HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (VIII)

χέρσος



Texte grec :

[8,8] Ἁπλῶς ἀναγινωσκόμενα τὰ ῥήματα τῆς Γραφῆς, συλλαβαί τινες εἰσι μικραί· Ἐξαγαγέτω τὰ ὕδατα πετεινὰ πετόμενα ἐπὶ τῆς γῆς κατὰ τὸ στερέωμα τοῦ οὐρανοῦ· ἐρευνωμένης δὲ τῆς ἐν τοῖς ῥήμασι διανοίας, τότε ἐκφαίνεται τὸ μέγα θαῦμα τῆς σοφίας τοῦ κτίσαντος. Πόσας προείδετο διαφορὰς πτηνῶν; ὅπως αὐτὰ κατὰ γένος διέστησεν ἀπ´ ἀλλήλων; πῶς ἕκαστον κεχωρισμένοις ἐχαρακτήρισεν ἰδιώμασιν; Ἐπιλείπει με ἡ ἡμέρα, τὰ ἐναέρια ὑμῖν θαύματα διηγούμενον. Καλεῖ ἡμᾶς ἡ χέρσος πρὸς τὴν τῶν θηρίων καὶ ἑρπετῶν καὶ βοσκημάτων ἐπίδειξιν, ἑτοίμως ἔχουσα ὁμότιμα τοῖς φυτοῖς καὶ τῷ πλωτῷ γένει καὶ τοῖς πτηνοῖς πᾶσιν ἀντεπιδείξασθαι. Ἐξαγαγέτω ἡ γῆ ψυχὴν ζῶσαν κτηνῶν καὶ θηρίων καὶ ἑρπετῶν κατὰ γένος. Τί φατε, οἱ ἀπιστοῦντες τῷ Παύλῳ περὶ τῆς κατὰ τὴν ἀνάστασιν ἀλλοιώσεως, ὁρῶντες πολλὰ τῶν ἀερίων τὰς μορφὰς μεταβάλλοντα; Ὁποῖα καὶ περὶ τοῦ Ἰνδικοῦ σκώληκος ἱστορεῖται τοῦ κερασφόρου· ὃς εἰς κάμπην τὰ πρῶτα μεταβαλὼν, εἶτα προϊὼν βομβυλιὸς γίνεται, καὶ οὐδὲ ἐπὶ ταύτης ἵσταται τῆς μορφῆς, ἀλλὰ χαύνοις καὶ πλατέσι πετάλοις ὑποπτεροῦται. Ὅταν οὖν καθέζησθε τὴν τούτων ἐργασίαν ἀναπηνιζόμεναι, αἱ γυναῖκες, τὰ νήματα λέγω ἃ πέμπουσιν ὑμῖν οἱ Σῆρες πρὸς τὴν τῶν μαλακῶν ἐνδυμάτων κατασκευὴν, μεμνημέναι τῆς κατὰ τὸ ζῷον τοῦτο μεταβολῆς, ἐναργῆ λαμβάνετε τῆς ἀναστάσεως ἔννοιαν, καὶ μὴ ἀπιστεῖτε τῇ ἀλλαγῇ ἣν Παῦλος ἅπασι κατεπαγγέλλεται. Ἀλλὰ γὰρ αἰσθάνομαι τοῦ λόγου τὴν συμμετρίαν ἐκβαίνοντος. Ὅταν μὲν οὖν ἀπίδω πρὸς τὸ πλῆθος τῶν εἰρημένων, ἔξω ἐμαυτὸν ὁρῶ τοῦ μέτρου φερόμενον· ὅταν δὲ πάλιν πρὸς τὸ ποικίλον τῆς ἐν τοῖς δημιουργήμασι σοφίας ἀποβλέψω, οὐδὲ ἦρχθαι νομίζω τῆς διηγήσεως. Ἅμα δὲ καὶ τὸ παρακατέχειν ὑμᾶς ἐπὶ πλεῖον οὐκ ἄχρηστον. Τί γὰρ ἄν τις καὶ ποιοῖ τὸν μέχρι τῆς ἑσπέρας χρόνον; Οὐκ ἐπείγουσιν ὑμᾶς οἱ ἑστιάτορες· οὐκ ἀναμένει ὑμᾶς τὰ συμπόσια. Ὅθεν, εἰ δοκεῖ, τῇ σωματικῇ νηστείᾳ εἰς τὴν τῶν ψυχῶν εὐφροσύνην ἀποχρησώμεθα. Πολλάκις ὑπηρετήσας τῇ σαρκὶ πρὸς ἀπόλαυσιν, σήμερον τῇ διακονίᾳ παράμεινον τῆς ψυχῆς. Κατατρύφησον τοῦ Κυρίου, καὶ δώσει σοι τὰ αἰτήματα τῆς καρδίας σου. Εἰ φιλόπλουτος εἶ, ἔχεις πλοῦτον πνευματικὸν, Τὰ κρίματα Κυρίου τὰ ἀληθινὰ, τὰ δεδικαιωμένα ἐπὶ τὸ αὐτὸ, τὰ ἐπιθυμητὰ ὑπὲρ χρυσίον καὶ λίθον τίμιον πολύν. Εἰ ἀπολαυστικὸς καὶ φιλήδονος, ἔχεις τὰ λόγια τοῦ Θεοῦ τῷ τὴν πνευματικὴν αἴσθησιν ἐρρωμένῳ Γλυκύτερα ὄντα ὑπὲρ μέλι καὶ κηρίον. Ἐὰν ὑμᾶς διαφῶ, καὶ διαλύσω τὸν σύλλογον, οἱ μὲν ἐπὶ τοὺς κύβους δραμοῦνται. Ὅρκοι ἐκεῖ, καὶ φιλονεικίαι χαλεπαὶ, καὶ φιλοχρηματίας ὠδῖνες. Δαίμων παρέστηκε διὰ τῶν κατεστιγμένων ὀστέων τὴν μανίαν ἐξάπτων, καὶ τὰ αὐτὰ χρήματα πρὸς ἑκάτερον μέρος μετατιθεὶς, νῦν τοῦτον ἐπαίρων τῇ νίκῃ, κἀκείνῳ κατήφειαν ἐμποιῶν, πάλιν δὲ ἐκεῖνον γαυριῶντα δεικνὺς, καὶ τοῦτον κατῃσχυμμένον. Τί ὄφελος, νηστεύειν τῷ σώματι, τὴν δὲ ψυχὴν μυρίων κακῶν ἐμπεπλῆσθαι; Ὁ μὴ κυβεύων, σχολὴν δὲ ἄλλως ἄγων, τί οὐ φθέγγεται τῶν ματαίων; τί οὐκ ἀκούει τῶν ἀτόπων; Σχολὴ γὰρ, ἄνευ φόβου Θεοῦ, πονηρίας διδάσκαλος τοῖς ἀκαιρουμένοις ἐστί. Τάχα μὲν οὖν τι καὶ ὄφελος ἐν τοῖς λεγομένοις εὑρήσεται· εἰ δὲ μὴ, ἀλλὰ τό γε μὴ ἁμαρτάνειν ἐκ τῆς ἐνταῦθα ὑμῖν ἀσχολίας περίεστιν. Ὥστε τὸ ἐπὶ πλέον κατέχειν, ἐπὶ πλέον ἐστὶν ὑμᾶς τῶν κακῶν ὑπεξάγειν. Ἱκανὰ {καὶ} τὰ εἰρημένα εὐγνώμονι κριτῇ, ἐὰν μή τις πρὸς τὸν πλοῦτον τῆς κτίσεως ἀποβλέπῃ, ἀλλὰ πρὸς τὸ τῆς ἡμετέρας δυνάμεως ἀσθενὲς, καὶ πρὸς τὸ αὔταρκες εἰς εὐφροσύνην τῶν συνεληλυθότων. Ἡ γῆ ὑμᾶς ταῖς οἰκείαις βλάσταις ἐδεξιώσατο· ἡ θάλασσα τοῖς ἰχθύσιν, ὁ ἀὴρ τοῖς πτηνοῖς. Ἑτοίμη ἡ χέρσος, ὁμότιμα τούτοις ἀντεπιδείξασθαι. Ἀλλὰ τοῦτο μέτρον ἔστω τῆς ἑωθινῆς ἑστιάσεως, ἵνα μὴ ὁ ὑπερβάλλων κόρος ἀμβλυτέρους ὑμᾶς πρὸς τὴν τῶν ἑσπερινῶν ἀπόλαυσιν καταστήσῃ. Ὁ δὲ τὰ πάντα πληρώσας τῆς ἑαυτοῦ κτίσεως, καὶ ἐν πᾶσιν ἡμῖν τῶν οἰκείων θαυμάτων ἐναργῆ τὰ ὑπομνήματα καταλιπὼν, πληρώσαι ὑμῶν τὰς καρδίας πάσης εὐφροσύνης πνευματικῆς, ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ τῷ Κυρίῳ ἡμῶν, ᾧ ἡ δόξα καὶ τὸ κράτος, εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.

