HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Contre l'ivrognerie

ἔχουσι



Texte grec :

[12] Διὰ τοῦτο, Οὐαὶ οἱ ἐγειρόμενοι τὸ πρωῒ καὶ τὸ σίκερα διώκοντες, οἱ μένοντες τὸ ὀψὲ, καὶ διημερεύοντες ἐν τῇ μέθῃ· ὡς μηδένα καιρὸν ἑαυτοῖς παρέχειν εἰς τὸ τὰ ἔργα Κυρίου ἐμβλέπειν. καὶ τὰ ἔργα τῶν χειρῶν αὐτοῦ κατανοεῖν. Ὁ γὰρ οἶνος αὐτοὺς συγκαύσει· διότι τὸ ἐκ τοῦ οἴνου θερμὸν, ἐγγινόμενον τῇ σαρκὶ, ἔξαμμα γίνεται τῶν πεπυρωμένων βελῶν τοῦ ἐχθροῦ. Τὸν μὲν γὰρ λογισμὸν καὶ τὸν νοῦν ὁ οἶνος καταβαπτίζει· τὰ δὲ πάθη καὶ τὰς ἡδονὰς ὥσπερ τι σμῆνος μελισσῶν ἐπεγείρει. Ποῖον γὰρ ἅρμα πώλων οὕτως ἀτάκτως φέρεται, ἀποβαλὸν τὸν ἡνίοχον; Ποῖον δὲ πλοῖον ἀκυβέρνητον, ὑπὸ τῶν κυμάτων, ὡς ἂν τύχῃ, φερόμενον, οὐκ ἀσφαλέστερόν ἐστι τοῦ μεθύοντος; Ἀπὸ τοιούτων κακῶν, ἄνδρες ὁμοῦ καὶ γυναῖκες, κοινοὺς συστησάμενοι χοροὺς, δαίμονι οἰνηρῷ τὰς ψυχὰς παραδόντες, ἀλλήλους ταῖς ἀκίσι τῶν παθῶν ἀντετίτρωσκον. Γέλωτες παρ´ ἀμφοτέρων, ᾄσματα αἰσχρὰ, σχήματα πορνικὰ, ἐρεθίζοντα πρὸς ἀσέλγειαν. Γελᾷς, εἰπέ μοι, καὶ τέρπῃ τέρψιν ἀκόλαστον, δακρύειν δέον καὶ στένειν ἐπὶ τοῖς φθάσασιν; ᾌσματα πόρνης φθέγγῃ, ἐκβαλὼν τοὺς ψαλμοὺς καὶ τοὺς ὕμνους, οὓς ἐδιδάχθης. Κινεῖς πόδας, καὶ ἐξάλλῃ ἐμμανῶς, καὶ χορεύεις ἀχόρευτα, δέον τὰ γόνατα (p. 461) κάμπτειν εἰς τὴν προσκύνησιν; Τίνας ὀδύρωμαι; τὰς κόρας τὰς ἀπειρογάμους; ἢ τὰς ἐν τῷ ζυγῷ τοῦ γάμου κατεχομένας; Αἱ μὲν γὰρ ἐπανῆλθον, τὴν παρθενίαν οὐκ ἔχουσαι· αἱ δὲ τὴν σωφροσύνην τοῖς ἀνδράσιν οὐκ ἐπανήγαγον. Εἰ γάρ πού τινες καὶ τῷ σώματι τὴν ἁμαρτίαν διέφυγον, ἀλλὰ πάντως γε ταῖς ψυχαῖς τὴν φθορὰν ὑπεδέξαντο. Ταῦτά μοι καὶ περὶ τῶν ἀῤῥένων εἰρήσθω. Εἶδε κακῶς, ἐθεάθη κακῶς. Ὁ ἐμβλέψας γυναικὶ πρὸς τὸ ἐπιθυμῆσαι ἤδη ἐμοίχευσεν. Εἰ αἱ ἀπὸ ταυτομάτου συντυχίαι τοῖς περιέργως κατασκοποῦσι τοσοῦτον ἔχουσι κίνδυνον, αἱ κατ´ ἐπιτήδευσιν ἀπαντήσεις, ὥστε ἰδεῖν γυναῖκας ἀσχημονούσας ὑπὸ τῆς μέθης, καὶ κατασχηματιζομένας πρὸς ἔκλυσιν, καὶ μέλη τεθρυμμένα ἀδούσας, δυνάμενα καὶ μόνον ἀκουσθέντα πάντα οἶστρον ἡδονῆς ἐμποιῆσαι τοῖς ἀκολάστοις, τί ἐροῦσιν, ἢ τί ἀπολογήσονται, ἐκ τοιούτων θεαμάτων μυρίων ἐσμὸν τῶν κακῶν συλλεξάμενοι; Οὐχ, ὡς διὰ τοῦτο ἐμβλέψαντες, ἵνα τὰς ἐπιθυμίας ἐγείρωσιν; Οὐκοῦν ὑπόδικοί εἰσι, κατὰ τὴν ἀπαραίτητον ἀπόφασιν τοῦ Κυρίου, τῷ κρίματι τῆς μοιχείας.

