HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (III)

Περίβλεψαι



Texte grec :

[3,2] Καὶ εἶπεν ὁ Θεὸς γενηθήτω στερέωμα ἐν μέσῳ τοῦ ὕδατος, καὶ ἔστω διαχωρίζον ἀνὰ μέσον ὕδατος καὶ ὕδατος. Ἤδη καὶ χθὲς ἠκούσαμεν Θεοῦ ῥημάτων, Γενηθήτω φῶς. Καὶ σήμερον, Γενηθήτω στερέωμα. Πλέον δέ τι ἔχειν δοκεῖ τὰ παρόντα, ὅτι οὐκ ἀπέμεινεν ὁ λόγος ἐν ψιλῷ τῷ προστάγματι, ἀλλὰ καὶ τὴν αἰτίαν καθ´ ἣν ἐπιζητεῖται τοῦ στερεώματος ἡ κατασκευὴ προσδιώρισεν. Ἵνα διαχωρίζῃ, φησὶν, ἀνὰ μέσον ὕδατος καὶ ὕδατος. Πρῶτον μὲν οὖν ἀναλαβόντες ζητῶμεν, πῶς ὁ Θεὸς διαλέγεται. Ἆρα τὸν ἡμέτερον τρόπον, πρότερον μὲν ὁ ἀπὸ τῶν πραγμάτων τύπος ἐγγίνεται τῇ νοήσει, ἔπειτα μετὰ τὸ φαντασθῆναι, ἀπὸ τῶν ὑποκειμένων τὰς οἰκείας καὶ προσφυεῖς ἑκάστου σημασίας ἐκλεγόμενος ἐξαγγέλλει; εἶτα τῇ ὑπηρεσίᾳ τῶν φωνητικῶν ὀργάνων παραδοὺς τὰ νοηθέντα, οὕτω διὰ τῆς τοῦ ἀέρος τυπώσεως, κατὰ τὴν ἔναρθρον τῆς φωνῆς κίνησιν, ἐν τῷ κρυπτῷ νόημα σαφηνίζει; Καὶ πῶς οὐ μυθῶδες τῆς τοιαύτης περιόδου λέγειν τὸν Θεὸν χρῄζειν πρὸς τὴν τῶν νοηθέντων δήλωσιν; Ἢ εὐσεβέστερον λέγειν, ὅτι τὸ θεῖον βούλημα καὶ ἡ πρώτη ὁρμὴ τοῦ νοεροῦ κινήματος, τοῦτο Λόγος ἐστὶ τοῦ Θεοῦ; Σχηματίζει δὲ αὐτὸν διεξοδικῶς ἡ Γραφὴ, ἵνα δείξῃ ὅτι οὐχὶ γενέσθαι μόνον ἐβουλήθη τὴν κτίσιν, ἀλλὰ καὶ διά τινος συνεργοῦ παραχθῆναι ταύτην εἰς γέννησιν. Ἐδύνατο γὰρ, ὡς ἐξ ἀρχῆς εἶπε, περὶ πάντων ἐπεξελθεῖν, Ἐν ἀρχῇ ἐποίησεν ὁ Θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν· εἶτα, Ἐποίησε φῶς· εἶτα, Ἐποίησε τὸ στερέωμα· νῦν δὲ τὸν Θεὸν προστάττοντα καὶ διαλεγόμενον εἰσάγουσα, τὸν ᾧ προστάσσει καὶ ᾧ διαλέγεται κατὰ τὸ σιωπώμενον ὑποφαίνει, οὐ βασκαίνουσα ἡμῖν τῆς γνώσεως, ἀλλ´ ἐκκαίουσα ἡμᾶς πρὸς τὸν πόθον, δι´ ὧν ἴχνη τινὰ καὶ ἐμφάσεις ὑποβάλλει τοῦ ἀπορρήτου. Τὸ γὰρ πόνῳ κτηθὲν, περιχαρῶς ὑπεδέχθη καὶ φιλοπόνως διεφυλάχθη· ὧν μέντοι πρόχειρος ὁ πορισμὸς, τούτων ἡ κτῆσις εὐκαταφρόνητος. Διὰ τοῦτο ὁδῷ τινι καὶ τάξει ἡμᾶς εἰς τὴν περὶ τοῦ Μονογενοῦς ἔννοιαν προσβιβάζει. Καίτοιγε τοῦ ἐν φωνῇ λόγου οὐδὲ οὕτως ἦν χρεία τῇ ἀσωμάτῳ φύσει, αὐτῶν τῶν νοηθέντων μεταδίδοσθαι δυναμένων τῷ συνεργοῦντι. Ὥστε τίς χρεία λόγου τοῖς δυναμένοις ἐξ αὐτοῦ τοῦ νοήματος κοινωνεῖν ἀλλήλοις τῶν βουλευμάτων; Φωνὴ μὲν γὰρ δι´ ἀκοὴν, καὶ ἀκοὴ φωνῆς ἕνεκεν. Ὅπου δὲ οὐκ ἀὴρ, οὐχὶ γλῶσσα, οὐχὶ οὖς, οὐ πόρος σκολιὸς ἐπὶ τὴν ἐν τῇ κεφαλῇ συναίσθησιν ἀναφέρων τοὺς ψόφους, ἐκεῖ οὐδὲ ῥημάτων χρεία, ἀλλ´ ἐξ αὐτῶν, ὡς ἂν εἴποι τις, τῶν ἐν καρδίᾳ νοημάτων τοῦ θελήματος ἡ μετάδοσις. Ὅπερ οὖν ἔφην, ὥστε διαναστῆναι τὸν νοῦν ἡμῶν πρὸς τὴν ἔρευναν τοῦ προσώπου πρὸς ὃν οἱ λόγοι, σοφῶς καὶ ἐντέχνως τὸ σχῆμα τοῦτο τῆς διαλέκτου παρείληπται.

