HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Panégyrique du martyr Gordius

ἐνδιδόντα



Texte grec :

[12] Ὁ δὲ πρὸς τὸν Θεὸν ἀποβλέπων, ἐκ τῶν ἱερῶν Ψαλμῶν κατεπῇδεν ἑαυτοῦ τῇ ψυχῇ, λέγων· Κύριος ἐμοὶ βοηθὸς, καὶ οὐ φοβηθήσομαι τί ποιήσει μοι ἄνθρωπος· καὶ τό· Οὐ φοβηθήσομαι κακὰ, ὅτι σὺ μετ´ ἐμοῦ εἶ· καὶ ὅσα συγγενῆ τούτοις, πρὸς ἀνδρίαν παρακαλοῦντα, ἐκ τῶν θείων λογίων δεδιδαγμένος ἦν· ὅς γε τοσοῦτον ἀπεῖχεν εἶξαι τοῖς ἀπειλουμένοις καὶ ὑποπτῆξαι, ὥστε καὶ προεκαλεῖτο ἐφ´ ἑαυτὸν τὰ δεινά. Τί μέλλετε; φησί· τί ἑστήκατε; Ξαινέσθω σῶμα, στρεβλούσθω μέλη· βασανιζέσθω ὡς ἂν ἐθέλητε. Μή μοι βασκήνητε τῆς μακαρίας ἐλπίδος. Ὅσῳ γὰρ ἂν ἐπιτείνητε τὰ δεινὰ, τοσούτῳ μείζονά μοι τὴν ἀντίδοσιν προξενεῖτε. Συναλλάγματα ἡμῖν ἐστι ταῦτα πρὸς τὸν Δεσπότην. (p. 501) Ἀντὶ τῶν μωλώπων, τῶν ἐπανισταμένων τῷ σώματι, φωτεινὸν ἔνδυμα ἡμῖν ἐν τῇ ἀναστάσει ἐπανθήσει· ἀντὶ τῆς ἀτιμίας στέφανοι, ἀντὶ δεσμωτηρίου παράδεισος, ἀντὶ τῆς μετὰ τῶν κακούργων καταδίκης ἡ μετ´ ἀγγέλων διαγωγή. Σπείρατε πολλὰ ἐν ἐμοὶ ἵνα θερίσω πολλαπλασίονα. Ὡς δὲ τοῖς φοβεροῖς ἑλεῖν αὐτὸν οὐκ ἠδύναντο, καὶ τὸ πρᾶγμα ἀμήχανον ἦν, μεταβαλόντες ἐθώπευον. Τοιαύτη γὰρ ἡ τοῦ διαβόλου μεθοδεία· τὸν δειλὸν ἐκπλήσσει, τὸν ἀνδρεῖον μαλάσσει. Ὁποῖα ἦν καὶ τὰ τότε τεχνάσματα τοῦ κακούργου. Ἐπειδὴ γὰρ εἶδεν αὐτὸν οὐκ ἐνδιδόντα ταῖς ἀπειλαῖς, ἀπάταις αὐτὸν καὶ δελεάσμασι περιελθεῖν ἐπειρᾶτο. Καὶ δωρεὰς καθυπισχνεῖτο, τὰς δὲ ἐδίδου, καὶ ἄλλας παρὰ βασιλέως ἥξειν διηγγυᾶτο, τὴν ἐν στρατείᾳ περιφάνειαν, χρημάτων πόρους, πᾶν ὅ τι ἂν βούλοιτο.

Traduction française :

[12] Mais Gordius levant les yeux au ciel, et affermissant son âme par les paroles sacrées des psaumes, disait avec David : Le Seigneur est mon secours ; je ne craindrai point les effets des hommes (Ps. 117. 6), et encore : Je n'appréhenderai aucuns maux, ô mon Dieu! parce que vous êtes avec moi (Ps. 22. 4). Ces paroles et d'autres semblables qu'il avait apprises dans les divines Écritures, animaient son courage. Il était si éloigné de craindre les supplices dont, on le menaçait, qu'il provoquait même les bourreaux. Que tardez-vous ? leur disait-il; qu'attendez-vous ? Déchirez mon corps, disloquez mes membres, faites-moi subir les tourments que vous voudrez ; ne m'enviez pas un bienheureux espoir. Plus vous me ferez souffrir, plus vous me procurerez une grande récompense. Il y a un contrat entre le Seigneur et moi. Pour les plaies dont vous allez couvrir mon corps, il le revêtira d'une lumière éclatante au jour de la résurrection : pour les affronts, j'aurai des couronnes: pour la prison, j'aurai un paradis: pour la peine d'être confondu avec les malfaiteurs, j’aurai la société avec les anges. Sentez beaucoup en moi, afin que je recueille davantage. Comme donc on voyait qu'il était impossible de le fléchie par la crainte des supplices, on eut recours aux caresses. Le démon pour l'ordinaire épouvante le lâche, amollit l'homme ferme. Le juge usa da même artifice. N'ayant pu effrayer Gordias par les plus violentes menaces, il essaya de le surprendre par des flatteries artificieuses. Il lui fit des promesses magnifiques, l'assura que le prince lui accorderait de plus grandes faveurs encore, un grade distingué dans l'armée, des biens immenses, tout ce qu'il voudrait.





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Dernière mise à jour : 7/04/2009