HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (VII)

μιμήσεις



Texte grec :

[7,6] Ἀκουέτω δὲ καὶ ὁ ἀνὴρ τῆς προσηκούσης αὐτῷ παραινέσεως. Ἡ ἔχιδνα τὸν ἰὸν ἐξεμεῖ, αἰδουμένη τὸν γάμον· σὺ τὸ τῆς ψυχῆς ἀπηνὲς καὶ ἀπάνθρωπον οὐκ ἀποτίθεσαι αἰδοῖ τῆς ἑνώσεως; Ἢ τάχα τὸ τῆς ἐχίδνης ὑπόδειγμα καὶ ἑτέρως ἡμῖν χρησιμεύσει, ὅτι μοιχεία τίς ἐστι τῆς φύσεως ἡ τῆς ἐχίδνης καὶ τῆς μυραίνης ἐπιπλοκή. Διδαχθήτωσαν οὖν οἱ τοῖς ἀλλοτρίοις ἐπιβουλεύοντες γάμοις, ποταπῷ εἰσιν ἑρπετῷ παραπλήσιοι. Εἷς μοι σκοπὸς, πανταχόθεν οἰκοδομεῖσθαι τὴν Ἐκκλησίαν. Καταστελλέσθω τὰ πάθη τῶν ἀκολάστων, καὶ ἐγγείοις καὶ θαλαττίοις ὑποδείγμασι παιδευόμενα. Ἐνταῦθά με στῆναι τοῦ λόγου ἥ τε τοῦ σώματος καταναγκάζει ἀσθένεια, καὶ τὸ τῆς ὥρας ὀψέ· ἐπεὶ πολλὰ ἔτι προσθεῖναι εἶχον τοῖς φιληκόοις θαύματος ἄξια περὶ τῶν φυομένων ἐν τῇ θαλάσσῃ· περὶ θαλάσσης αὐτῆς. Πῶς εἰς ἅλας τὸ ὕδωρ πήγνυται· πῶς ὁ πολυτίμητος λίθος τὸ κουράλλιον χλόη μέν ἐστιν ἐν τῇ θαλάσσῃ, ἐπειδὰν δὲ εἰς τὸν ἀέρα ἐξενεχθῇ, πρὸς λίθου στερρότητα μεταπήγνυται· πόθεν τῷ εὐτελεστάτῳ ζῴῳ τῷ ὀστρέῳ τὸν βαρύτιμον μαργαρίτην ἡ φύσις ἐνέθηκεν. Ἃ γὰρ ἐπιθυμοῦσι θησαυροὶ βασιλέων, ταῦτα περὶ αἰγιαλοὺς καὶ ἀκτὰς καὶ τραχείας πέτρας διέρριπται, τοῖς ἐλύτροις τῶν ὀστρέων ἐγκείμενα. Πόθεν τὸ χρυσοῦν ἔριον αἱ πίνναι τρέφουσιν, ὅπερ οὐδεὶς τῶν ἀνθοβάφων μέχρι νῦν ἐμιμήσατο Πόθεν αἱ κόχλοι τοῖς βασιλεῦσι τὰς ἁλουργίδας χαρίζονται, αἳ καὶ τὰ ἄνθη τῶν λειμώνων τῇ εὐχροίᾳ παρέδραμον. Ἐξαγαγέτω τὰ ὕδατα. Καὶ τί οὐ γέγονε τῶν ἀναγκαίων; τί δὲ οὐχὶ τῶν πολυτελῶν ἐχαρίσθη τῷ βίῳ; Τὰ μὲν εἰς ὑπηρεσίαν ἀνθρώπων· τὰ δὲ, εἰς θεωρίαν τοῦ περὶ τὴν κτίσιν θαύματος. Ἄλλα φοβερὰ, παιδαγωγοῦντα ἡμῶν τὸ ῥᾴθυμον. Ἐποίησεν ὁ Θεὸς τὰ κήτη τὰ μεγάλα. Οὐκ ἐπειδὴ καρίδος καὶ μαινίδος μείζονα, διὰ τοῦτο μεγάλα εἴρηται, ἀλλ´ ἐπειδὴ τοῖς μεγίστοις ὄρεσι τῷ ὄγκῳ τοῦ σώματος παρισάζεται· ἅ γε καὶ νήσων πολλάκις φαντασίαν παρέχεται, ἐπειδάν ποτε ἐπὶ τὴν ἄκραν ἐπιφάνειαν τοῦ ὕδατος ἀνανήξηται. Ταῦτα μέντοι τηλικαῦτα ὄντα οὐ περὶ ἀκτὰς, οὐδὲ αἰγιαλοὺς διατρίβει, ἀλλὰ τὸ Ἀτλαντικὸν λεγόμενον πέλαγος ἐνοικεῖ. Τοιαῦτά ἐστι τὰ πρὸς φόβον καὶ ἔκπληξιν ἡμετέραν δημιουργηθέντα