Traduction française :

[8,8] Les paroles de l'Ecriture lues simplement ne sont que quelques syllabes : Que les eaux produisent des oiseaux qui volent sur la terre dans le firmament du ciel; mais si l’on cherche le sens des paroles, on voit alors le prodige admirable de la sagesse du Créateur. Que de variétés différentes de volatiles il a prévues ! comme il a distingué les espèces les unes des autres ! comme il les a caractérisées chacune par des propriétés particulières! Le jour me manquerait si je voulais détailler toutes les merveilles de l'air. Le continent nous appelle pour étaler à nos yeux les bêtes sauvages, les reptiles et les troupeaux, pour nous montrer un spectacle qui ne le cède ni aux plantes, ni aux animaux nageurs, ni à toutes les volatiles. Que la terre produise l’âme vivante des animaux domestiques, des bêtes sauvages et des reptiles selon leur espèce. Que pouvez-vous dire, ô vous qui refusez de croire le bienheureux Paul sur les changements qui doivent s'opérer dans la résurrection, quand vous voyez nombre d'habitants de l'air changer de formes ; quand vous songez à ce qu'on rapporte du ver à soie qui, étant d'abord une espèce de chenille, devient chrysalide avec le temps, et ne tarde pas à quitter cette forme pour prendre les ailes d'un papillon ? Lors donc, ô femmes, que vous êtes assises pour filer leur travail, je veux dire cette soie précieuse qu'une contrée étrangère nous envoie pour fabriquer des vêtements somptueux, rappelez-vous les changements qu'éprouve cet animal ; prenez de-là une idée sensible de la résurrection, et croyez les changements que Paul nous annonce à tous. Mais je m'aperçois que je passe les bornes. Lors donc que je fais attention à la longueur de mon discours, je vois que je me suis étendu outre mesure : mais lorsque je considère cette variété de sagesse qui brille dans les ouvrages du Tout-Puissant, il me semble que j'ai à peine commencé mon récit. D'ailleurs, il n'est pas inutile de vous tenir un peu plus longtemps. Eh ! que feriez-vous jusqu'au soir. Vous n'êtes pas pressés par des convives, de grands festins ne vous attendent pas. Si donc vous le jugez à propos, nous userons du jeûne corporel pour réjouir les âmes. Vous avez souvent obéi à la chair pour vous procurer des plaisirs, prêtez-vous aujourd'hui constamment au service de l’âme. Réjouissez-vous dans le Seigneur, et il vous accordera ce que votre coeur demande (Ps. 36. 4). Désirez -vous les richesses ? vous avez des richesses spirituelles. Les jugements du Seigneur sont vrais, et tous également justes. Ils sont plus désirables qu'une grande abondance d'or et de pierres précieuses (Ps. 18. 10). Aimez-vous la volupté et les délices? vous avez les paroles divines, qui, pour un homme dont le sens spirituel est en bon état, sont plus douces que les rayons du miel. Si je vous renvoie et si je dissous l'assemblée, les uns courront aux jeux. Là, sont des blasphèmes, de violentes disputes, et les aiguillons de l'avarice là, se trouve le démon enflammant la fureur par les instruments du jeu ; faisant passer l'argent tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, faisant tour-à-tour triompher de joie celui qui était accablé de tristesse, et rougir de honte celui qui était fier de son gain. A quoi sert que le corps jeûne, si l’âme est remplie de mille maux ? celui qui s'interdit le jeu, et qui se livre à l'oisiveté, que de paroles inutiles ne dit-il pas, que de propos déplacés n'entend-il pas ! Le loisir, sans la crainte de Dieu, est pour ceux qui ne savent pas en user, une occasion de se livrer au vice. Peut-être donc tirerez-vous quelque avantage de mes discours ; vous en tirerez du moins celui de ne pas pécher durant le temps où vous serez occupes à m'entendre. Ainsi plus je vous retiendrai, plus je vous éloignerai de l'occasion de commettre des fautes. Toutefois un juge équitable trouvera suffisant ce que nous avons dit, s'il considère, non les richesses de la création, mais la faiblesse de nos forces, et ce qui doit suffire pour satisfaire des auditeurs assemblés. La terre vous a présenté les productions de son sein, la mer ses poissons, l'air ses volatiles : le continent est prêt à vous offrir d'aussi grandes merveilles. Mais finissons ici le repas du matin, de peur que la satiété ne vous rende moins propres à goûter le festin du soir. Que celui qui a perfectionné tous les objets de la création, et qui nous a donné dans tous des témoignages sensibles de sa puissance merveilleuse, remplisse nos coeurs d'une joie spirituelle, en Jésus-Christ notre Seigneur, à qui soient la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.





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Dernière mise à jour : 4/06/2009