HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur l'eucharistie

ἀλγυνομένους



Texte grec :

[5] Ἀλλ´ ὁ αὐτὸς Ἀπόστολος καὶ κλαίειν χρῆναι ἡμᾶς προστάσσει μετὰ κλαιόντων· καὶ Γαλάταις γράφων, ἔκλαιε περὶ τῶν ἐχθρῶν τοῦ σταυροῦ τοῦ Χριστοῦ. Καὶ τί δεῖ λέγειν Ἱερεμίαν κλαίοντα; καὶ Ἰεζεκιὴλ θρήνους ἀρχόντων ἐκ προστάγματος Θεοῦ γράφοντα, καὶ πολλοὺς δὲ τῶν ἁγίων οἰμώζοντας; Οἴμοι, μῆτερ, ὡς τίνα με ἔτεκες; καὶ, Οἴμοι, ὅτι ἀπόλωλεν εὐλαβὴς ἀπὸ τῆς γῆς, καὶ ὁ κατορθῶν (p. 225) ἐν ἀνθρώποις οὐκ ἔστι· καὶ, Οἴμοι, ὅτι ἐγενόμην ὡς συνάγων καλάμην ἐν ἀμήτῳ. Καὶ ὅλως ἐρεύνησον τὰς φωνὰς τῶν δικαίων, κἄν πού τινα εὕρῃς σκυθρωποτέραν φωνὴν ἀφιέντα, πεισθήσῃ, ὅτι πάντες τοῦ κόσμου τούτου καὶ τῆς ἐν αὐτῷ ζωῆς τῆς δυστήνου ταύτης καταστενάζουσιν. Οἴμοι, ὅτι ἡ παροικία μου ἐμακρύνθη. Ἐπιθυμίαν γὰρ ἔχει ἀναλῦσαι, καὶ σὺν Χριστῷ εἶναι. Ὡς οὖν ἐμπόδιον τῆς χαρᾶς, τῆς παροικίας ταύτης τὴν παράτασιν δυσχεραίνει. Δαβὶδ δὲ καὶ ἐν μέλεσιν ἡμῖν θρῆνον τοῦ φίλου κατέλιπεν Ἰωνάθαν· ᾧ συναπεθρήνησε καὶ τὸν ἐχθρὸν ἑαυτοῦ. Ἀλγῶ ἐπὶ σοὶ, ἀδελφέ μου, Ἰωνάθαν·

Traduction française :

[5] Mais le même Apôtre nous engage à pleurer avec ceux qui pleurent (Rom. 12. 15). Ecrivant aux Galates, il pleurait sur les ennemis de la croix de Jésus-Christ (Phil. 3. 1 8). Qu'est-il besoin de citer Jérémie, qui a tant pleuré; Ezéchiel, qui, par l'ordre de Dieu, écrit les lamentations des princes (Ezéch. 2. 9. — 7. 27), et beaucoup d autres saints qui versent des larmes ? Hélas ! ma mère, pourquoi m'avez-vous mis au monde (Jér. 15. 10) ? Hélas ! on ne trouve plus de saint sur la terre ; parmi les hommes on n'en trouve plus aucun qui agisse avec droiture. hélas! je suis comme un homme qui dans la moisson ne recueille qu’une vile paille (Mici. 7. 1 et 2). En un mot, examinez les paroles des justes ; et si vous trouvez que partout ils font entendre une voix triste, vous serez convaincu que tous déplorent les misères de ce monde, et les maux de cette vie malheureuse. Hélas ! dit saint Paul avec David, pourquoi mon pèlerinage a-t-il été prolongé (Ps. 119. 5) ? il désire d'être dégagé des liens du corps et de vivre avec Jésus-Christ (Phil. 1. 23) : Il s'afflige donc de la durée de son pèlerinage comme étant un obstacle à la joie éternelle qu'il attend. David, dans ses cantiques, nous a laissé une lamentation sur la mort de son ami Jonathas. Il a pleuré même son ennemi. Votre mort me pénètre de douleur, ô mon frère Jonathas !





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Dernière mise à jour : 6/04/2009