ζῷα. Ἐὰν δὲ ἀκούσῃς ὅτι τὰ μέγιστα τῶν πλοίων ἡπλωμένοις ἱστίοις ἐξ οὐρίας φερόμενα τὸ μικρότατον ἰχθύδιον ἡ ἐχενηῒς οὕτω ῥᾳδίως ἵστησιν, ὥστε ἀκίνητον ἐπὶ πλεῖστον φυλάσσειν τὴν ναῦν ὥσπερ καταρριζωθεῖσαν ἐν αὐτῷ τῷ πελάγει, ἆρ´ οὐχὶ καὶ ἐν τῷ μικρῷ τούτῳ τὴν αὐτὴν τῆς τοῦ κτίσαντος δυνάμεως λαμβάνεις ἀπόδειξιν; Οὐ γὰρ μόνοι ξιφίαι, καὶ πρίονες, καὶ κύνες, καὶ φάλαιναι καὶ ζύγαιναι, φοβεραὶ, ἀλλὰ καὶ τρυγόνος κέντρον τῆς θαλασσίας, καὶ ταύτης νεκρᾶς, καὶ λαγωὸς ὁ θαλάσσιος, οὐχ ἧττόν ἐστι φοβερὰ, ταχεῖαν καὶ ἀπαραίτητον τὴν φθορὰν ἐπιφέροντα. Οὕτω σε διὰ πάντων ἐγρηγορέναι ὁ κτίστης βούλεται, ἵν´ ἐν τῇ πρὸς Θεὸν ἐλπίδι τὰς ἀπ´ αὐτῶν βλάβας ἀποδιδράσκῃς. Ἀλλὰ γὰρ ἀναδραμόντες ἐκ τῶν βυθῶν, ἐπὶ τὴν ἤπειρον καταφύγωμεν. Καὶ γάρ πως ἄλλα ἐπ´ ἄλλοις καταλαβόντα ἡμᾶς τῆς δημιουργίας τὰ θαύματα, οἷόν τινα κύματα, ταῖς συνεχέσι καὶ ἐπαλλήλοις ἐπιδρομαῖς ὑποβρόχιον ἡμῶν τὸν λόγον ἤγαγε. Καίτοι θαυμάσαιμι ἂν, εἰ μὴ μείζοσι τοῖς κατ´ ἤπειρον παραδόξοις ἡ διάνοια ἡμῶν ἐντυχοῦσα, πάλιν κατὰ τὸν Ἰωνᾶν ἐπὶ τὴν θάλασσαν δραπετεύσει. Ἔοικε δέ μοι ὁ λόγος ἐμπεσὼν εἰς τὰ μυρία θαύματα ἐπιλελῆσθαι τῆς συμμετρίας, καὶ ταὐτὸν πεπονθέναι τοῖς ἐν πελάγει ναυτιλλομένοις, οἳ πρὸς μηδὲν πεπηγὸς τὴν κίνησιν τεκμαιρόμενοι, ἀγνοοῦσι πολλάκις ὅσον διέδραμον. Ὃ δὴ καὶ περὶ ἡμᾶς ἔοικε γεγενῆσθαι, τρέχοντος τοῦ λόγου διὰ τῆς κτίσεως, μὴ λαβεῖν τοῦ πλήθους τῶν εἰρημένων τὴν αἴσθησιν. Ἀλλ´ εἰ καὶ φιλήκοον τὸ σεμνὸν τοῦτο θέατρον, καὶ γλυκεῖα δούλων ἀκοαῖς δεσποτικῶν θαυμάτων διήγησις, ἐνταῦθα τὸν λόγον ὁρμίσαντες, μείνωμεν τὴν ἡμέραν πρὸς τὴν τῶν λειπομένων ἀπόδοσιν. Ἀναστάντες δὲ πάντες εὐχαριστήσωμεν ὑπὲρ τῶν εἰρημένων, καὶ αἰτήσωμεν τῶν λειπομένων τὴν πλήρωσιν. Γένοιτο δὲ ὑμῖν καὶ ἐν τῇ μεταλήψει τῆς τροφῆς ἐπιτραπέζια διηγήματα, ὅσα τε ἕωθεν ὑμῖν, καὶ ὅσα κατὰ τὴν ἑσπέραν ἐπῆλθεν ὁ λόγος· καὶ ταῖς περὶ τούτων ἐννοίαις ὑπὸ τοῦ ὕπνου καταληφθέντες, τῆς μεθημερινῆς εὐφροσύνης καὶ καθεύδοντες ἀπολαύσοιτε, ἵνα ἐξῇ ὑμῖν λέγειν, Ἐγὼ καθεύδω, καὶ ἡ καρδία μου ἀγρυπνεῖ, μελετῶσα νυκτὸς καὶ ἡμέρας ἐν τῷ νόμῳ Κυρίου, ᾧ ἡ δόξα καὶ τὸ κράτος εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.

