HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur l'humilité

χειροτονητοῖς



Texte grec :

[1] (p. 525) Ὤφειλεν ἄνθρωπος ἐν τῇ παρὰ Θεῷ δόξῃ μεμενηκέναι, καὶ εἶχεν ἂν ὕψος οὐκ ἐπίπλαστον, ἀλλ´ ἀληθινὸν, δυνάμει Θεοῦ μεγαλυνόμενος, σοφίᾳ θείᾳ φαιδρυνόμενος, αἰωνίᾳ ζωῇ καὶ τοῖς ἀγαθοῖς εὐφραινόμενος. Ἐπειδὴ δὲ τὴν τῆς θείας δόξης ἐπιθυμίαν μετέθηκε, καὶ μείζονα προσδοκήσας, καὶ σπεύσας ὅπερ οὐκ ἐδύνατο λαβεῖν, ἀπώλεσεν ὅπερ ἔχειν ἐδύνατο· μεγίστη σωτηρία αὐτῷ, καὶ τῆς νόσου θεραπεία, καὶ πρὸς τὸ ἐξ ἀρχῆς ἐπάνοδος, ἀτυφία, καὶ τὸ μὴ φαντάζεσθαι δόξης τινὸς περιβολὴν δι´ ἑαυτοῦ, ἀλλὰ ζητεῖν παρὰ Θεοῦ. Οὕτω γὰρ διορθώσει τὸ πταῖσμα, οὕτως ἰάσεται τὸ νόσημα· οὕτως ἀναδραμεῖται πρὸς τὴν ἱερὰν, ἣν κατέλιπεν, ἐντολήν. Ἀλλ´ ὁ καταβαλὼν ἐλπίδι δόξης ψευδοῦς τὸν ἄνθρωπον διάβολος οὐ παύεται τοῖς αὐτοῖς ἐρεθίσμασιν ἐκκαλούμενος, καὶ μυρία μηχανήματα πρὸς τοῦτο ἐξευρίσκων· μέγα μὲν ἐπιδεικνὺς αὐτῷ, χρημάτων περιβολὴν, ἵνα ἐπὶ τούτῳ μεγαλύνηται καὶ περὶ τοῦτο σπουδάζῃ· ὅπερ ἐστὶν οὐδὲν μὲν εἰς δόξαν, μέγα δὲ εἰς κίνδυνον. Χρημάτων γὰρ πορισμὸς πλεονεξίας μὲν ὑπόθεσις· κτῆσις δὲ οὐδὲν εἰς εὐδοξίαν· ἀλλὰ μάτην τυφλοῖ, διακενῆς ἐπαίρει, φλεγμονῇ τινι παραπλήσιον πάθος ἐργάζεται περὶ τὴν ψυχήν. Οὐ γὰρ ὑγιὴς ὄγκος οὐδὲ ὠφέλιμος ὁ τῶν φλεγμαινόντων σωμάτων, ἀλλὰ νοσώδης, ἐπιβλαβὴς, ἀρχὴ κινδύνου, καὶ πρόφασις ἀπωλείας. Τοιοῦτο καὶ περὶ ψυχὴν ὑπερηφανία. Καὶ γὰρ οὐ μόνον ἐπὶ χρήμασιν ἔπαρσις γίνεται, οὐδὲ μόνον ταῖς ἀπὸ τῶν χρημάτων κομπώδεσι διαίταις τε καὶ περιβολαῖς ἐπαίρονται ἄνθρωποι, πολυτελεῖς ὑπὲρ τὴν χρείαν παρατιθέμενοι τραπέζας τρυφηλὰς, οὐκ ἀναγκαίας περιβαλλόμενοι τὰς ἐσθῆτας, οἴκων μεγέθη κατασκευάζοντες καὶ κάλλει ποικίλλοντες, οἰκετῶν ἀκολούθων πλήθη καὶ κολάκων ἀναριθμήτων ἐξηρτημένοι συστήματα· ἀλλὰ καὶ χειροτονητοῖς ἀξιώμασιν ὑπὲρ φύσιν ὑψοῦνται. Εἰ δῆμος ἀξίωμα δῷ· εἴ τινος προεδρίας ἀξιώσειε, καὶ τὸ τῆς ὑπεροχῆς ἀξίωμα ψηφίσαιτο αὐτῷ· καὶ ἐνταῦθα δὴ, καθάπερ ὑπερβάλλοντες τὴν ἀνθρώπειον φύσιν, μόνον τὴν οὐκ ἐπὶ νεφελῶν ἱδρῦσθαι νομίζουσι, (p. 328) πάτημα τοὺς ὑποκειμένους ἀνθρώπους ἡγούμενοι, καὶ κατὰ τῶν τὴν ἀξίαν δεδωκότων αὐτοῖς ἐπαιρόμενοι, καὶ δι´ ὧν εἶναι δοκοῦσί τινες, κατὰ τούτων ἀλαζονευόμενοι· πρᾶγμα πλῆρες ἀνοίας ὑπομένοντες, ὀνείρου σαθροτέραν ἔχοντες δόξαν, καὶ ματαιοτέραν φασμάτων νυκτερινῶν περιβεβλημένοι λαμπρότητα, νεύματι δήμου συνισταμένην, καὶ νεύματι διαλυομένην. Οἷος ἦν ὁ παράφρων ἐκεῖνος, ὁ τοῦ Σολομῶντος υἱὸς, ὁ νέος τὴν ἡλικίαν, καὶ τὰς φρένας νεώτερος, ὁ τῷ δήμῳ ζητοῦντι πραοτέραν ἡγεμονίαν ἀπειλήσας χαλεπωτέραν, καὶ διὰ τῆς ἀπειλῆς ἀπολέσας τὴν βασιλείαν, δι´ ἧς προσεδόκησε βασιλικώτερος ὀφθήσεσθαι, διὰ ταύτης καθαιρεθεὶς ἧς εἶχεν ἀξίας.

