HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (III)



Texte grec :

[3,1] Τὰ τῆς πρώτης ἡμέρας ἔργα, μᾶλλον δὲ τὰ τῆς μιᾶς· μὴ γὰρ οὖν ἀφελώμεθα αὐτῆς τὸ ἀξίωμα, ὃ ἐν τῇ φύσει ἔχει, παρὰ τοῦ κτίσαντος καθ´ ἑαυτὴν ἐκδοθεῖσα, οὐκ ἐν τῇ πρὸς τὰς ἄλλας συντάξει ἀριθμηθεῖσα· πλὴν ἀλλ´ ὅτι τὰ ἐν αὐτῇ γενόμενα χθὲς ἐπελθὼν ὁ λόγος καὶ διελὼν τὴν ἐξήγησιν τοῖς ἀκροωμένοις, τὴν μὲν ἑωθινὴν τροφὴν τῶν ψυχῶν, τὴν δὲ ἑσπερινὴν εὐφροσύνην ποιησάμενος, νῦν ἐπὶ τὰ τῆς δευτέρας θαύματα μεταβαίνει. Λέγω δὲ τοῦτο οὐκ ἐπὶ τὴν τοῦ ἐξηγουμένου δύναμιν ἀναφέρων, ἀλλ´ ἐπὶ τὴν χάριν τῶν γεγραμμένων, φυσικῶς ἔχουσαν τὸ εὐπαράδεκτον, καὶ πάσῃ καρδίᾳ προσηνές τε καὶ φίλον, τῶν τὸ ἀληθὲς τοῦ πιθανοῦ προτιμώντων· Καθὸ καὶ ὁ ψαλμῳδὸς ἐμφατικώτατα τὸ ἐκ τῆς ἀληθείας ἡδὺ παριστῶν, Ὡς γλυκέα, φησὶ, τῷ λάρυγγί μου τὰ λόγιά σου, ὑπὲρ μέλι τῷ στόματί μου. Χθὲς τοίνυν, καθόσον ἦν δυνατὸν, τῇ περὶ τὰ λόγια τοῦ Θεοῦ διατριβῇ τὰς ψυχὰς ὑμῶν εὐφράναντες, πάλιν ἀπηντήσαμεν σήμερον ἐν δευτέρᾳ ἡμέρᾳ, τῶν τῆς δευτέρας ἡμέρας ἔργων τὰ θαύματα κατοψόμενοι. Ἀλλὰ γὰρ οὐ λέληθέ με, ὅτι πολλοὶ τεχνῖται τῶν βαναύσων τεχνῶν, ἀγαπητῶς ἐκ τῆς ἐφ´ ἡμέραν ἐργασίας τὴν τροφὴν ἑαυτοῖς συμπορίζοντες, περιεστήκασιν ἡμᾶς, οἳ τὸν λόγον ἡμῖν συντέμνουσιν, ἵνα μὴ ἐπὶ πολὺ τῆς ἐργασίας ἀφέλκωνται. Πρὸς οὓς τί φημι; Ὅτι τὸ δανεισθὲν τῷ Θεῷ τοῦ χρόνου μέρος οὐκ ἀφανίζεται, ἀλλὰ σὺν μεγάλῃ ἀποδίδοται παρ´ αὐτοῦ τῇ προσθήκῃ. Καὶ γὰρ ὅσαι περιστάσεις ἀσχολίας ποιητικαὶ, ταύτας ὁ Κύριος παραπέμψει· καὶ σώματι τόνον, καὶ ψυχῇ προθυμίαν, καὶ συναλλαγμάτων εὐμάρειαν, καὶ τὴν εἰς πάντα τὸν βίον εὐοδίαν τοῖς τὰ πνευματικὰ προτιμότερα ποιουμένοις διδούς. Κἂν ἐν τῷ παρόντι δὲ μὴ κατ´ ἐλπίδας ἡμῖν ἐκβῇ τὰ σπουδαζόμενα, ἀλλὰ πρός γε τὸν ἐφεξῆς αἰῶνα ἀγαθὸς θησαυρὸς ἡ διδασκαλία τοῦ Πνεύματος. Ἄνελε τοίνυν τῆς καρδίας πᾶσαν τοῦ βίου μέριμναν, καὶ ὅλον μοι σεαυτὸν ἐνταῦθα συνάγαγε. Οὐ γὰρ ὄφελός τι τῆς τοῦ σώματος παρουσίας, τῆς καρδίας σου περὶ τὸν γήϊνον θησαυρὸν πονουμένης.

Traduction française :

[3,1] LES ouvrages du premier jour, ou plutôt du jour (car ne lui ôtons pas la dignité qu'il a reçue du Créateur, qui l'a fait à part, et ne l'a pas compté en rang avec les autres), les ouvrages créés en ce jour ont fait le sujet du discours d'hier, que nous avons partagé pour nos auditeurs en deux instructions, dont l'une a alimenté leurs âmes le matin, et l'autre les a réjouies le soir: nous allons passer maintenant aux spectacles du second jour. Je parle ainsi en faisant attention, non aux talents de l'orateur, mais à la beauté des Ecritures qui sont naturellement propres à être reçues avec plaisir, à flatter et à gagner les coeurs de ceux qui préfèrent la simple vérité à toute la pompe de l'éloquence humaine. Le psalmiste voulant présenter avec force cette douceur et cet agrément de la vérité, s'exprime ainsi : Que vos paroles sont agréables à ma bouche ! leur douceur l'emporte sur celle du miel. Hier donc, autant qu'il était possible, nous avons réjoui vos âmes en les occupant des paroles de Dieu ; nous nous sommes rassemblés aujourd'hui, un second jour, pour contempler le spectacle qu'offrent les ouvrages du second jour. Je n'ignore pas que la plupart de ceux qui m'écoutent sont appliqués à des arts mécaniques, et livrés à des travaux dont ils tirent leur subsistance journalière. Je suis obligé, à cause d'eux, d'abréger mon instruction, pour qu’ils ne soient pas éloignés trop longtemps de leur travail. Que leur dirai-je ? sans doute que la partie du temps qu'ils prêtent à Dieu n'est point perdue, mais leur est. rendue avec un ample intérêt. Le Seigneur écartera tous les accidents qui peuvent être un obstacle à leurs occupations ; il récompensera ceux qui préfèrent à tout les choses spirituelles, par la force du corps, par l'ardeur de l'esprit, par un succès facile dans les affaires, et par la prospérité dans tout le cours de la vie. Mais quand même ici bas vous ne réussiriez point selon vos espérances, la doctrine de l’Esprit-Saint est du moins un trésor pour le siècle futur. Bannissez donc de vos coeurs tout soin de la vie, et donnez-moi votre attention toute entière. Car à quoi me servirait que vos corps fussent présents, si vos coeurs étaient occupés d'un trésor terrestre ?





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Dernière mise à jour : 3/06/2009