HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur la famine et la sécheresse

ὡς



Texte grec :

[11] Ἐπὶ τὴν μητέρα σε τῶν ἐντολῶν ὁ καιρὸς καλεῖ· καὶ σφόδρα μερίμνησον, ἵνα σε μὴ παρέλθῃ ὁ τῆς πανηγύρεως καὶ τῶν συναλλαγμάτων καιρός. Ῥεῖ γὰρ ὁ χρόνος, καὶ οὐκ ἐκδέχεται τὸν βραδύνοντα· ἐπείγονται αἱ ἡμέραι, τὸν ὀκνηρὸν παρατρέχουσιν. Καὶ ὡς οὐκ ἔστι ῥεῦμα ποταμοῦ στῆσαι, εἰ μή τις, κατὰ τὴν πρώτην ἔντευξιν καὶ προσβολὴν ἀνελόμενος, εἰς δέον τῷ ὕδατι χρήσαιτο· οὕτως οὐδὲ τὸν χρόνον ταῖς ἀναγκαστικαῖς περιόδοις ἐλαυνόμενον ἐπισχεῖν, οὐδὲ παρελθόντα ἀναλῦσαι εἰς τὸ κατόπιν, εἰ μή τις προσάγοντος λάβοιτο. Καὶ διὰ τοῦτο τὴν ἐντολὴν ὡς φεύγουσαν κάτασχε καὶ ἐπιτέλεσον, καὶ λαβόμενος πανταχόθεν ἐν ταῖς ἀγκάλαις περίδραξαι. Δὸς ὀλίγα, καὶ πολλὰ κτῆσαι· λῦσον τὴν πρωτότυπον ἁμαρτίαν τῇ τῆς τροφῆς μεταδόσει. Ὡς γὰρ Ἀδὰμ, κακῶς φαγὼν, τὴν ἁμαρτίαν παρέπεμψεν, οὕτως ἐξαλείφομεν ἡμεῖς τὴν ἐπίβουλον βρῶσιν, ἐὰν χρείαν ἀδελφοῦ καὶ λιμὸν θεραπεύσωμεν. Λαοὶ, ἀκούσατε· Χριστιανοὶ, ἐνωτίσασθε· ὅτι τάδε λέγει Κύριος, οὐ δημηγορῶν αὐτοφώνως. (p. 325) τοῖς δὲ τῶν δούλων στόμασιν ἐνηχῶν ὡς ὀργάνοις. Μὴ φανῶμεν οἱ λογικοὶ τῶν ἀλόγων ὠμότεροι. Ἐκεῖνα γὰρ τοῖς ἐκ τῆς γῆς φυομένοις παρὰ τῆς φύσεως ὡς κοινῇ κέχρηνται. Καὶ προβάτων ἀγέλαι ἓν καὶ τὸ αὐτὸ καταβόσκονται ὄρος· ἵπποι δὲ παμπληθεῖς μίαν καὶ τὴν αὐτὴν κατανέμονται πεδιάδα· καὶ πάντα τὰ καθ´ ἕκαστον οὕτως ἀλλήλοις ἀντιπαραχωρεῖ τῆς ἀναγκαίας τῶν χρειῶν ἀπολαύσεως· ἡμεῖς δὲ, ἐγκολπιζόμεθα τὰ κοινὰ, τὰ τῶν πολλῶν μόνοι ἔχομεν. Αἰδεσθῶμεν Ἑλλήνων φιλάνθρωπα διηγήματα. Παρά τισιν ἐκείνων νόμος φιλάνθρωπος μίαν τράπεζαν, καὶ κοινὰ τὰ σιτία, μίαν ἑστίαν σχεδὸν τὸν πολυάνθρωπον δῆμον ἀπεργάζεται.

Traduction française :

[11] Voici le temps de pratiquer le premier de tous les préceptes ; prenez bien garde de laisser échapper l'occasion de vous enrichir par un trafic utile. Le temps coule sans attendre celui qui diffère ; les jours se pressent et devancent celui qui marche lentement. Il est impossible d'arrêter le cours d'un fleuve, à moins qu'on n'arrête à propos les premières eaux à sa source : ainsi on ne peut retenir le temps dont les flots sont poussés par un cours nécessaire ; on ne peut le rappeler lorsqu'il est passé, il faut nécessairement le saisir lorsqu'il s'avance. Pratiquez donc et arrêtez, pour ainsi dire, le précepte qui fuit, serrez-le étroitement entre vos bras. Donnez peu pour obtenir beaucoup, effacez avec un morceau de pain la tâche de l'ancien péché. Adam nous a transmis sa faute en mangeant contre l'ordre du Seigneur : nous effacerons cette même faute, suite malheureuse d'une gourmandise coupable, si nous soulageons les besoins et la faim de notre frère. Ecoutez, peuples ; chrétiens, prêtez l'oreille. Voici ce que dit le Seigneur, sinon par sa propre bouche, du moins par celles de ses ministres qui lui servent d'organes. Nous qui avons reçu la raison en partage, ne nous montrons pas plus cruels que les brutes qui en sont dépourvues. Elles jouissent en commun des productions de la terre qu'elles ont reçues de la nature. Des troupeaux de brebis, paissent sur la même montagne ; de grands haras de chevaux se nourrissent dans le même champ ; tous les autres animaux se cèdent mutuellement la jouissance des nourritures nécessaires : les hommes s’approprient et retiennent dans leur sein ce qui est commun ; ils prétendent posséder seuls ce qui appartient à un grand nombre. Que les exemples d’humanité qu'on rapporte des Gentils nous fassent rougir. Il est chez eux des peuples qui se font une loi de n'avoir qu'une table, des aliments communs, et de ne faire qu'une seule famille de toute une grande multitude.





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Dernière mise à jour : 6/04/2009