Traduction française :

[12] Le Prophète avait donc raison de s'écrier : Malheur à ceux qui se lèvent dès le matin pour s'enivrer, qui boivent tout le jour jusqu'au soir, sans prendre de temps pour contempler les ouvrages du Seigneur, pour réfléchir sur les oeuvres de ses mains! Le vin, ajoute-t-il, les brûlera. Oui, la chaleur du vin qui se répand dans le corps allume les traits enflammés de l'ennemi. Le vin noie la raison et abrutit l'intelligence; il réveille toutes les passions déshonnêtes comme un essaim d'abeilles: des chevaux fougueux, qui ont renversé leur conducteur, n'emportent pas un char avec moins de règle et plus d'impétuosité; un navire sans pilote, ballotté par les flots, est plus en sûreté que l’homme ivre. Au milieu de tels désordres, les hommes et les femmes rassemblés, livrant leurs âmes au démon du vin, se portent réciproquement des blessures. De part et d'autre ce sont des ris effrontés, des chansons obscènes, d'indécentes postures, tout ce qui peut porter à l’incontinence. Eh quoi ! vous riez, vous vous abandonnez à des joies extravagantes, lorsque vous devriez pleurer et gémir pour les fautes que vous avez commises ! vous chantez des airs profanes, sans songer aux hymnes et aux psaumes que vous avez appris! Vous remuez les pieds, vous sautez comme des insensés, vous vous permettez des danses peu honnêtes, lorsque vous devriez fléchir les genoux pour adorer le Seigneur. Lesquelles déplorerai-je davantage, ou les filles qui ne sont pas engagées dans le mariage, ou celles qui sont assujetties à ce joug ? Elles se retirent, les unes ayant perdu leur virginité, les autres ayant violé la fidélité qu'elles doivent à leurs époux. Celles qui n'ont pas failli réellement, ont admis du moins le péché dans leurs coeurs. Je dis la même chose des hommes qui pèchent par leurs seuls regards. Celui, dit l'Evangile, qui regarde une femme avec un mauvais désir, a déjà commis l'adultère dans son coeur (Matth. 5. 28). Eh ! si des rencontres fortuites, si des regards jetés en passant, exposent à de si grands périls, que sera-ce si l'on s'est cherché mutuellement, si l'on regarde des femmes qui, dans l'ivresse, ont secoué le joug de la décence, qui, par leurs gestes lascifs et leurs chants dissolus, provoquent à de criminels plaisirs des hommes qui n'ont déjà que trop de penchant pour l'impudicité? Que pourront dire pour leur justification ceux qui, par de tels spectacles, se plongent dans un abîme de maux? Ne conviendront-ils pas qu'ils n'ont jeté des regards que pour réveiller en eux des désirs illicites ? ils mériteront donc, d'après la sentence infaillible du Seigneur, d'être jugés comme coupables d'adultère.





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Dernière mise à jour : 2/04/2009