HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Discours aux gentils

σου



Texte grec :

[19] Εἰ θέλεις δ' ἐποπτεῦσαι καὶ Κορυβάντων ὄργια, τὸν τρίτον ἀδελφὸν ἀποκτείναντες οὗτοι τὴν κεφαλὴν τοῦ νεκροῦ φοινικίδι ἐπεκαλυψάτην καὶ καταστέψαντε ἐθαψάτην, φέρον τες ἐπὶ χαλκῆς ἀσπίδος ὑπὸ τὰς ὑπωρείας τοῦ Ὀλύμπου (2.19.2) (καὶ ταῦτ' ἔστι τὰ μυστήρια, συνελόντι φάναι, φόνοι καὶ τάφοι). Οἱ δὲ ἱερεῖς οἱ τῶνδε, οὓς Ἀνακτοτελεστὰς οἷς μέλον καλεῖν καλοῦσι, προσεπιτερατεύονται τῇ συμφορᾷ, ὁλόριζον ἀπαγορεύοντες σέλινον ἐπὶ τραπέζης τιθέναι· οἴονται γὰρ δὴ ἐκ τοῦ αἵματος τοῦ ἀπορρυέντος τοῦ Κορυβαντικοῦ τὸ σέλινον ἐκπεφυκέναι· ὥσπερ ἀμέλει καὶ αἱ θεσμοφοριάζουσαι τῆς ῥοιᾶς τοὺς κόκκους παραφυλάττουσιν ἐσθίειν· τοὺς <γὰρ> ἀποπεπτωκότας χαμαὶ ἐκ τῶν τοῦ Διο νύσου αἵματος σταγόνων βεβλαστηκέναι νομίζουσι τὰς ῥοιάς. (2.19.4) Καβείρους δὲ τοὺς Κορύβαντας καλοῦντες καὶ τελετὴν Καβειρικὴν καταγγέλλουσιν· αὐτὼ γὰρ δὴ τούτω τὼ ἀδελφοκτόνω τὴν κίστην ἀνελομένω, ἐν ᾗ τὸ τοῦ Διονύσου αἰδοῖον ἀπέκειτο, εἰς Τυρρηνίαν κατήγαγον, εὐκλεοῦς ἔμποροι φορτίου· κἀνταῦθα διετριβέτην, φυγάδε ὄντε, τὴν πολυτίμητον εὐσεβείας διδασκαλίαν αἰδοῖα καὶ κίστην θρῃσκεύειν παραθεμένω Τυρρηνοῖς. Δι' ἣν αἰτίαν οὐκ ἀπεικότως τὸν Διόνυσόν τινες Ἄττιν προσαγορεύεσθαι θέλουσιν, αἰδοίων ἐστερημένον.

Traduction française :

[19] Voulez-vous vous arrêter un moment aux orgies des Corybantes ? Ils tuèrent leur troisième frère, enveloppèrent sa tête d'un lambeau de pourpre, et le portèrent ainsi couronné, sur un bouclier d'airain, au pied du mont Olympe, où ils l'ensevelirent. Voilà donc vos mystères, des meurtres, des funérailles! Les prêtres, appelés Anactolètes ou rois des sacrifices, par les hommes intéressés à leur donner ce nom, ajoutent des prodiges qui augmentent encore l'effroi. Ils défendent, par exemple, de servir sur la table du persil avec sa racine entière, parce que cette plante est sortie, disent-ils, du Corybante assassiné. Même superstition de la part des femmes qui célèbrent les Thesmophories; elles évitent, avec un soin extrême, de manger les pépins d'une grenade; elles croient que la grenade est née du sang de Bacchus. On appelle aussi les Corybantes, Cobires, du nom de ce frère qu'ils ont égorgé. Les deux fratricides, fuyant leur patrie, emportèrent avec eux la boite qui renfermait le phallus de Bacchus et s'établirent en Étrurie, colporteurs de cette précieuse marchandise; là, ils donnèrent de hautes leçons de vertu en exposant à la vénération publique la boite et ce qu'elle contenait. Quelques-uns croient, et leur opinion n'est pas dénuée de fondement, que Bacchus fut appelé Atys pour avoir été ainsi mutilé.





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Dernière mise à jour : 26/02/2009