Texte grec :
[21] Ταῦτ' ἔστι τὰ κρύφια τῶν Ἀθηναίων μυστήρια. Ταῦτά τοι καὶ
Ὀρφεὺς ἀναγράφει. Παραθήσομαι δέ σοι αὐτὰ τοῦ Ὀρφέως τὰ ἔπη, ἵν' ἔχῃς
μάρτυρα τῆς ἀναισχυντίας τὸν μυσταγωγόν·
ὣς εἰποῦσα πέπλους ἀνεσύρατο, δεῖξε δὲ πάντα σώματος οὐδὲ
πρέποντα τύπον· παῖς δ' ἦεν Ἴακχος, χειρί τέ μιν ῥίπτασκε γελῶν Βαυβοῦς
ὑπὸ κόλποις· ἡ δ' ἐπεὶ οὖν μείδησε θεά, μείδησ' ἐνὶ θυμῷ, δέξατο δ' αἰόλον
ἄγγος, ἐν ᾧ κυκεὼν ἐνέκειτο. (2.21.2) Κἄστι τὸ σύνθημα Ἐλευσινίων
μυστηρίων· "ἐνήστευσα, ἔπιον τὸν κυκεῶνα, ἔλαβον ἐκ κίστης,
ἐργασάμενος ἀπεθέμην εἰς κάλαθον καὶ ἐκ καλάθου εἰς κίστην."
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Traduction française :
[21] Voilà les mystères secrets de nos illustres Athéniens. C'est
Orphée lui-même qui les décrit. Je citerai ses paroles, afin que les initiés
connaissent l'Infamie de ces mystères par l'initiateur lui-même :
« Elle dit, puis, écartant sa robe, elle découvre à Cérès ce qui ne se
montre jamais ; le jeune Inachus était là; Cérès, mise en belle humeur, le
jette entre les bras de Baubon ; lui souriant alors, et oubliant ses chagrins,
elle accepte la coupe et boit le breuvage préparé. »
Voici l'espèce de mot d'ordre des mystères d'Éleusis : j'ai jeûné, j'ai
bu le breuvage, j'ai pris du panier, j'ai remis la coupe dans la corbeille et
de la corbeille dans le panier.
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