HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur le jeûne

οὔπω



Texte grec :

[5] Ἀλλ´ ἐπὶ τὴν ἱστορίαν βαδιζέτω ὁ λόγος, τὸ ἀρχαῖον τῆς νηστείας διεξιών· καὶ ὅπως πάντες οἱ ἅγιοι, ὥσπερ τινὰ κλῆρον πατρῷον διαδεξάμενοι, οὕτω διεφύλαξαν, πατὴρ παιδὶ παραδιδόντες· ὅθεν καὶ εἰς ἡμᾶς ἀκολουθίᾳ διαδοχῆς διεσώθη τὸ κτῆμα. Οὐκ ἦν ἐν τῷ παραδείσῳ οἶνος, οὔπω ζωοθυσίαι, οὔπω κρεωφαγίαι. Μετὰ τὸν κατακλυσμὸν οἶνος· μετὰ τὸν κατακλυσμὸν, Φάγεσθε πάντα ὡς λάχανα χόρτου. Ὅτε ἀπεγνώσθη ἡ τελείωσις, τότε συνεχωρήθη ἡ ἀπόλαυσις. Δεῖγμα δὲ τῆς τοῦ οἴνου ἀπειρίας Νῶε ἀγνοῶν τοῦ οἴνου τὴν χρῆσιν. Οὔπω γὰρ εἰς τὸν βίον παρεληλύθει, οὐδ´ ἐτέτριπτο ἐν τῇ συνηθείᾳ τῇ τῶν ἀνθρώπων. Οὔτε οὖν ἄλλον τεθεαμένος, οὔτε αὐτὸς πειραθεὶς, τῇ ἀπ´ αὐτοῦ βλάβῃ περιέπεσεν ἀφυλάκτως· Ἐφύτευσε γὰρ ἄμπελον Νῶε, καὶ ἔπιεν ἀπὸ τοῦ καρποῦ, καὶ ἐμεθύσθη, οὐχὶ τῷ πάροινος εἶναι, ἀλλὰ τῷ ἄπειρος εἶναι τῶν μέτρων τῆς μεταλήψεως. Οὕτω νεαρώτερον παραδείσου τὸ εὕρημα τῆς οἰνοποσίας, καὶ οὕτως ἀρχαῖον τὸ τῆς νηστείας σεμνόν.

Traduction française :

[5] Mais reprenons l’histoire de l'antiquité du jeûne, et montrons comment tous les saints, le recevant les uns des autres comme un patrimoine, il s'est transmis jusqu'à nous de pères en fils par une succession non interrompue. On ne connaissait point le vin dans le paradis terrestre, on n'y tuait point d'animaux, on n'y mangeait point de chair. C'est après le déluge que le vin a été connu ; c'est après le déluge qu'il a été dit aux hommes: Nourrissez-vous de tout ce qui a vie et mouvement ; je vous l'abandonne, comme les légumes et les herbes de la campagne (Gen. 9. 8). C'est lorsqu'on a désespéré de leur perfection, qu'on leur a accordé cette jouissance. Ce qui prouve qu'on n'avait aucune expérience du vin, c'est que Noé en ignorait l'usage. Cette liqueur n'avoir pas encore été introduite dans le monde, et les hommes n'étaient pas accoutumés à s'en servir. Comme donc Noé n'avait vu personne en boire, et qu il ne l'avait pas éprouvée lui-même, il se trouva pris sans qu'il pût s'en garantir. Noé planta la vigne, dit l'Ecriture, il but de son fruit, et s'enivra (Gen. 9. 20) : non qu'il fût coupable, mais il ignorait la quantité de vin qu’on pouvait se permettre. Ainsi les hommes n'ont connu le vin qu'au sortir du paradis terrestre, tant la dignité du jeûne est ancienne.





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Dernière mise à jour : 15/04/2009