[2,8a] Εἰ μύροις καὶ στεφάνοις χρηστέον.
Στεφάνων δὲ ἡμῖν καὶ μύρων χρῆσις οὐκ ἀναγκαία. Ἐξοκέλλει
γὰρ εἰς ἡδονὰς καὶ ῥᾳθυμίας, μάλιστα γειτνιώσης τῆς νυκτός. Οἶδ´
ὅτι «ἀλάβαστρον μύρου» παρὰ τὸ δεῖπνον τὸ ἅγιον κομίσασα
ἡ γυνὴ τοὺς πόδας ἤλειφεν τοῦ κυρίου καὶ ἦσεν αὐτόν. Οἶδα δὲ
καὶ χρυσῷ καὶ λίθῳ τιμίῳ τοὺς παλαιοὺς τῶν Ἑβραίων ἀναδουμένους
βασιλεῖς. Ἀλλ´ ἡ μὲν γυνὴ μηδέπω τοῦ λόγου μεταλαβοῦσα—ἔτι γὰρ
ἦν ἁμαρτωλός—, ὅπερ ἡγεῖτο τὸ κάλλιστον εἶναι παρ´ αὐτῇ, τὸ
μύρον, τούτῳ τετίμηκε τὸν δεσπότην· ἀμέλει καὶ τῷ κόσμῳ τοῦ
σώματος, ταῖς θριξὶ ταῖς ἑαυτῆς, ἀπεψᾶτο τὸ περιττὸν τοῦ μύρου,
ἐπισπένδουσα τῷ κυρίῳ μετανοίας δάκρυα. Διὰ τοῦτο «ἀφέωνται
αὐτῆς αἱ ἁμαρτίαι». Δύναται δὲ τοῦτο σύμβολον εἶναι τῆς διδασκαλίας τῆς
κυριακῆς καὶ τοῦ πάθους αὐτοῦ· μύρῳ γὰρ εὐώδει ἀλειφόμενοι οἱ πόδες
θεϊκὴν αἰνίττονται διδασκαλίαν ἐπὶ τὰ πέρατα
τῆς γῆς μετ´ εὐκλείας ὁδεύουσαν· «ἐξῆλθεν γὰρ ὁ φθόγγος αὐτῶν
ἐπὶ τὰ πέρατα τῆς γῆς.» Καὶ εἰ μὴ φορτικὸς εἶναι δοκῶ, οἱ πόδες
οἱ τοῦ κυρίου οἱ μεμυρισμένοι ἀπόστολοί εἰσιν προφητείᾳ τῆς εὐωδίας
τοῦ χρίσματος ἁγίου μεταλαβόντες πνεύματος. Οἱ γοῦν περινοστήσαντες τὴν
οἰκουμένην ἀπόστολοι καὶ τὸ εὐαγγέλιον κηρύξαντες
πόδες ἀλληγοροῦνται κυρίου, περὶ ὧν καὶ διὰ τοῦ ψαλμῳδοῦ προθεσπίζει τὸ
πνεῦμα· «Προσκυνήσωμεν εἰς τὸν τόπον, οὗ ἔστησαν
οἱ πόδες αὐτοῦ», τοῦτ´ ἔστιν, οὗ ἔφθασαν οἱ πόδες αὐτοῦ οἱ ἀπόστολοι, δι´ ὧν
κηρυσσόμενος ἐπὶ τὰ πέρατα ἧκεν τῆς γῆς. Δάκρυα
δὲ ἡ μετάνοιά ἐστι, καὶ λελυμέναι τρίχες φιλοκοσμίας ἐκήρυσσον
ἀπαλλαγὴν καὶ τὴν μετὰ τοῦ κηρύγματος διὰ τὸν κύριον θλῖψιν
ἐν ὑπομοναῖς, τῆς παλαιᾶς ἐκείνης διὰ τὴν πίστιν τὴν νέαν λελυμένης
κενοδοξίας. Ἀλλὰ καὶ πάθος ἐμφαίνει δεσποτικὸν μυστικῶς ταύτῃ νοοῦσι·
| [2,8a] CHAPITRE VIII.
De l'usage des parfums et des couronnes.
Il ne faut faire usage ni des parfums, ni des couronnes ; car ils excitent au plaisir et à une indolence voluptueuse, surtout lorsque la nuit est proche. Je n'ignore point qu'une femme repentante versa sur les pieds du Seigneur, au moment où il se mettait à table, un vase rempli de parfums, et que cette offrande lui fut agréable ; je sais aussi que les anciens rois des Hébreux portaient des diadèmes enrichis d'or et de pierres précieuses. Mais cette femme, dont l'offrande fut agréable au Sauveur, ne connaissait point sa doctrine ; car elle était encore pécheresse. Ce parfum était ce qu'elle croyait posséder de plus précieux, et elle lui en faisait hommage ; elle faisait plus, elle lui essuyait les pieds avec ses cheveux, le plus bel ornement de son corps, et lui offrait, en abondantes libations, les larmes que le repentir lui arrachait. Aussi ses péchés lui furent-ils pardonnés et remis.
Je crois voir, dans ce récit de l'Évangile, comme une image symbolique de la doctrine et de la passion du Sauveur. Ses pieds, inondés de parfums, sont l'image de sa doctrine , de cette doctrine divine qui envahit la terre entière avec une gloire toujours croissante. « Leur langage a retenti jusqu'aux extrémités de la terre. » J'ajouterais même, si je ne craignais de paraître importun, que les pieds du Seigneur arrosés de parfums, ce sont les apôtres, et que ce parfum odoriférant était pour eux l'annonce prophétique des dons futurs de l'Esprit saint. N'est-il pas naturel, en effet, que les apôtres qui ont parcouru tout l'univers et prêché partout l'Évangile, soient appelés par allégorie les pieds du Seigneur ? « Adorons-le, dit le Psalmiste, dans l'endroit où ses pieds se sont arrêtés" ; ses pieds, c'est-à-dire les apôtres, qui ont annoncé son nom aux nations les plus reculées de la terre. Les larmes de la pécheresse repentante expriment le repentir et la conversion des gentils ; ses cheveux détachés, le détachement des vaines parures, les persécutions souffertes pour le Seigneur, avec une invincible persévérance, et le fol amour de la fausse gloire étouffé par la foi nouvelle. C'est encore une figure de la passion du fils de Dieu.
|