Texte grec :
[28] Αὐτίκα γοῦν εἰσὶν οἳ τρεῖς τοὺς Ζῆνας ἀναγράφουσιν, τὸν μὲν
Αἰθέρος ἐν Ἀρκαδίᾳ, τὼ δὲ λοιπὼ τοῦ Κρόνου παῖδε, τούτοιν τὸν μὲν ἐν
Κρήτῃ, θάτερον δὲ ἐν Ἀρκαδίᾳ (2.28.2) πάλιν. Εἰσὶ δὲ οἳ πέντε Ἀθηνᾶς
ὑποτίθενται, τὴν μὲν Ἡφαίστου, τὴν Ἀθηναίαν· τὴν δὲ Νείλου, τὴν
Αἰγυπτίαν· τρίτην τοῦ Κρόνου, τὴν πολέμου εὑρέτιν· τετάρτην τὴν Διός, ἣν
Μεσσήνιοι Κορυφασίαν ἀπὸ τῆς μητρὸς ἐπικεκλή κασιν· ἐπὶ πᾶσι τὴν
Πάλλαντος καὶ Τιτανίδος τῆς Ὠκεανοῦ, ἣ τὸν πατέρα δυσσεβῶς
καταθύσασα τῷ πατρῴῳ κεκόσμηται (2.28.3) δέρματι ὥσπερ κῳδίῳ. Ναὶ
μὴν Ἀπόλλωνα ὁ μὲν Ἀριστοτέλης πρῶτον Ἡφαίστου καὶ Ἀθηνᾶς (ἐνταῦθα
δὴ οὐκέτι παρθένος ἡ Ἀθηνᾶ), δεύτερον ἐν Κρήτῃ τὸν Κύρβαντος, τρίτον
τὸν Διὸς καὶ τέταρτον τὸν Ἀρκάδα τὸν Σιληνοῦ· Νόμιος οὗτος κέκληται
παρὰ Ἀρκάσιν· ἐπὶ τούτοις τὸν Λίβυν καταλέγει τὸν Ἄμμωνος· ὁ δὲ Δίδυμος
ὁ γραμματικὸς τούτοις ἕκτον ἐπιφέρει τὸν Μάγνητος. Πόσοι δὲ καὶ
νῦν Ἀπόλλωνες, ἀναρίθμητοι θνητοὶ καὶ ἐπίκηροί τινες ἄνθρωποι, εἰσίν, οἱ
παραπλησίως τοῖς προειρημένοις ἐκείνοις κεκλημένοι;
|
|
Traduction française :
[28] Vous avez des auteurs qui parlent de trois Jupiters, l'un né de
l'air, en Arcadie; les deux autres de Saturne : l'un de ceux-ci naquit en
Arcadie comme le premier, l'autre en Crète. Quelques-uns comptent
jusqu'à cinq Minerves ; la première était d'Athènes et fille de Vulcain ; la
deuxième, d'Égypte et fille de Nilus; la troisième, fille de Saturne, passe
pour avoir inventé l'art de la guerre ; la quatrième naquit de Jupiter, les
Messéniens la nomment Coryphasie, du nom de sa mère; la dernière
reçut le jour de Pallas et de Titanis, fille de l'Océan : celle-ci, monstre
d'impiété, égorgea son père et se fit de sa peau, comme d'une toison, une
horrible parure. Aristote reconnaît un premier Apollon, fils de Vulcain et de
Minerve, ainsi Minerve n'est plus vierge; un deuxième, né en Crète et fils
de Corybas; un troisième, fils de Jupiter ; un quatrième, Arcadien et fils de
Silène, les Arcadiens l'appellent Nomius; il parle après ceux-ci d'un
Apollon Libyen, fils d'Ammon. Le grammairien Didyme en ajoute un
sixième, fils de Magnès; et combien d'autres Apollons ne compterons-nous
pas aujourd'hui ! Elle est innombrable la multitude de ces mortels
bienfaiteurs de leurs semblables et appelés du même nom que ceux qui
précèdent.
|
|