HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (VI)

σημεῖόν



Texte grec :

[6,4] Καὶ ἔστωσαν εἰς σημεῖα, καὶ εἰς καιροὺς, καὶ εἰς ἡμέρας, καὶ εἰς ἐνιαυτούς. Ἀναγκαῖαι πρὸς τὸν ἀνθρώπινον βίον αἱ ἀπὸ τῶν φωστήρων σημειώσεις. Ἐὰν μή τις πέρα τοῦ μέτρου τὰ ἀπ´ αὐτῶν σημεῖα περιεργάζηται, χρησίμους αὐτῶν τὰς ἐκ τῆς μακρᾶς ἐμπειρίας παρατηρήσεις εὑρήσει. Πολλὰ μὲν γὰρ περὶ ἐπομβρίας ἐστὶ μαθεῖν· πολλὰ δὲ περὶ αὐχμῶν καὶ πνευμάτων κινήσεως, ἢ μερικῶν ἢ καθόλου, βιαίων ἢ ἀνειμένων. Ἓν γάρ τι τῶν ἀπὸ τοῦ ἡλίου παραδεικνυμένων καὶ ὁ Κύριος ἡμῖν παραδέδωκεν εἰπὼν, ὅτι Χειμὼν ἔσται, στυγνάζει γὰρ πυρράζων ὁ οὐρανός. Ἐπειδὰν γὰρ δι´ ἀχλύος ἡ ἀναφορὰ γένηται τοῦ ἡλίου, ἀμαυροῦνται μὲν αἱ ἀκτῖνες, ἀνθρακώδης δὲ καὶ ὕφαιμος τὴν χρόαν ὁρᾶται, τῆς παχύτητος τοῦ ἀέρος ταύτην ἐμποιούσης τὴν φαντασίαν ταῖς ὄψεσι. Μὴ διαχεθεὶς δὲ ὑπὸ τῆς ἀκτῖνος ὁ πεπυκνωμένος τέως καὶ συνεστὼς ἀὴρ δῆλός ἐστι διὰ τὴν ἐπίρροιαν τῶν ἐκ τῆς γῆς ἀτμῶν κρατηθῆναι μὴ δυνηθεὶς, ἀλλὰ τῷ πλεονασμῷ τοῦ ὑγροῦ χειμῶνα ἐπάξων τοῖς χωρίοις περὶ ἃ συναθροίζεται. Ὁμοίως δὲ καὶ ἐπειδὰν ἡ σελήνη περιλιμνάζηται· καὶ τῷ ἡλίῳ δὲ ὅταν αἱ λεγόμεναι ἅλωες περιγραφῶσιν, ἢ ὕδατος ἀερίου πλῆθος, ἢ πνευμάτων βιαίων κίνησιν ὑποφαίνουσιν· ἢ καὶ, οὓς ὀνομάζουσιν ἀνθηλίους, ὅταν συμπεριτρέχωσι τῇ τοῦ ἡλίου φορᾷ, συμπτωμάτων τινῶν ἀερίων σημεῖα γίνεται. Ὥσπερ οὖν καὶ αἱ ῥάβδοι, αἱ κατὰ τὴν χρόαν τῆς ἴριδος εἰς ὀρθὸν τοῖς νέφεσιν ἐμφαινόμεναι, ὄμβρους ἢ χειμῶνας ἐξαισίους, ἢ ὅλως τὴν ἐπὶ πλεῖστον μεταβολὴν τοῦ ἀέρος ἐνδείκνυνται. Πολλὰ δὲ καὶ περὶ σελήνην αὐξομένην ἢ λήγουσαν οἱ τούτοις ἐσχολακότες τετηρήκασι σημειώδη, ὡς τοῦ περὶ γῆν ἀέρος ἀναγκαίως τοῖς σχήμασιν αὐτῆς συμμεταβαλλομένου. Λεπτὴ μὲν γὰρ οὖσα περὶ τρίτην ἡμέραν καὶ καθαρὰ, σταθερὰν εὐδίαν κατεπαγγέλλεται· παχεῖα δὲ ταῖς κεραίαις καὶ ὑπέρυθρος φαινομένη, ἢ ὕδωρ λάβρον ἀπὸ νεφῶν, ἢ νότου βιαίαν κίνησιν ἀπειλεῖ. Τὴν δὲ ἐκ τούτων σημείωσιν ὅσον τῷ βίῳ παρέχεται τὸ ὠφέλιμον, τίς ἀγνοεῖ; Ἔξεστι μὲν γὰρ τῷ πλωτῆρι εἴσω λιμένων κατέχειν τὸ σκάφος, τοὺς ἐκ τῶν πνευμάτων κινδύνους προορωμένῳ. Ἔξεστι δὲ τῷ ὁδοιπόρῳ πόρρωθεν ἐκκλίνειν τὰς βλάβας, ἐκ τῆς στυγνότητος τοῦ ἀέρος τὴν μεταβολὴν ἀναμένοντι. Γεωργοὶ δὲ, οἱ περὶ τὰ σπέρματα καὶ τὰς τῶν φυτῶν θεραπείας πονούμενοι, πάσας ἐντεῦθεν εὑρίσκουσι τὰς εὐκαιρίας τῶν ἔργων. Ἤδη δὲ καὶ τῆς τοῦ παντὸς διαλύσεως ἐν ἡλίῳ καὶ σελήνῃ καὶ ἄστροις σημεῖα φανήσεσθαι ὁ Κύριος προηγόρευσεν. Ὁ ἥλιος μεταστραφήσεται εἰς αἷμα, καὶ ἡ σελήνη οὐ δώσει τὸ φέγγος αὐτῆς. Ταῦτα σημεῖα τῆς τοῦ παντὸς συμπληρώσεως.

