| Texte grec :
 
 
  
  
   | [113] Εἶθ' αἱ μὲν ἄλλαι συμβουλαί τε καὶ ὑποθῆκαι λυπραὶ καὶ περὶ 
 τῶν ἐπὶ μέρους εἰσίν, εἰ γαμητέον, εἰ πολιτευτέον, εἰ παιδοποιητέον· 
 καθολικὴ δὲ ἄρα προτροπὴ μόνη καὶ πρὸς ὅλον δηλαδὴ τὸν βίον, ἐν παντὶ 
 καιρῷ, ἐν πάσῃ περιστάσει πρὸς τὸ κυριώτατον τέλος, τὴν ζωήν, 
 συντείνουσα ἡ θεοσέβεια· καθ' ὃ καὶ μόνον ἐπάναγκές ἐστι ζῆν, ἵνα 
 ζήσωμεν ἀεί· φιλοσοφία δέ, ᾗ φασιν οἱ πρεσβύτεροι, πολυχρόνιός ἐστι 
 συμβουλή, σοφίας ἀίδιον μνηστευομένη ἔρωτα· "ἐντολὴ δὲ κυρίου 
 τηλαυγής, φωτίζουσα ὀφθαλμούς". Ἀπόλαβε τὸν Χριστόν, 
 ἀπόλαβε τὸ βλέπειν, ἀπόλαβέ σου τὸ φῶς, 
 ὄφρ' εὖ γινώσκοις ἠμὲν θεὸν ἠδὲ καὶ ἄνδρα. 
 "Γλυκὺς" ὁ λόγος ὁ φωτίσας ἡμᾶς "ὑπὲρ χρυσίον καὶ λίθον τίμιον· 
 ποθεινός ἐστιν ὑπὲρ μέλι καὶ κηρίον." Πῶς γὰρ οὐ ποθεινὸς ὁ τὸν ἐν σκότει 
 κατορωρυγμένον νοῦν ἐναργῆ ποιησάμενος καὶ τὰ "φωσφόρα" τῆς ψυχῆς 
 ἀποξύνας (11.113.3) "ὄμματα"; Καὶ γὰρ ὥσπερ "ἡλίου μὴ ὄντος ἕνεκα τῶν 
 ἄλλων ἄστρων νὺξ ἂν ἦν τὰ πάντα", οὕτως εἰ μὴ τὸν λόγον ἔγνωμεν καὶ 
 τούτῳ κατηυγάσθημεν, οὐδὲν ἂν τῶν σιτευομένων ὀρνίθων ἐλειπόμεθα, ἐν 
 σκότει πιαινόμενοι καὶ θανάτῳ (11.113.4) τρεφόμενοι. Χωρήσωμεν τὸ φῶς, 
 ἵνα χωρήσωμεν τὸν θεόν· χωρήσωμεν τὸ φῶς καὶ μαθητεύσωμεν τῷ 
 κυρίῳ. Τοῦτό τοι καὶ ἐπήγγελται τῷ πατρὶ "διηγήσομαι τὸ ὄνομά σου τοῖς 
 ἀδελφοῖς μου· ἐν μέσῳ ἐκκλησίας ὑμνήσω σε". Ὕμνησον καὶ διήγησαί μοι 
 τὸν πατέρα σου τὸν θεόν· σώσει σου τὰ διηγήματα, παιδεύσει με ἡ ᾠδή. 
 Ὡς μέχρι νῦν ἐπλανώμην (11.113.5) ζητῶν τὸν θεόν, ἐπεὶ δέ με 
 φωταγωγεῖς, κύριε, καὶ τὸν θεὸν εὑρίσκω διὰ σοῦ καὶ τὸν πατέρα 
 ἀπολαμβάνω παρὰ σοῦ, γίνομαί σου συγκληρονόμος, ἐπεὶ τὸν ἀδελφὸν 
 οὐκ ἐπῃσχύνθης. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [113] De plus, les autres conseils ou préceptes manquent de portée 
et ne traitent que des questions particulières. Faut-il s'engager dans les 
liens du mariage? Doit-on se mêler d'administration publique ? Est-il bon 
d'engendrer des enfants ? Tels sont les points qu'ils débattent. Il n'en est 
pas de même de la doctrine qui conseille la piété. Seule universelle, elle 
seule embrasse l'ensemble et le plan de la vie qu'elle dirige en toute 
circonstance jusqu'à son dernier moment. Si nous la prenons pour guide, 
la vie éternelle ne nous fera pas défaut: « La philosophie, selon le langage 
des anciens, est une admonition permanente qui concilie l'éternel amour 
de la sagesse ; mais le précepte du Seigneur illumine les yeux de 
l'homme. » Recevez donc le Christ, recevez le Sens de la vue : recevez la 
lumière,
« Afin de connaître complètement Dieu et l'homme. » 
« Le Verbe qui nous éclaire est plus doux que l'or, plus précieux que 
les pierreries, plus désirable que le miel le plus délicieux. » Et comment 
ne serait-il pas désirable, celui qui a produit au grand jour l'intelligence 
humaine ensevelie jusque-là dans les ténèbres, et qui a aiguisé le regard 
de l'âme, où se reflètent ses rayons? De même que si le soleil voilait sa 
lumière, tous les autres astres disparaîtraient dans une nuit éternelle, de 
même, sans le bienfait de la révélation et de la lumière du Verbe, qui est 
venue nous inonder, il n'y aurait aucune différence entre nous et les 
animaux, victimes engraissées dans les ténèbres, pour être bientôt la 
pâture de la mort. Recevons donc la lumière afin de recevoir Dieu en 
même temps. Recevons la lumière, et devenons les disciples du 
Seigneur. N'a-t-il pas fait cette promesse à son père : « Je raconterai 
votre nom à mes frères, je publierai vos louanges au milieu de leur 
assemblée ? » Verbe éternel, racontez-moi, je vous en conjure, le nom de 
Dieu, votre père; publiez ses louanges. Vos enseignements 
communiquent le salut ; votre cantique m'apprendra qu'en cherchant Dieu 
je me suis égaré jusqu'ici. Mais, ô Seigneur, quand vous me prenez par la 
main pour me conduire à la lumière, lorsque je trouve Dieu par votre 
assistance et que je reçois de vous la connaissance du Père, je deviens 
votre cohéritier, puisque vous n'avez pas rougi de m'avoir pour frère. |  |