HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Sur la famine et la sécheresse

θηρία



Texte grec :

[8] Ἔπελθε τὴν Παλαιὰν Διαθήκην, τὴν Νέαν, καὶ πολλοὺς εὑρήσεις ἐν ἑκάστῃ τοὺς διαφόρως τραφέντας. Ἠλίαν εἶχεν ὁ Κάρμηλος, ὄρος ὑψηλὸν καὶ ἀοίκητον, ἔρημος ἔρημον· ψυχὴ δὲ ἦν τῷ ικαίῳ τὰ πάντα, καὶ τῆς ζωῆς ἐφόδιον ἡ πρὸς Θεὸν λπίς. Ζῶν δὲ οὕτω, λιμῷ τὴν ζωὴν οὐκ ἀπήλλαξεν· λλ´ οἱ ἁρπακτικώτατοι καὶ μάλιστα γαστρίμαργοι ῶν ὀρνίθων, οὗτοι διεκόμιζον τὰ σιτία, καὶ τροφῆς γίνοντο τῷ δικαίῳ διάκονοι, οἱ τὰς ἀλλοτρίας ροφὰς ἐκ συνηθείας ἁρπάζοντες· καὶ τῷ δεσποτικῷ ροστάγματι τὴν φύσιν διήμειψαν, πιστοὶ φύλακες ενόμενοι τῶν ἄρτων καὶ τῶν κρεῶν. Ταῦτα δὲ τῷ νδρὶ φέρειν τοὺς κόρακας παρὰ τῆς πνευματικῆς ἱστορίας ἐμάθομεν. Εἶχε δὲ καὶ ὁ Βαβυλώνιος λάκκος τὸν Ἰσραηλίτην νεανίσκον· αἰχμάλωτον μὲν τὴν συμφορὰν, ἐλεύθερον δὲ τὴν ψυχὴν καὶ τὸ φρόνημα. Καὶ τί τὰ παρ´ ἐκείνων; Οἱ μὲν λέοντες παρὰ φύσιν ἐνήστευον· ὁ δὲ τούτου τροφεὺς Ἀμβακοὺμ ἐφέρετο δι´ ἀέρος, κομίζοντος τοῦ ἀγγέλου μετὰ τῶν ὄψων τὸν ἄνθρωπον· καὶ ἵνα μὴ λιμῷ πιεσθῇ δίκαιος, τοσαύτης ὑπερηνέχθη γῆς καὶ θαλάσσης ὁ προφήτης ἐν μικρῷ μορίῳ καιροῦ, ὅσην ἐκ τῆς Ἰουδαίας μέχρι Βαβυλῶνος ἡπλῶσθαι. Τί δὲ πάλιν ὁ τῆς ἐρήμου λαὸς, οὗ Μωϋσῆς ἐπετρόπευσε; πῶς ᾠκονομήθη τὸν βίον ἐν ἔτεσι τεσσαράκοντα; Οὐκ ἦν ἐκεῖ σπείρων ἀνὴρ, οὐ βοῦς ἕλκων ἄροτρον, οὐχ ἅλως, οὐ ληνὸς, οὐ ταμιεῖον· καὶ τὴν τροφὴν εἶχον ἄσπορον καὶ ἀνήροτον, καὶ τὰς πηγὰς ἐχορήγει πέτρα, οὐ πρότερον οὔσας, ἀλλ´ ἐκραγείσας ἐπὶ τῆς χρείας,

Traduction française :

[8] Parcourez l'Ancien et le Nouveau Testament: vous y verrez des marques de cette divine providence qui a nourri ses serviteurs par des voies extraordinaires. Le prophète Elie s'était retiré au Carmel, montagne élevée et déserte, n'ayant pour toute possession que sa grande âme, pour toute nourriture que l'espérance en Dieu. Cependant il ne périt pas de faim: les plus rapaces et les plus avides des oiseaux étaient chargés de le nourrir (3. Rois. 17). Ils devinrent les ministres et les officiers de l'homme juste ; et tout portés qu'ils sont à enlever les vivres d'autrui, ils furent, par l'ordre de Dieu, les gardiens fidèles de la subsistance du prophète. Nous savons par les Livres saints que des corbeaux lui apportaient à manger. La fosse de Babylone (Dan. 14) renfermait un jeune Israélite, prisonnier par le malheur des circonstances, mais libre par la grandeur de ses sentiments. Qu'arriva-t-il ? les lions s'abstinrent de le dévorer, malgré leur férocité naturelle; Abacuc, chargé de le nourrir, fut porté dans les airs par un ange avec des vivres; et pour que le juste ne mourût pas de faim, le prophète fit en un moment le trajet de Judée à Babylone. Et le peuple que Moise conduisait dans le désert, comment vécut-il durant l'espace de quarante ans ? Il n'y avait là ni laboureur jetant la semence, ni boeuf traînant la charrue, ni grange, ni pressoir, ni cellier, ni grenier. Les Israélites, sans labourer ni semer, trouvaient leur nourriture : un rocher leur fournissait une eau qu'il ne contenait pas auparavant, mais qu'il faisait jaillir pour leurs besoins.





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Dernière mise à jour : 6/04/2009