Texte grec :
[6,6] Οἷα δὲ καὶ τὰ ἀποτελεστικά; Ὁ δεῖνα οὖλος,
φησὶ, τὴν τρίχα, καὶ χαροπός· κριῷ γὰρ ἔχει τὴν ὥραν·
τοιοῦτον δέ πως ὀφθῆναι τὸ ζῷον. Ἀλλὰ καὶ μεγαλόφρων·
ἐπειδὴ ἡγεμονικὸν ὁ κριός· καὶ προετικὸς, καὶ πάλιν
ποριστικός· ἐπειδὴ τὸ ζῷον τοῦτο καὶ ἀποτίθεται ἀλύπως τὸ
ἔριον, καὶ πάλιν παρὰ τῆς φύσεως ῥᾳδίως ἐπαμφιέννυται.
Ἀλλὰ καὶ ὁ ταυριανὸς τληπαθὴς, φησὶ, καὶ δουλικός·
ἐπειδὴ ὑπὸ ζυγὸν ὁ ταῦρος. Καὶ ὁ σκορπιανὸς πλήκτης διὰ
τὴν πρὸς τὸ θηρίον ὁμοίωσιν. Ὁ δὲ ζυγιανὸς δίκαιος, διὰ
τὴν παρ´ ἡμῖν τῶν ζυγῶν ἰσότητα. Τούτων τί ἂν γένοιτο
καταγελαστότερον; Ὁ κριὸς, ἀφ´ οὗ τὴν γένεσιν τοῦ
ἀνθρώπου λαμβάνεις, οὐρανοῦ μέρος ἐστὶ τὸ δωδέκατον,
ἐν ᾧ γενόμενος ὁ ἥλιος τῶν ἐαρινῶν σημείων ἅπτεται.
Καὶ ζυγὸς, καὶ ταῦρος ὡσαύτως, ἕκαστον τούτων δωδεκατημόριόν
ἐστι τοῦ ζῳδιακοῦ λεγομένου κύκλου. Πῶς οὖν
ἐκεῖθεν τὰς προηγουμένας αἰτίας λέγων ὑπάρχειν τοῖς τῶν
ἀνθρώπων βίοις, ἐκ τῶν παρ´ ἡμῖν βοσκημάτων τῶν γεννωμένων ἀνθρώπων τὰ ἤθη χαρακτηρίζεις; Εὐμετάδοτος
γὰρ ὁ κριανὸς, οὐκ ἐπειδὴ τοιούτου ἤθους ποιητικὸν ἐκεῖνο
τὸ μέρος τοῦ οὐρανοῦ, ἀλλ´ ἐπειδὴ τοιαύτης φύσεώς ἐστι τὸ
πρόβατον. Τί οὖν δυσωπεῖς μὲν ἡμᾶς ἀπὸ τῆς ἀξιοπιστίας
τῶν ἄστρων, πείθειν δὲ ἐπιχειρεῖς διὰ τῶν βληχημάτων;
Εἰ μὲν γὰρ παρὰ τῶν ζῴων λαβὼν ὁ οὐρανὸς ἔχει τὰ τοιαῦτα
τῶν ἠθῶν ἰδιώματα, καὶ αὐτὸς ὑπόκειται ἀλλοτρίαις
ἀρχαῖς, ἐκ τῶν βοσκημάτων ἔχων τὰς αἰτίας ἀπηρτημένας·
εἰ δὲ καταγέλαστον τοῦτο εἰπεῖν, καταγελαστότερον πολλῷ
ἐκ τῶν μηδὲν κοινωνούντων ἐπάγειν ἐπιχειρεῖν τῷ λόγῳ
τὰς πιθανότητας. Ἀλλὰ ταῦτα μὲν αὐτῶν τὰ σοφὰ τοῖς
ἀραχνείοις ὑφάσμασιν ἔοικεν, οἷς ὅταν μὲν κώνωψ, ἢ μυῖα,
ἤ τι τῶν παραπλησίως τούτοις ἀσθενῶν ἐνσχεθῇ, καταδεθέντα κρατεῖται· ἐπειδὰν δὲ τῶν ἰσχυροτέρων τι ζῴων
ἐγγίσῃ, αὐτό τε ῥᾳδίως διεκπίπτει, καὶ τὰ ἀδρανῆ ὑφάσματα
διέρρηξε καὶ ἠφάνισε.
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Traduction française :
[6,6] Mais quels sont les résultats de cette science?
Un tel, disent-ils, aura les cheveux crépus et de beaux
yeux, car il est né sous le bélier ; et telles sont les qualités visibles de cet
animal. Il aura aussi une âme grande, parce que le bélier aime à
commander. Il sera libéral et aimera à faire de la dépense, parce que ce
même animal dépose sans peine sa toison, et qu'il en reçoit aisément une
autre de la nature. Celui qui est né sous le taureau supportera le travail et
sera disposé à la servitude, parce que le taureau est soumis au joug. Celui
qui est né sous le scorpion sera violent et prêt à frapper, à cause de sa
ressemblance avec cet animal. Celui qui est né sous la balance sera juste,
parce que, chez nous, les bassins de la balance sont égaux. Peut-on rien
imaginer de plus ridicule ? Le bélier, d'après lequel vous expliquez la
naissance d'un homme, est une douzième partie du cercle appelé
zodiaque ; lorsque le soleil y est arrivé, il touche aux signes du printemps.
La balance et le taureau sont également chacun une douzième partie de
ce cercle. Comment donc tirez-vous de-là les principales causes qui
influent sur la vie des hommes, et marquez-vous les caractères de ceux
qui naissent, d'après les animaux qui vivent sous nos lois ? Celui qui est
né sous le bélier sera libéral, non parce qui; cette partie du ciel peut
donner ce caractère, mais parce que le bélier a telle nature. Pourquoi
donc nous épouvantez-vous en cherchant vos preuves dans les astres, en
même temps que vous voulez nous persuader par des bêlements ? Si
le ciel prend de certains
animaux ses caractères particuliers, il est donc soumis lui-même à des
principes étrangers, et son existence dépend de brutes qui paissent. Si
une telle assertion est ridicule, il est bien plus ridicule encore de chercher
ses preuves dans des objets qui n'ont aucun rapport avec ce qu'on
avance. Les subtilités de ces prétendus savants ressemblent à des toiles
d’araignée, dans lesquelles une mouche, un moucheron, ou quelque autre
animal aussi faible, peuvent bien se laisser prendre, mais que des
animaux un peu plus forts viennent aisément à bout de rompre, et à
travers lesquelles ils passent sans aucune peine.
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