Traduction française :

[1] QUE l'homme n'a-t-il conservé la gloire à laquelle Dieu l'avait d'abord élevé ! son élévation serait réelle et non imaginaire ; il serait glorifié par la puissance du Très-haut, illustré par sa sagesse; il jouirait des biens de la vie éternelle. Mais depuis que renonçant à la gloire qu'il tenait du Seigneur, il en a désiré et ambitionné une autre à laquelle il ne pouvait atteindre, et perdu celle qu'il pouvait obtenir, son unique ressource, le seul moyen de guérir son mal et de remonter à la dignité dont il est déchu, c'est de prendre des sentiments humbles, de ne pas imaginer un vain appareil de gloire qu'il trouve dans son propre fonds, mais de chercher sa gloire dans Dieu. Par-là il corrigera sa faute, par-là il guérira sa maladie, par-là il recourra au divin précepte dont il s'est écarté. Le démon, qui a renversé l’homme en l’amusant par l’espérance d'une fausse gloire, ne cesse de l'irriter par les mêmes motifs, et d'employer mille artifices pour le surprendre. Il l’éblouit par l’éclat des richesses, afin qu il s'en applaudisse et qu'il soit jaloux de les augmenter. Toutefois les richesses, incapables de procurer une vraie gloire, n’ont de réel que le péril auquel elles exposent. Amasser des richesses ne fait qu'irriter la cupidité; les posséder ne sert de rien pour une gloire solide. Elles aveuglent l'homme, le rendent insolent, produisent sur l’âme le même effet que l'inflammation sur le corps. L’enflure des corps enflammés n'est ni saine ni utile, elle est au contraire très dangereuse et cause souvent la mort. L'orgueil fait de même mal à l’âme. Ce ne sont pas les richesses seules qui enflent l’homme, ce n'est pas seulement le faste dont il s'environne et qu’il se plaît à étaler, ni les tables somptueuses qu'il dresse, ni les habits magnifiques dont il se revêt, ni les maisons superbes qu'il construit et qu’il décore , ni le grand nombre de serviteurs qui l'accompagnent, ni la foule de flatteurs qu'il traîne à sa suite ; mais les places qui dépendent des suffrages et des caprices du peuple lui inspirent aussi une arrogance démesurée. Si le peuple lui confère une dignité, s'il le nomme à une des premières charges, il pense alors être au-dessus du genre humain; il s'imagine qu’il marche sur les nues, qu'il foule aux pieds les autres hommes ; il s’élève contre ceux auxquels il doit son élévation, il traite insolemment ceux qui l'ont rendu ce qu'il est. L'insensé ! il ne voit pas que toute cette gloire dont il est revêtu est plus vaine qu'un songe; que tout cet éclat dont il est environné est plus vain que les fantômes de la nuit ; que cette gloire et cet éclat sont formés et détruits par les caprices du peuple. Tel était ce fils extravagant de Salomon, plus jeune par l'esprit que par l'âge (3. Rois. 12). Il menaça de traiter plus durement le peuple qui le priait d'adoucir le joug ; et il perdit son royaume par la même menace par laquelle il espérait régner avec plus d'empire ; il perdit par elle la dignité dont il avait hérité de son père.





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Dernière mise à jour : 6/04/2009