Texte grec :
[115] Δεξώμεθα τοὺς νόμους τῆς ζωῆς, πεισθῶμεν προτρε πομένῳ
θεῷ, μάθωμεν αὐτόν, ἵνα ἵλεως ᾖ, ἀποδῶμεν καὶ μὴ δεομένῳ μισθὸν
εὐχάριστον, εὐπείθειαν, οἷόν τι ἐνοίκιον {τὴν εὐσέβειαν} τῷ θεῷ τῆς
ἐνταῦθα ἐνοικήσεως.
Χρύσεα χαλκείων, ἑκατόμβοι' ἐννεαβοίων,
ὀλίγης πίστεως γῆν σοι δίδωσι τὴν τοσαύτην γεωργεῖν, ὕδωρ πίνειν
καὶ ἄλλο πλεῖν, ἀέρα ἀναπνεῖν, πῦρ ὑπουργεῖν, κόσμον οἰκεῖν· ἐντεῦθεν εἰς
οὐρανοὺς ἀποικίαν στείλασθαί σοι συγκεχώρηκεν· τὰ μεγάλα ταῦτα καὶ
τοσαῦτά σοι δημιουργήματα καὶ χαρίσματα ὀλίγης πίστεως μεμίσθωκεν.
(11.115.2) Εἶθ' οἱ μὲν τοῖς γόησι πεπιστευκότες τὰ περίαπτα καὶ τὰς
ἐπαοιδὰς ὡς σωτηρίους δῆθεν ἀποδέχονται, ὑμεῖς δὲ οὐ βούλεσθε τὸν
οὐράνιον αὐτὸν περιάψασθαι, τὸν σωτῆρα λόγον, καὶ τῇ ἐπῳδῇ τοῦ θεοῦ
πιστεύσαντες ἀπαλλαγῆναι μὲν παθῶν, ἃ δὴ ψυχῆς νόσοι, ἀποσπασθῆναι
δὲ ἁμαρτίας; (11.115.3) Θάνατος γὰρ ἀίδιος ἁμαρτία. Ἦ τέλεον νωδοὶ καὶ
τυφλοὶ καθάπερ οἱ σπάλακες οὐδὲν ἄλλο ἢ ἐσθίοντες ἐν σκότῳ διαιτᾶσθε,
περικαταρρέοντες τῇ φθορᾷ. Ἀλλ' ἔστιν, ἔστιν (11.115.4) ἡ ἀλήθεια ἡ
κεκραγυῖα "ἐκ σκότους φῶς λάμψει". Λαμψάτω οὖν ἐν τῷ ἀποκεκρυμμένῳ
τοῦ ἀνθρώπου, ἐν τῇ καρδίᾳ, τὸ φῶς, καὶ τῆς γνώσεως αἱ ἀκτῖνες
ἀνατειλάτωσαν τὸν ἐγκεκρυμμένον ἔνδον ἐκφαίνουσαι καὶ ἀποστίλβουσαι
ἄνθρω πον, τὸν μαθητὴν τοῦ φωτός, τὸν Χριστοῦ γνώριμόν τε καὶ
συγκληρονόμον, μάλιστα ἐπειδὰν τὸ τιμιώτατον καὶ σεβασμιώτατον εὐσεβεῖ
τε καὶ ἀγαθῷ παιδὶ ἀγαθοῦ πατρὸς ὄνομα εἰς γνῶσιν ἀφίκηται,
προστάττοντος ἤπια καὶ τῷ παιδὶ (11.115.5) ἐγκελευομένου τὰ σωτήρια. Ὁ
δὲ πειθόμενος αὐτῷ κατὰ πάντα δὴ πλεονεκτεῖ· ἕπεται τῷ θεῷ, πείθεται τῷ
πατρί, ἔγνω πλανώμενος αὐτόν, ἠγάπησε τὸν θεόν, ἠγάπησε τὸν πλησίον,
ἐπλήρωσε τὴν ἐντολήν, τὸ ἆθλον ἐπιζητεῖ, τὴν ἐπαγγελίαν ἀπαιτεῖ.
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Traduction française :
[115] - Adoptons les lois qui portent la vie en elles; Dieu nous presse,
obéissons; connaissons-le, afin qu'il nous soit propice. Rendons-lui,
quoiqu'il n'ait pas besoin de notre salaire, une âme bien purifiée, je veux
dire un culte de piété, qui soit comme le loyer que lui offre notre
reconnaissance pour le domicile de la terre.
« Renvoyons-lui de l'or pour de l'airain, de riches hécatombes pour
quelques victimes. »
Regardez ! pouvait-il vous livrer la terre à un prix moins élevé? Il
vous accorde, en outre, l'eau pour vous servir de boisson, la mer et les
fleuves pour naviguer, l'air pour respirer, le feu pour aider l'industrie
humaine, le monde pour être votre habitation. Est-ce tout? Il vous permet
d'envoyer de la terre des colonies dans le ciel. Encore un coup, pour des
bienfaits si multipliés et des créations si diverses, quel modique retour il
vous demande ! Les malades qui croient à la puissance de la magie
reçoivent avec respect des amulettes qu'ils attachent à leur cou, et des
enchantements qu'ils estiment salutaires. Pour vous, vous dédaignez
même de suspendre à vos poitrines le Verbe céleste, notre Sauveur ; et,
incrédules aux enchantements divins, vous ne voulez pas vous affranchir
des passions, qui sont les maladies de l'âme, ni du péché, qui est la mort
éternelle. Hommes, chez lesquels le sentiment et la vue sont émoussés,
vous vivez dans les ténèbres, pareils à ces animaux qui se creusent des
demeures souterraines, sans autre souci que votre nourriture, et
environnés de corruption. Mais il y a une vérité qui vous crie : « La lumière
sortira des ténèbres. » Que la lumière resplendisse donc enfin dans la
partie secrète de l'homme, je veux dire dans son cœur ; oui, que les
rayons de la science se lèvent et illuminent de tout leur éclat l'homme
intérieur, le disciple de la lumière, l'ami du Christ, et son cohéritier, surtout
quand le nom auguste et vénérable d'un père compatissant, qui n'impose
à ses enfants que des obligations douces et salutaires, sera parvenu à la
connaissance d'un fils bon et religieux. Qui se laisse diriger par lui excelle
en toutes choses; il marche à la suite du Très-Haut, il obéit au Père, il
reconnaît son égarement, il aime Dieu, il chérit le prochain, il accomplit le
précepte, il a droit à la récompense, il la revendique hautement.
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