Traduction française :

[7,6] Que l'homme écoute aussi la leçon qui lui est convenable. La vipère vomit son poison par égard pour le mariage; et vous, par respect pour l'union maritale, vous ne déposeriez pas la dureté et la férocité de votre caractère ! L'exemple de la vipère nous sera peut-être encore utile sous un autre rapport. Son union avec la lamproie est une sorte d'adultère dans la nature. Que ceux qui tendent des piéges aux mariages d'autrui apprennent donc à quel reptile ils se rendent semblables. Mon seul but est de chercher de toutes parts à édifier l'Eglise. Instruits par des exemples terrestres et maritimes, que les intempérants sachent réprimer leurs passions. La faiblesse de mon corps et la fin du jour m'obligent de terminer ici cette instruction; car j'aurais encore à ajouter, pour ceux qui m'écoutent avec plaisir, bien des remarques propres à exciter l'admiration, sur les productions de la mer et sur la mer elle-même. Je pouvais dire comment les eaux s'épaississent en sel; comment le corail, cette pierre si précieuse, qui dans la mer est une plante, prend la dureté d'une pierre lorsqu'il est tiré et exposé à l’air; comment la nature a mis la perle du plus grand prix dans l'écaille du plus vil animal. Oui, ce que désirent les trésors des princes, est jeté sur les rivages et sur les rochers, enfermé dans l'écaille d'un poisson méprisable. Je pourrais dire comment certains coquillages fournissent une laine d'or qu'aucun artisan n'a pu encore imiter; comment d'autres enrichissent les rois d'une pourpre qui, par sa couleur, efface les plus belles fleurs des prés. Que les eaux produisent. Et que n'ont-elles pas produit de choses nécessaires ou précieuses, soit pour servir aux besoins de l'homme, soit pour lui faire contempler et admirer les merveilles de la création? Il est d'autres objets, qui sont terribles et qui instruisent notre paresse. Dieu créa les grands poissons (Gen. 1. 21) Ils sont appelés grands, non parce qu'ils sont plus grands que la squille et l'anchois, mais parce que la finesse de leur corps les égale aux plus hautes montagnes. On les prend souvent pour des îles, lorsqu'il s'élèvent au-dessus de l'eau. Ces poissons énormes ne demeurent pas sur nos rivages, mais habitent la mer Atlantique. Tels sont les animaux qui ont été créés pour nous étonner et nous épouvanter. Mais si l'on vous dit qu'un très petit poisson, le remore, arrête un très grand navire, qui, les voiles étendues, vogue au gré d'un vent favorable, et qu'il l’arrête au point de le tenir longtemps immobile, comme s'il était enraciné au fond de la mer, ne trouvez-vous pas encore dans ce petit animal une preuve de la puissance du Créateur? Ce ne sont pas seulement certains poissons voraces qui sont redoutables; l'aiguillon de la trygone marine, même lorsqu'elle est morte, et le lièvre de mer, ne sont pas moins à craindre, puisqu'ils causent une mort prompte et inévitable. Par-là, le Créateur veut que vous soyez toujours vigilants et attentifs, afin que, mettant votre espérance en Dieu, vous évitiez le mal que ces animaux peuvent vous faire. Mais sortons des abîmes de l’océan, et cherchons un refuge sur la terre. Les merveilles de la création se succédant pour nous les unes aux autres, semblables à des flots qui se poussent sans cesse, ont comme inondé notre discours. Cependant je serais surpris si, rencontrant sur la terre des choses encore plus admirables, je ne cherchais pas, ainsi que Jonas, à retourner vers la mer. Il me semble que tombant sur une infinité de merveilles, j'ai oublié de me tenir dans de justes bornes, et que j'ai éprouvé ce qu'éprouvent les navigateurs, qui ignorent souvent quelle course ils ont fournie, faute de terme fixe pour en juger. Il m'est arrivé à moi-même, en parcourant la création, de ne pas n'apercevoir de la longueur du discours que je vous adressais. Mais quoique cette assemblée respectable ait quelque plaisir à m'entendre, quoique le récit des merveilles du souverain Maître soit agréable aux oreilles des serviteurs, finissons ici notre instruction, et attendons le jour pour expliquer ce qui reste. Levons-nous tous, rendons grâces à Dieu pour ce qui a été dit déjà, et prions-le de nous faire arriver au terme. Puissent les récits dont je vous ai entretenus ce matin et ce soir, vous servir de mets lorsque vous prendrez votre nourriture! Occupés pendant votre sommeil des réflexions que je vous ai faites, puissiez-vous, même en dormant, jouir des agréments du jour! puissiez-vous dire avec Salomon: Je dors, et mon coeur veille (Cant. 5. 2), mon coeur qui médite jour et nuit la loi du Seigneur, à qui soient la gloire et l'empire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 4/06/2009