου περὶ τὴν κενοδοξίαν, ἄρδην ἐκβλητέον. Τὰ γὰρ μὴ οἰκεῖα τῷ σώματι ὡς οἰκεῖα προσάπτουσα μελέτην τοῦ ψεύδεσθαι καὶ ἔθος ἀπάτης ἐνεγέννησεν, οὔτι τὸ σεμνὸν καὶ ἄπλαστον καὶ νήπιον ὡς ἀληθῶς, τὸ σοβαρὸν δὲ καὶ θρυπτικὸν καὶ ἁβροδίαιτον φαίνουσα. Αἳ δὲ ἀμαυροῦσι τὸ κάλλος τὸ ἀληθινὸν ἐπισκιάζουσαι χρυσίῳ, καὶ οὐκ ἴσασι τὸ πλημμέλημα οἷόν ἐστι, δεσμὰ ἑαυταῖς περιθεῖσαι πλούσια μυρία, καθάπερ καὶπαρὰ τοῖς βαρβάροις φασὶν δεδέσθαι τοὺς κακούργους χρυσίῳ. Τούτους ἐζηλωκέναι δοκοῦσί μοι αἱ γυναῖκες τοὺς δεσμώτας τοὺς πλουσίους. Ἦ γὰρ οὐχὶ κλοιὸς τὸ χρυσοῦν ἐστι περιδέραιον καὶ οἱ στρεπτοί; οἵ τε καθετῆρες καλούμενοι ἁλύσεων ἐπέχοντες τρόπον καὶ παρὰ τοῖς Ἀττικοῖς αὐτῷ τούτῳ τῷ ὀνόματι ἁλύσεις κέκληνται. Πέδας δὲ περισφυρίους τὴν περὶ τοὺς πόδας ἀκοσμίαν τῶν γυναικῶν φιλήμων ἐν Συνεφήβῳ προσεῖπεν, ἱμάτια διαφαίνοντα καὶ πέδην τινὰ χρυσῆν.

Traduction française :

[2,12d] Mais il nous reste à réfuter cette objection : qui donc possédera ce qui est somptueux et magnifique , si nous choisissons tout ce qui est humble et simple ? Nous-mêmes, répondrai-je, si nous en usons froidement et indifféremment, mais puisqu'il ne peut se faire que tous les hommes soient réglés et tempérants, il faut chercher, pour notre usage particulier, ce qu'il nous est facile de nous procurer , ce qui est nécessaire, et rejeter ce qui ne l'est pas. En un mot, aucune sorte de ces riches ornements que suivent le dégoût et l'ennui ne convient aux femmes chrétiennes, qui doivent mépriser la parure et le monde ; il faut qu'elles soient parées et belles intérieurement. La beauté ou la laideur est dans l'âme ; il n'y a que l'homme vertueux qui soit beau. La vertu brille comme une fleur sur les corps où elle habite, et les revêt d'une pure et douce lumière. La beauté de chaque plante et de chaque animal est dans la vertu qui lui est propre. La vertu de l'homme est la justice, la tempérance , la magnanimité et la piété. Cest l'homme juste qui est beau ; en un mot, c'est celui qui est vertueux, et non point celui qui est riche. Les soldats veulent aussi que l'or brille sur leurs habits et sur leurs armes. Sans doute ils n'ont pas lu ce passage du poète, qui dit, en parlant d'un guerrier, « qu'il s'avançait » couvert d'or comme une jeune fille. » Du reste, il faut déraciner entièrement cet amour des vaines parures, qui n'ont aucun rapport avec la vertu, et qui, n'ayant d'autre objet que le corps, donnent au soin d'une vaine gloire ce que nous devrions donner à la bonté et à l'honnêteté. Cet amour, en effet, qui parle au corps de choses qui ne lui conviennent point, tout autant que si elles lui convenaient, cet amour a produit la réflexion du mensonge et l'habitude de la ruse; ce n'est point l'honnêteté, la simplicité, la haine de la dissimulation , la véritable enfance, qui sont ses fils; mais le faste, l'arrogance, la mollesse et les impures voluptés. Les femmes dont je parle obscurcissent donc leur véritable beauté et l'accablent sous le poids de l'or; elles ne comprennent pas combien est grand le crime qu'elles commettent contre elles-mêmes en se chargeant d'innombrables chaînes, coutume insensée, qui rappelle celle de ces barbares qui attachent les criminels avec des chaînes d'or. Ces femmes me semblent envier le sort de ces captifs. Leurs colliers et leurs bracelets ne sont ils pas de véritables chaînes ? Sans doute, et les Athéniens mêmes leur en donnent le nom.





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Dernière mise à jour : 17/12/2009