Traduction française :

[6,4] Et qu'ils servent de signes pour marquer les temps, les jours et les années. Les signes que donnent les deux corps lumineux sont nécessaires dans la vie humaine ; et pourvu qu'en interrogeant ces signes on se tienne dans les bornes d'une sage retenue, une longue expérience fera trouver des observations utiles. On peut acquérir beaucoup de connaissances sur la pluie et sur la sécheresse, sur les vents en général et sur les vents en particulier, sur les vents violents et sur les vents doux. Le Seigneur lui-même, dans l’Evangile, nous parle d'un des signes que donne le soleil : Il y aura de l’orage, dit-il, car le ciel est sombre et rougeâtre (Matth. 16. 3). Lorsque le soleil s'élève à travers un brouillard, ses rayons sont dispersés et obscurcis ; il se montre avec une couleur de sang et de charbon ; embrasé, l’air chargé de vapeurs offrant à nos yeux cette apparence. Il est évident que cet air chargé n'étant pas dissipé par les rayons, ne peut rester suspendu à cause du concours des vapeurs qui s'élèvent de la terre ; mais que, vu l'abondance de l'eau, il se répandra en orage dans les pays sur lesquels il est rassemblé. Pareillement, lorsque le disque de la lune paraît s'étendre, et lorsque des cercles entourent celui du soleil, ce signe annonce, ou une grande quantité de pluies, ou un cours de vents impétueux. Lorsqu'on voit ces images du soleil qui se peignent quelquefois dans la nue, marcher avec lui, c'est le signe de quelque révolution dans l'air. Ainsi ces raies droites qu'on aperçoit dans les nuages et qui imitent les couleurs de l'iris, présagent des pluies ou des tempêtes furieuses, ou en général annoncent qu'il y aura dans l'air quelque grand changement. Ceux qui se sont occupés de ces études ont fait plusieurs observations sur le croissant et le décours de la lune, comme si l'air qui enveloppe la terre suivait nécessairement toutes ses phases. Lorsqu'au troisième jour elle est pure et déliée, c'est l'annonce d'un beau temps invariable. Lorsque son croissant est épaissi et de couleur rougeâtre, c'est la menace d'une grande pluie ou d'un vent violent. Qui est-ce qui ignore combien ces observations sont utiles dans la vie ? Le navigateur qui prévoit ce qu'il a à craindre des aquilons, peut retenir son vaisseau dans le port. Le voyageur qui s'attend à des changements dans l'air, peut éviter de loin les effets du mauvais temps. Les laboureurs occupés de la semence des grains et de la culture des plantes peuvent choisir les moments les plus favorables pour leurs travaux. Le Seigneur nous a prédit que le soleil, la lune et les étoiles donneront des signes de la dissolution de l'univers. Et quels seront ces signes ? Le soleil sera changé en sang, et la lune ne donnera pas sa lumière (Matth. 24. 29 — Marc. 13. 24).





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Dernière mise à jour : 4/06/2009