HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur l'humilité

Χριστοῦ



Texte grec :

[3] Ἀλλὰ τί τὸ καύχημα τὸ ἀληθές; καὶ ἐν τίνι μέγας ὁ ἄνθρωπος; Ἐν τούτῳ, φησὶ, καυχάσθω ὁ καυχώμενος, ἐν τῷ συνιεῖν καὶ γινώσκειν, ὅτι ἐγὼ Κύριος. Τοῦτο ὕψος ἀνθρώπου, τοῦτο δόξα καὶ μεγαλειότης, ἀληθῶς γνῶναι τὸ μέγα, καὶ τούτῳ προσφύεσθαι, καὶ δόξαν τὴν παρὰ τοῦ Κυρίου τῆς δόξης ἐπιζητεῖν. Λέγει δὲ ὁ Ἀπόστολος· Ὁ καυχώμενος, ἐν Κυρίῳ καυχάσθω, λέγων ὅτι Χριστὸς ἡμῖν ἐγενήθη σοφία ἀπὸ Θεοῦ, δικαιοσύνη τε καὶ ἁγιασμὸς καὶ ἀπολύτρωσις· ἵνα καθὼς γέγραπται, Ὁ καυχώμενος, ἐν Κυρίῳ καυχάσθω. Αὕτη γὰρ δὴ ἡ τελεία καὶ ὁλόκληρος καύχησις ἐν Θεῷ, ὅτε μήτε ἐπὶ δικαιοσύνῃ τις ἐπαίρεται τῇ ἑαυτοῦ, ἀλλ´ ἔγνω μὲν ἐνδεῆ ὄντα ἑαυτὸν δικαιοσύνης ἀληθοῦς, πίστει δὲ μόνῃ τῇ εἰς Χριστὸν δεδικαιωμένον. Καὶ καυχᾶται Παῦλος ἐπὶ τῷ καταφρονῆσαι τῆς ἑαυτοῦ δικαιοσύνης, ζητεῖν δὲ τὴν διὰ Χριστοῦ, τὴν ἐκ Θεοῦ δικαιοσύνην ἐπὶ τῇ πίστει, τοῦ γνῶναι αὐτὸν καὶ τὴν δύναμιν τῆς ἀναστάσεως αὐτοῦ, καὶ τὴν κοινωνίαν τῶν παθημάτων αὐτοῦ, συμμορφιζόμενος τῷ θανάτῳ αὐτοῦ, εἴ πως καταντήσει εἰς τὴν ἐξανάστασιν (p. 532) τὴν ἐκ νεκρῶν. Ἐνταῦθα πέπτωκε πᾶν ὕψος ὑπερηφανίας. Οὐδὲν ὑπολέλειπταί σοι πρὸς ἀλαζονείαν, ὦ ἄνθρωπε, ᾧ τὸ καύχημα καὶ ἡ ἐλπὶς ἐν τῷ νεκρῶσαι μὲν πάντα τὰ σεαυτοῦ, ζητῆσαι δὲ τὴν ἐν Χριστῷ ζωὴν τὴν μέλλουσαν· ἧς ἀπαρχὰς ἔχοντες, ἤδη ἐν τούτοις ἐσμὲν, τὸ ὅλον ἐν χάριτι ζῶντες καὶ δωρεᾷ Θεοῦ. Καὶ Θεὸς μέν ἐστιν, Ὁ ἐνεργῶν ἐν ἡμῖν καὶ τὸ θέλειν καὶ τὸ ἐνεργεῖν ὑπὲρ τῆς εὐδοκίας· Θεὸς δὲ τὴν ἑαυτοῦ σοφίαν τὴν προωρισμένην εἰς δόξαν ἡμῶν ἀποκαλύπτει διὰ τοῦ ἰδίου Πνεύματος. Θεὸς δὲ τὴν ἐν πόνοις δίδωσι δύναμιν. Περισσότερον πάντων ἐκοπίασα, φησὶ Παῦλος· οὐκ ἐγὼ δὲ, ἀλλ´ ἡ χάρις τοῦ Θεοῦ ἡ σὺν ἐμοί. Θεὸς δὲ ἐξαιρεῖται κινδύνων παρὰ πᾶσαν ἀνθρωπίνην ἐλπίδα. Αὐτοὶ, φησὶν, ἐν ἑαυτοῖς τὸ ἀπόκριμα τοῦ θανάτου ἐσχήκαμεν, ἵνα μὴ πεποιθότες ὦμεν ἐφ´ ἑαυτοῖς, ἀλλ´ ἐπὶ τῷ Θεῷ τῷ ἐγείροντι τοὺς νεκρούς· ὃς ἐκ τηλικούτου θανάτου ἐῤῥύσατο ἡμᾶς, καὶ ῥύεται, εἰς ὃν ἠλπίκαμεν, ὅτι καὶ ἔτι ῥύσεται.

Traduction française :

[3] Mais de quoi l’homme peut-il vraiment se glorifier ? en quoi est-il grand ? Que celui qui se glorifie, dit Dieu par la bouche du même prophète, mette sa gloire à me connaître et à savoir que je suis le Seigneur. La grandeur de l'homme, sa gloire et sa dignité consistent à connaître ce qui est vraiment grand, à s’y attacher, à chercher la gloire dans le Seigneur de la gloire. Que celui qui se glorifie, dit l’Apôtre, se glorifie dans le Seigneur. Jésus-Christ, dit-il, nous a été donné pour être notre sagesse, notre justice, notre sanctification, notre rédemption, afin que, selon ce qui est écrit, celui qui se glorifie ne se glorifie que dans le Seigneur (1. Cor. 1. 30 et 31 ). La véritable et parfaite manière de nous glorifier en Dieu est de ne pas nous applaudir de notre justice, mais de reconnaître que par nous-mêmes nous sommes privés de la justice véritable, et que nous ne sommes justifiés que par la foi en Jésus-Christ. Saint Paul se glorifie dans le mépris de sa propre justice, et dans cette disposition qui lui fait chercher celle qui naît de la foi en J. C., celui qui vient de Dieu par la foi, celle par laquelle il connaît Jésus-Christ, il connaît la vertu de sa résurrection et la participation de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, et s’efforçant de parvenir, de quelque manière que ce soit, à la bienheureuse résurrection des morts (Phil. 3. 9 et suiv). C'est là que vient tomber toute hauteur de l'orgueil. Il ne vous reste rien, ô homme, dont vous puissiez vous applaudir, puisque toute votre gloire et toute votre espérance consistent à mortifier tout ce qui, est en vous, et à chercher la vie dont nous devons jouir en Jésus-Christ ; vie dont nous avons dès ici bas les prémices, ne vivant que par la bonté et par la grâce de Dieu. Oui, c'est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon qu'il lui plaît (Phil . 2. 13). Dieu nous révèle par son esprit sa propre sagesse qu’il avait prédestinée pour notre gloire (1. Cor. 2. 7 et 10). Dieu nous donne la force dans les travaux. J'ai travaillé plus qu'eux tous, dit saint Paul, non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1. Cor. 15. 10). Dieu nous tiré des périls contre toute espérance humaine. Nous avions en nous-mêmes une réponse de mort, afin que nous ne missions point notre confiance en nous, mais en Dieu qui ressuscite les morts, qui nous a délivrés d'une mort si affreuse, qui nous en délivre encore, et qui, comme nous l’espérons, nous en délivrera à l’avenir (2. Cor. 1. 9 et 10).





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Dernière mise à jour : 6/04/2009