| Texte grec :
 
 
  
  
   | [82] CAP. IX.
 (82) Καὶ μυρίας ἂν ἔχοιμί σοι γραφὰς παραφέρειν, ὧν οὐδὲ "κεραία 
 παρελεύσεται μία", μὴ οὐχὶ ἐπιτελὴς γενομένη· "τὸ γὰρ στόμα κυρίου", τὸ 
 ἅγιον πνεῦμα, "ἐλάλησεν ταῦτα." "Μὴ τοίνυν μηκέτι," φησίν, "υἱέ μου, 
 ὀλιγώρει παιδείας κυρίου, μηδ' ἐκλύου ὑπ' αὐτοῦ ἐλεγχόμενος." (9.82.2) Ὢ 
 τῆς ὑπερβαλλούσης φιλανθρωπίας· οὐδ' ὡς μαθηταῖς ὁ διδάσκαλος οὐδ' 
 ὡς οἰκέταις ὁ κύριος οὐδ' ὡς θεὸς ἀνθρώποις, (9.82.3) "πατὴρ δὲ ὣς 
 ἤπιος" νουθετεῖ υἱούς. Εἶτα Μωυσῆς μὲν ὁμολογεῖ "ἔμφοβος εἶναι καὶ 
 ἔντρομος", ἀκούων περὶ τοῦ λόγου, σὺ δὲ τοῦ λόγου ἀκροώμενος τοῦ 
 θείου οὐ δέδιας; Οὐκ ἀγωνιᾷς; Οὐχὶ ἅμα τε εὐλαβῇ καὶ σπεύδεις ἐκμαθεῖν, 
 τουτέστι σπεύδεις εἰς σωτηρίαν, φοβούμενος τὴν ὀργήν, ἀγαπήσας τὴν 
 χάριν, ζηλώσας τὴν ἐλπίδα, ἵνα ἐκκλίνῃς (9.82.4) τὴν κρίσιν; Ἥκετε ἥκετε, 
 ὦ νεολαία ἡ ἐμή· "ἢν γὰρ μὴ αὖθις ὡς τὰ παιδία γένησθε καὶ 
 ἀναγεννηθῆτε," ὥς φησιν ἡ γραφή, τὸν ὄντως ὄντα πατέρα οὐ μὴ 
 ἀπολάβητε, "οὐδ' οὐ μὴ εἰσελεύσεσθέ ποτε εἰς τὴν βασιλείαν τῶν 
 οὐρανῶν." 
 (9.82.5) Πῶς γὰρ εἰσελθεῖν ἐπιτέτραπται τῷ ξένῳ; Ἀλλ' ὅταν, οἶμαι, 
 ἐγγραφῇ καὶ πολιτευθῇ καὶ τὸν πατέρα ἀπολάβῃ, τότε "ἐν τοῖς τοῦ πατρὸς" 
 γενήσεται, τότε κληρονομῆσαι καταξιωθήσεται, τότε τῆς βασιλείας τῆς 
 πατρῴας κοινωνήσει τῷ γνησίῳ, τῷ "ἠγαπημένῳ". Αὕτη γὰρ ἡ 
 πρωτό τοκος ἐκκλησία ἡ ἐκ πολλῶν ἀγαθῶν συγκειμένη παιδίων· ταῦτ' 
 ἔστι τὰ "πρωτότοκα τὰ ἐναπογεγραμμένα ἐν οὐρα νοῖς" καὶ τοσαύταις 
 "μυριάσιν ἀγγέλων" συμπανηγυρίζοντα· πρωτότοκοι δὲ παῖδες 
 ἡμεῖς οἱ τρόφιμοι τοῦ θεοῦ, οἱ τοῦ "πρωτοτόκου" γνήσιοι φίλοι, οἱ πρῶτοι 
 τῶν ἄλλων ἀνθρώπων τὸν θεὸν νενοηκότες, οἱ πρῶτοι τῶν ἁμαρτιῶν 
 ἀπεσπασμένοι, οἱ πρῶτοι τοῦ διαβόλου κεχωρισμένοι. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [82] CAP. IX.
(82) Il me serait facile de produire ici des passages presque 
innombrables empruntés aux Écritures, dont pas un seul point ne passera 
sans avoir son accomplissement, puisqu'elles émanent de l'Esprit saint, 
qui est comme la bouche du Seigneur. « Mon fils, ne négligez pas plus 
longtemps la correction du Seigneur, et ne vous laissez point abattre 
lorsqu'il vous reprend. » Ô bonté ineffable de Dieu envers les hommes ! il 
nous parle non comme un maître à ses disciples, non comme un Seigneur 
à des esclaves, non comme un Dieu à des hommes, mais comme un père 
tendre à ses enfants. Eh quoi ! Moïse lui-même avoue qu'il fut épouvanté 
et demeura tout tremblant « quand il entendit parler du Verbe ! Et vous qui 
entendez le Verbe en personne, vous ne tremblez pas ? vous n'êtes 
aucunement ébranlé? Ne vous déterminerez-vous pas enfin à l'adorer et à 
recueillir les enseignements de sa bonté; qu'est-ce à dire? ne vous 
hâterez-vous pas de marcher à la conquête du salut, en redoutant sa 
colère, en affection devant sa grâce, en suivant les espérances qu'il place 
devant vous, afin que vous évitiez le jugement? Approchez, approchez, 
mes fils; car « à moins de devenir comme de petits enfants et d'être 
renouvelés, » ainsi que parle l'Écriture, vous ne pourrez ni retrouver votre 
père véritable, « ni entrer dans le royaume des dieux. » 
A quel titre, en effet, l'étranger pourrait-il être admis? Mais qu'il soit 
inscrit sur les rôles de la cité, qu'il reçoive le droit de bourgeoisie, qu'il 
retrouve son père, aussitôt, si je ne me trompe, il demeure dans la maison 
paternelle, il est institué héritier, et l'enfant de l'adoption partage le 
royaume de son père avec le fils légitime et bien-aimé. La voilà, « cette 
assemblée des premiers-nés » qui se compose de nombreux enfants 
soumis. Les voilà, « ces premiers-nés qui sont inscrits dans le ciel, et qui 
célèbrent avec des myriades d'anges les solennités du Très-Haut. » Oui, 
nous sommes ses premiers-nés, et ses amis véritables, nous Chrétiens 
qui avons été ses premiers disciples, nous qui les premiers avons connu 
le Seigneur, qui les premiers avons brisé le joug du péché et rompu le 
pacte par lequel nous étions enchaînés au démon. |  |