HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (VIII)

τὸ



Texte grec :

[8,3] Εἰσὶ μέντοι γενῶν διαφοραὶ μυρίαι καὶ ἐν τοῖς ὄρνισιν, ἃς ἐάν τις κατὰ τὸν αὐτὸν τρόπον ἐπίῃ καθ´ ὃν ἐν μέρει καὶ τῆς τῶν ἰχθύων ἐξετάσεως ἐφηψάμεθα, εὑρήσει ἓν μὲν ὄνομα τῶν πετεινῶν, μυρίας δὲ ἐν τούτοις διαφορὰς ἔν τε τοῖς μεγέθεσι καὶ ἐν τοῖς σχήμασι καὶ ἐν ταῖς χρόαις· καὶ κατὰ τοὺς βίους, καὶ τὰς πράξεις, καὶ τὰ ἤθη, ἀμύθητον οὖσαν αὐτοῖς τὴν πρὸς ἄλληλα παραλλαγήν. Ἤδη μὲν οὖν τινες ἐπειράθησαν καὶ ὀνοματοποιίαις χρήσασθαι, ἵν´, ὥσπερ διὰ καυτήρων τινῶν τῆς ἀσυνήθους καὶ ξένης ὀνομασίας, τὸ ἰδίωμα ἑκάστου γένους ἐπιγινώσκηται. Καὶ τὰ μὲν ὠνόμασαν σχιζόπτερα, ὡς τοὺς ἀετούς· τὰ δὲ δερμόπτερα, ὡς τὰς νυκτερίδας· τὰ δὲ πτιλωτὰ, ὡς τοὺς σφῆκας· τὰ δὲ κολεόπτερα, ὡς τοὺς κανθάρους, καὶ ὅσα ἐν θήκαις τισὶ καὶ περιβολαῖς γεννηθέντα, περιρραγέντος αὐτοῖς τοῦ ἐλύτρου, πρὸς τὴν πτῆσιν ἠλευθερώθη. Ἀλλ´ ἡμῖν ἀρκοῦσα σημείωσις πρὸς τὴν τῶν γενῶν ἰδιότητα ἡ κοινὴ χρῆσις, καὶ οἱ παρὰ τῆς Γραφῆς περί τε καθαρῶν καὶ ἀκαθάρτων διορισμοί. Ἄλλο μὲν οὖν γένος τὸ τῶν σαρκοφάγων, καὶ ἄλλη κατασκευὴ πρέπουσα τῷ τρόπῳ τῆς διαίτης αὐτῶν, ὀνύχων ἀκμαὶ, καὶ χεῖλος ἀγκύλον, καὶ πτερὸν ὀξὺ, ὥστε καὶ συλληφθῆναι ῥᾳδίως τὸ θήραμα, καὶ διασπαραγὲν τροφὴν τῷ ἑλόντι γενέσθαι. Ἄλλη τῶν σπερμολόγων κατασκευή· ἄλλη τῶν ἐκ παντὸς τρεφομένων τοῦ συντυχόντος. Καὶ ἐν τούτοις πλεῖσται διαφοραί. Τὰ μὲν γὰρ αὐτῶν ἐστιν ἀγελικὰ, πλὴν τῶν ἁρπακτικῶν· τούτων δὲ οὐδὲν κοινωνικὸν ἐκτὸς τοῦ κατὰ τὰς συζυγίας συνδυασμοῦ. Μυρία δὲ ἄλλα τὸν ἀθροισματικὸν ᾕρηται βίον, ὡς περιστεραὶ, καὶ γέρανοι, καὶ ψῆρες, καὶ κολοιοί. Πάλιν ἐν τούτοις τὰ μὲν ἄναρχά ἐστι καὶ οἷον αὐτόνομα· τὰ δὲ ὑφ´ ἡγεμόνι τετάχθαι καταδεχόμενα, ὡς αἱ γέρανοι. Ἤδη δέ τις καὶ ἑτέρα ἐν τούτοις ἐστὶ διαφορὰ, καθ´ ἣν τὰ μὲν ἐπιδημητικά τέ ἐστι καὶ ἐγχώρια, τὰ δὲ ἀπαίρειν πέφυκε πορροτάτω, καὶ χειμῶνος ἐγγίζοντος ἐκτοπίζειν ὡς τὰ πολλά. Χειροήθη δὲ καὶ τιθασσὰ τὰ πολλὰ τῶν ὀρνέων ἐκτρεφόμενα γίνεται, πλήν γε δὴ τῶν ἀσθενῶν, ἃ δι´ ὑπερβάλλουσαν δειλίαν καὶ ἀνανδρίαν, τὴν συνεχῆ τῆς χειρὸς ἐνόχλησιν οὐχ ὑφίσταται. Ἀλλὰ καὶ συνανθρωπιστικοί τινες τῶν ὀρνίθων εἰσὶ, τὰς αὐτὰς ἡμῖν οἰκήσεις καταδεχόμενοι· ἄλλοι δὲ ὄρειοι, καὶ φιλέρημοι. Μεγίστη δὲ διαφορὰ καὶ ἡ περὶ τὴν φωνὴν ἰδιότης ἑκάστου. Οἱ μὲν γὰρ κωτίλοι καὶ λάλοι τῶν ὀρνίθων εἰσίν· οἱ δὲ σιγηλοί. Καὶ τὰ μὲν ᾠδικὰ καὶ πολύφωνα· τὰ δὲ ἄμουσα παντελῶς καὶ ᾠδῆς ἄμοιρα. Καὶ τὰ μὲν μιμηλὰ, ἢ ἐκ φύσεως ἔχοντα τὸ μιμεῖσθαι, ἢ ἐξ ἀσκήσεως προσλαβόντα· τὰ δὲ μονότροπον καὶ ἀμετάβλητον τὴν φωνὴν ἀφιέντα. Γαῦρον ὁ ἀλεκτρυών· φιλόκαλον ὁ ταώς· λάγνιοι αἱ περιστεραὶ καὶ αἱ κατοικίδιοι ὄρνεις, ἐπὶ παντὸς καιροῦ τὸ συνουσιαστικὸν ἔχουσαι. Δολερὸν ὁ πέρδιξ καὶ ζηλότυπον, κακούργως συμπράττων τοῖς θηραταῖς πρὸς τὴν ἄγραν.

