HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur le mépris du monde

ὑμᾶς



Texte grec :

[13] Ἀναμνήσατε τῆς τοῦ Ἰὼβ ἑαυτοὺς καρτερίας. Εἴπατε πρὸς ἑαυτοὺς ἅπερ ἐκεῖνος· Ὁ Κύριος ἔδωκεν, ὁ Κύριος ἀφείλετο· ὡς τῷ Κυρίῳ ἔδοξεν, οὕτω καὶ ἐγένετο. Καὶ μηδεὶς ἐξ ὧν ἔπαθεν ἀναπεισθῇ λογίσασθαί τε καὶ λέγειν, ὡς ἄρα οὐδεμία πρόνοια τάττει τὰ καθ´ ἡμᾶς, μηδὲ κατηγορείτω τῆς οἰκονομίας τοῦ Δεσπότου καὶ κρίσεως· ἀλλ´ εἰς τὸν ἀθλητὴν ἐκεῖνον ὁράτω, κἀκεῖνον σύμβουλον ποιείσθω τοῦ κρείττονος. Ἀναλογιζέσθω τοὺς ἀγῶνας ἅπαντας ἐφεξῆς, ἐφ´ οἷς ἐκεῖνος ἠρίστευσε· καὶ πόσοις βέλεσιν ὑπὸ τοῦ διαβόλου βληθεὶς, οὐκ ἐδέξατο καιρίαν πληγήν. Περιεῖλε μὲν γὰρ αὐτοῦ τὴν εὐπραγίαν τῶν οἰκείων, καταχῶσαι δὲ αὐτὸν ταῖς ἐπαλλήλοις τῶν κακῶν ἐβουλεύσατο φήμαις. Ἔτι (p. 560) γὰρ τοῦ προτέρου τὴν τοιάνδε συμφορὰν ἐξαγγέλλοντος, ἕτερος ἄγγελος ἤρχετο, χειρόνων πραγμάτων φέρων κατήφειαν· ἀλλήλοις τε ἐπισυνήπτετο τὰ δεινὰ, καὶ τὴν τῶν κυμάτων ἐπιδρομὴν ἐζήλουν αἱ συμφοραὶ, καὶ πρὶν ἢ παυθῆναι τὸ πρότερον δάκρυον, ἑτέρου προσήγετο πρόφασις. Ὁ δίκαιος δὲ ὥσπερ τις πρόβολος εἱστήκει, τὰς τοῦ χειμῶνος ὑποδεχόμενος προσβολὰς, καὶ ἀλλοιῶν εἰς ἀφρὸν τῶν κυμάτων τὴν βίαν, καὶ τὴν εὐγνώμονα πρὸς τὸν Δεσπότην ἠφίει φωνήν· Ὁ Κύριος ἔδωκεν, ὁ Κύριος ἀφείλετο· ὡς τῷ Κυρίῳ ἔδοξεν, οὕτω καὶ ἐγένετο·

Traduction française :

[13] Rappelez-vous la patience de Job, et dites-vous à vous-même ce qu'il se disait : Le Seigneur me l’a donné, le Seigneur me l'a ôté ; il est arrivé ce que le Seigneur a voulu (Job. I. 21). Que vos disgrâces ne vous portent pas à penser et à dire qu'il n'y a point de Providence qui gouverne les affaires de ce monde ; n’accusez pas la conduite et les jugements du Maître suprême, mais jetez les yeux sur le généreux athlète dont nous parlons, et profitez de ses conseils. Considérez tous les combats qu’il a soutenus et dont il est sorti vainqueur, tous les traits que lui a lancés le démon sans pouvoir lui faire une blessure mortelle. Il l'a dépouillé de tous ses biens, et il voulait l’accabler coup sur coup par des nouvelles toujours plus fâcheuses. Au moment où un courrier lui annonçait un malheur, il en arrivait un autre qui lui en annonçait de plus grands encore. Les infortunes se suivaient de près, comme les flots qui se poussent les uns les autres; il n'avait pas essuyé ses larmes, qu'il lui survenait quelque nouveau sujet de pleurer. Mais semblable à un rocher battu par les vagues qui retombent sur lui en écume, le juste demeurait inébranlable, et adressait à Dieu ces paroles pleines de reconnaissance : Le Seigneur me l'a donné, le Seigneur me l'a ôté; il est arrivé ce que le Seigneur a voulu.





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Dernière mise à jour : 6/04/2009