HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (I)

μηδαμοῦ



Texte grec :

[1,11] Ἤδη δέ τινες τῶν φυσικῶν καὶ τοιαύταις αἰτίαις τὴν γῆν ἀκίνητον μένειν κατακομψεύονται. Ὡς ἄρα διὰ τὸ τὴν μέσην τοῦ παντὸς εἰληφέναι χώραν, καὶ διὰ τὴν ἴσην πάντοθεν πρὸς τὸ ἄκρον ἀπόστασιν, οὐκ ἔχουσαν ὅπου μᾶλλον ἀποκλιθῇ, ἀναγκαίως μένειν ἐφ´ ἑαυτῆς, ἀδύνατον αὐτῇ παντελῶς τὴν ἐπί τι ῥοπὴν τῆς πανταχόθεν περικειμένης ὁμοιότητος ἐμποιούσης. Τὴν δὲ μέσην χώραν μὴ ἀποκληρωτικῶς τὴν γῆν, μηδὲ ἐκ τοῦ αὐτομάτου λαχεῖν, ἀλλὰ φυσικὴν εἶναι ταύτην τῇ γῇ καὶ ἀναγκαίαν τὴν θέσιν. Τοῦ γὰρ οὐρανίου σώματος τὴν ἐσχάτην χώραν ὡς πρὸς τὸ ἄνω κατέχοντος, ἅπερ ἂν, φησὶν, ὑποθώμεθα βάρη ἐκπίπτειν ἀπὸ τῶν ἄνω, ταῦτα πανταχόθεν ἐπὶ τὸ μέσον συνενεχθήσεται. Ἐφ´ ὅπερ δ´ ἂν τὰ μέρη φέρηται, ἐπὶ τοῦτο καὶ τὸ ὅλον συνωσθήσεται δηλονότι. Εἰ δὲ λίθοι καὶ ξύλα καὶ τὰ γεηρὰ πάντα φέρεται πρὸς τὸ κάτω, αὕτη ἂν εἴη καὶ τῇ ὅλῃ γῇ οἰκεῖα καὶ προσήκουσα θέσις· κἄν τι τῶν κούφων φέρηται ἀπὸ τοῦ μέσου, δηλονότι πρὸς τὸ ἀνώτατον κινηθήσεται. Ὥστε οἰκεία φορὰ τοῖς βαρυτάτοις ἡ πρὸς τὸ κάτω· κάτω δὲ ὁ λόγος μέσον ἔδειξεν. Μὴ οὖν θαυμάσῃς εἰ μηδαμοῦ ἐκπίπτει ἡ γῆ, τὴν κατὰ φύσιν χώραν τὸ μέσον ἔχουσα. Πᾶσα γὰρ ἀνάγκη μένειν αὐτὴν κατὰ χώραν, ἢ παρὰ φύσιν κινουμένην τῆς οἰκείας ἕδρας ἐξίστασθαι. Τούτων δ´ ἄν σοι δοκῇ τι πιθανὸν εἶναι τῶν εἰρημένων, ἐπὶ τὴν οὕτω ταῦτα διαταξαμένην τοῦ Θεοῦ σοφίαν μετάθες τὸ θαῦμα. Οὐ γὰρ ἐλαττοῦται ἡ ἐπὶ τοῖς μεγίστοις ἔκπληξις, ἐπειδὰν ὁ τρόπος καθ´ ὃν γίνεταί τι τῶν παραδόξων ἐξευρεθῇ· εἰ δὲ μὴ, ἀλλὰ τό γε ἁπλοῦν τῆς πίστεως ἰσχυρότερον ἔστω τῶν λογικῶν ἀποδείξεων.

Traduction française :

[1,11] Pour expliquer les difficultés dont nous parlons, des physiciens disent en termes magnifiques que la terre est immobile ; que, comme elle occupe le centre de l'univers, également éloignée des extrêmes, sans qu'il y ait de raison pour qu'elle penche d'un côté plutôt que d'un autre, parce qu’elle est pressée également de toutes parts, elle demeure nécessairement sur elle-même. Ils ajoutent que ce n'est ni par le sort ni au hasard qu'elle occupe le centre, que cette position est nécessaire et tient à sa nature. Le corps céleste, disent-ils, étant à l'extrémité, parce qu'il s'élève en haut ; si nous supposons que des poids tombent d'en haut, ils se porteront de toutes parts au centre. Or, sans doute, le tout sera entraîné vers le point vers lequel seront portées les parties. Si les pierres, les bois, si tous les corps terrestres, sont portés en bas, ce sera là la place propre et convenable à toute la terre. Si les corps légers partent du centre, ils s'élèvent sans doute en haut: les corps pesants se portent donc naturellement en bas ; or nous avons montré que le bas est le centre. Ne soyons donc pas surpris que la terre ne tombe d'aucun côté puisqu'elle occupe le centre par sa nature. Elle doit nécessairement rester en place, ou, se remuant contre sa nature, sortir de la place qui lui est propre. Si les assertions de ces philosophes vous paraissent probables, transportez votre admiration à la sagesse de Dieu qui a ainsi disposé les choses. Car on ne doit pas moins admirer les grands et surprenants effets de la nature, parce qu'on en aura trouvé les causes ; sinon, que la simplicité de la foi ait plus de force auprès de vous que tous les raisonnements humains.





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Dernière mise à jour : 23/04/2009