Traduction française :

[8,3] Il y a dans les oiseaux une infinité de différentes espèces. Si on voulait les parcourir en détail comme nous avons examiné les poissons, on trouverait qu'ils portent le même nom de volatiles, mais qu'il existe entre eux un nombre infini de différences pour les grandeurs, pour les figures et pour les couleurs ; on trouverait pour la manière de vivre des variétés qu'il serait impossible de marquer. Quelques physiciens ont essayé de forger des mots inconnus et étrangers dans la langue, pour faire reconnaître les espèces particulières. Ils ont appelé les uns schizoptères, tels que les aigles ; les autres dermoptères, tels que les chauves-souris ; d'autres ptilotes, tels que les guêpes; d'autres coléoptères, tels que les escarbots, et tous ceux qui sont nés dans des espèces d'étuis et d'enveloppes qu'ils rompent et dont ils s'affranchissent pour voler. Mais qu'il nous suffise, pour marquer les divers genres, de l'usage commun et des distinctions apportées dans les livres saints en oiseaux purs et impurs. Il est des espèces carnivores, qui ont une conformation propre à cette manière de vivre, des ongles pointus, un bec recourbé, des ailes rapides, pour pouvoir saisir facilement leur proie, la déchirer et s'en nourrir lorsqu'ils l'ont prise. Ceux qui vivent de grains sont conformés différemment, ainsi que ceux qui se nourrissent de tout ce qu'ils rencontrent. Quelles différences dans tous ces animaux ! Les oiseaux de proie vivent seuls ; ils ne connaissent de lien et de société que pour la génération. Presque tous les autres, dont le nombre est infini, se rassemblent en troupes et vivent habituellement en société, tels que les colombes, les grues, les étourneaux, les geais. Dans cette espèce, les uns ne reconnaissent pas de prince et sont comme indépendants ; les autres, tels que les geais, se rangent sous un chef. Il existe une autre différence parmi les oiseaux. Les uns sont indigènes et restent toujours dans le même pays ; d'autres voyagent fort au loin, et changent ordinairement de contrées lorsque l'hiver approche. La plupart des oiseaux cessent d’être farouches et s'apprivoisent lorsqu'on les élève : il faut excepter ceux qui sont extrêmement folles, dont l’excessive crainte et timidité les empêchent de souffrir la main, qui les incommode en les touchant. Quelques oiseaux aiment à se trouver parmi les hommes, et choisissent les mêmes demeures que nous ; d'autres habitent les montagnes et les déserts. Les propriétés de la voix sont encore une grande source de variétés. Les uns sont parleurs et babillards, les autres taciturnes ; les uns sont musiciens et ont une voix fort étendue, les autres ignorent absolument le chant et la musique ; les uns sont imitateurs, qualité qu'ils reçoivent de la nature, ou qu'ils prennent par l'exercice ; les autres ont une voix unique et qui ne peut changer. Le coq est fier, le paon est vain ; les colombes et les poules domestiques sont voluptueuses et souffrent le mâle en tout temps : rusée et jalouse, la perdrix aide aux chasseurs à prendre leur proie.





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Dernière mise à jour : 4/06/2009