Texte grec :
[88] "Γεύσασθε καὶ ἴδετε ὅτι χρηστὸς ὁ θεός." Ἡ πίστις εἰσάξει, ἡ
πεῖρα διδάξει, ἡ γραφὴ παιδαγωγήσει "δεῦτε, ὦ τέκνα," λέγουσα,
"ἀκούσατέ μου, φόβον κυρίου διδάξω ὑμᾶς." Εἶτα ὡς ἤδη πεπιστευκόσι
συντόμως ἐπιλέγει "τίς ἐστιν ἄνθρωπος ὁ θέλων ζωήν, ἀγαπῶν ἡμέρας
ἰδεῖν ἀγα θάς"; Ἡμεῖς ἐσμεν, φήσομεν, οἱ τἀγαθοῦ προσκυνηταί, οἱ (9.88.2)
τῶν ἀγαθῶν ζηλωταί. Ἀκούσατε οὖν "οἱ μακράν," ἀκούσατε "οἱ ἐγγύς"· οὐκ
ἀπεκρύβη τινὰς ὁ λόγος· φῶς ἐστι κοινόν, ἐπιλάμπει πᾶσιν ἀνθρώποις·
οὐδεὶς Κιμμέριος ἐν λόγῳ· σπεύσωμεν εἰς σωτηρίαν, ἐπὶ τὴν
παλιγγενεσίαν· εἰς μίαν ἀγάπην συναχθῆναι οἱ πολλοὶ κατὰ τὴν τῆς
μοναδικῆς οὐσίας ἕνωσιν σπεύσωμεν. Ἀγαθοεργούμενοι ἀναλόγως
(9.88.3) ἑνότητα διώκωμεν, τὴν ἀγαθὴν ἐκζητοῦντες μονάδα. Ἡ δὲ ἐκ
πολλῶν ἕνωσις ἐκ πολυφωνίας καὶ διασπορᾶς ἁρμονίαν λαβοῦσα θεϊκὴν
μία γίνεται συμφωνία, ἑνὶ χορηγῷ καὶ διδασκάλῳ τῷ λόγῳ ἑπομένη, ἐπ'
αὐτὴν τὴν ἀλήθειαν ἀναπαυομένη, "Ἀββᾶ" λέγουσα "ὁ πατήρ"· ταύτην ὁ
θεὸς τὴν φωνὴν τὴν ἀληθινὴν ἀσπάζεται παρὰ τῶν αὑτοῦ παίδων πρώτην
καρπούμενος.
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Traduction française :
[88] vous ne vouliez ni voir, ni goûter que le Christ est Dieu ? La foi
vous servira d'introducteur, l'expérience de guide, l'Écriture de maître.
« Venez, mes enfants, vous dira-t-elle, écoutez-moi; je vous apprendrai la
crainte du Seigneur. » Puis, elle ajoute brièvement, pour ceux qui sont
déjà imprégnés de la foi : « Quel est l'homme qui veut la vie, qui soupire
après les jours de bonheur? » — Seigneur, nous répondons à votre appel,
nous écrierons-nous ! nous adorons le bien; nous voulons imiter ceux qui
l'honorent. Écoutez donc, vous qui êtes éloignés ; écoutez, vous qui êtes
proches. Le Verbe n'a jamais été caché pour qui que ce soit. Flambeau
universel, il luit indistinctement « pour tous les hommes, » et devant ses
rayons indéfectibles, il n'y a pas de Cimmérien. Hâtons-nous de
conquérir le salut par la régénération ! Prenant pour modèle l'unité de
l'essence divine, hâtons nous de nous confondre, nombreux fidèles, dans
l'unité d'un seul et même amour, et, désireux de contempler l'essence
souverainement bonne à la bonté de laquelle nous participons, marchons
également dans l'unité. En effet, le concours de voix nombreuses formant,
après la dissonance et la variété, une harmonie divine, monte au ciel
comme un concert unique à la suite du Verbe, maître et chef du chœur, et
se repose dans la même vérité, en disant : « Mon Père ! mon Père ! » Tel
est le premier cri légitime qui, poussé par les enfants de Dieu, est accueilli
là-haut par la faveur de Dieu.
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