Traduction française :

[3,2] Et Dieu dit : Que le firmament soit fait au mi-lieu des eaux, afin qu'il divise les eaux d'avec les eaux. Nous avons déjà entendu hier ces paroles de Dieu: Que la lumière soit; et aujourd'hui: Que le firmament soit fait. Les paroles présentes disent quelque chose de plus; sans s’arrêter à un simple ordre, elles expliquent la cause pour laquelle Dieu a voulu créer le firmament. Afin, dit Moïse, qu'il divise les eaux d'avec les eaux. Examinons d'abord comment est-ce que Dieu parle. D'après notre manière, les images des choses se gravent-elles dans son esprit ? et quand il a conçu des idées, les énonce-t-il en se servant des expressions les plus propres et les plus convenables à chacune? après quoi, livrant ses pensées au ministère des organes de la voix, et frappant l'air par un mouvement articulé de la langue, manifeste-t-il ainsi ses conceptions? Mais ne serait-ce pas une fiction absurde de prétendre que Dieu a besoin de tout ce circuit pour énoncer ses idées et ses sentiments ? N'est-il pas plus conforme à la piété de dire que la parole dans Dieu est l'acte de sa volonté et la première impulsion de son désir ? L'Ecriture nous le représente employant paroles, afin de montrer qu'il n'a pas seulement voulu tirer du néant les êtres divers, mais leur donner l'existence par le ministère d'un coopérateur. Elle pouvait, cette divine Ecriture, s'exprimer partout comme elle a fait d'abord: Au commencement Dieu créa; elle pouvait dire, il fit la lumière, il fit le firmament : mais introduisant Dieu qui ordonne et qui parle, elle indique tacitement quelqu'un auquel il ordonne et avec lequel il parle. Elle ne nous envie pas la connaissance de la vérité; mais enflammant notre ardeur pour la connaître, elle nous montre les traces et les indices d'un mystère vénérable. Ce qu'on acquiert par du travail est reçu avec plaisir et conservé avec soin; au lieu qu'on méprise la possession des choses dont l'acquisition est trop facile. C'est donc par un certain chemin et par un certain ordre que Dieu nous conduit à la connaissance de son Fils unique. Toutefois, même dans ce cas, une nature incorporelle n'avait pas besoin de l'organe de la voix, puisque ces pensées pouvaient se communiquer par elles-mêmes à son coopérateur. Quel besoin ont de la parole des êtres qui peuvent se communiquer leurs volontés par la pensée même ? La voix est pour l'ouïe et l'ouïe pour la voix. Où il n'y a ni air, ni langue, ni oreille, ni conduit tortueux qui porte les sons aux sens placés dans la tête, il n'est pas besoin de paroles; la communication de la volonté se fait, pour ainsi dire, par les seules pensées de l’âme. Je le répète donc, c'est pour exciter notre esprit à examiner la personne à laquelle s'adressent les discours, que l'Ecriture s'est servie avec art et avec sagesse de cette manière de parler.





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Dernière mise à jour : 3/06/2009