Texte grec :
[1] I.
1. Χαίρετε υἱοὶ καὶ θυγατέρες, ἐν ὀνόματι κυρίου τοῦ ἀγαπήσαντος ἡμᾶς, ἐν εἰρήνῃ.
2. Μεγάλων μὲν ὄντων καὶ πλουσίων τῶν τοῦ θεοῦ δικαιωμάτων εἰς ὑμᾶς, ὑπέρ
τι καὶ καθ’ ὑπερβολὴν ὑπερευφραίνομαι ἐπὶ τοῖς μακαρίοις καὶ ἐνδόξοις ὑμῶν
πνεύμασιν· οὕτως ἔμφυτον τῆς δωρεᾶς πνευματικῆς χάριν εἰλήφατε. 3. διὸ καὶ
μᾶλλον συγχαίρω ἐμαυτῷ ἐλπίζων σωθῆναι, ὅτι ἀληθῶς βλέπω ἐν ὑμῖν
ἐκκεχυμένον ἀπὸ τοῦ πλουσίου τῆς πηγῆς κυρίου πνεῦμα ἐφ’ ὑμᾶς. οὕτω με
ἐξέπληξεν ἐπὶ ὑμῶν ἡ ἐμοὶ ἐπιποθήτη ὄψις ὑμῶν. 4. πεπεισμένος οὖν τοῦτο
καὶ συνειδὼς ἐμαυτῷ, ὅτι ἐν ὑμῖν λαλήσας πολλὰ ἐπίσταμαι, ὅτι ἐμοὶ
συνώδευσεν ἐν ὁδῷ δικαιοσύνης κύριος, καὶ πάντως ἀναγκάζομαι κἀγὼ εἰς
τοῦτο, ἀγαπᾶν ὑμᾶς ὑπὲρ τὴν ψυχήν μου, ὅτι μεγάλη πίστις καὶ ἀγάπη
ἐγκατοικεῖ ἐν ὑμῖν ἐπ’ ἐλπίδι ζωῆς αὐτοῦ. 5. λογισάμενος οὖν τοῦτο, ὅτι
ἐὰν μελήσῃ μοι περὶ ὑμῶν τοῦ μέρος τι μεταδοῦναι ἀφ’ οὗ ἔλαβον, ὅτι ἔσται
μοι τοιούτοις πνεύμασιν ὑπηρετήσαντι εἰς μισθόν, ἐσπούδασα κατὰ μικρὸν
ὑμῖν πέμπειν, ἵνα μετὰ τῆς πίστεως ὑμῶν τελείαν ἔχητε τὴν γνῶσιν.
6. Τρία οὖν δόγνατά ἐστιν κυρίου· ζωῆς ἐλπίς, κρίσεως, ἀρχὴ καὶ τέλος
πίστεως ἡμῶν· καὶ δικαιοσύνη, καὶ ἀγαλλιάσεως ἔργων δικαιοσύνης μαρτυρία.
7. ἐγνώρισεν γὰρ ἡμῖν ὁ δεσπότης διὰ τῶν προφητῶν τὰ παρεληλυθότα καὶ τὰ
ἐνεστῶτα, καὶ τῶν μελλόντων δοὺς ἀπαρχὰς ἡμῖν γεύσεως, ὧν τὰ καθ’ ἕκαστα
βλέποντες ἐνεργούμενα, καθὼ ἐλάλησεν, ὀφείλομεν πλουσιώτερον καὶ
ὑψηλότερον προσάγειν τῷ φόβῳ αὐτοῦ. 8. ἐγὼ δὲ οὐχ ὡς διδάσκαλος, ἀλλ’ ὡς
εἷς ἐξ ὑμῶν ὑποδείξω ὀλίγα, δι’ ὧν ἐν τοῖς παροῦσιν εὐφρανθήσεσθε.
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Traduction française :
[1] I.
1. Salut à vous, fils et filles dans la paix, par le nom du Seigneur qui nous a aimés.
2. Devant la grandeur et la splendeur des desseins de Dieu à votre égard, ce qui
plus que toute autre chose me cause une excessive joie ce sont vos âmes bénies et
glorieuses, tant la grâce du don spirituel que vous avez reçu s'est implantée en
elles. 3. C'est ce qui augmente encore la joie que j'éprouve en moi-même, par
l'espérance que j'ai d'être sauvé, quand je vois qu'en toute vérité l'Esprit s'est
répandu sur vous, jaillissant de l'intarissable source qu'est le Seigneur (cf. Tt 3, 5-6).
C'est à ce point que m'a frappé votre vue si ardemment souhaitée.
4. Je suis intimement persuadé qu'après avoir causé avec vous, j'ai encore
beaucoup à dire, car le Seigneur s'est fait mon compagnon dans le chemin de la
justice ; et je suis moi aussi tout à fait contraint de vous aimer plus que mon âme,
car une grande foi et une grande charité habitent en vous, " avec l'espérance de sa
vie " (Tt 1, 2 ; 3, 7).
5. J'ai donc réfléchi que, si je prenais soin de vous faire part de ce que j'ai reçu,
l'aide que j'aurais accordée à des âmes telles que les vôtres ne serait pas sans
récompense, et je m'empresse de vous écrire brièvement afin qu'avec la foi vous
ayez une connaissance parfaite.
6. Les maximes du Seigneur sont au nombre de trois :
" L'espérance de la vie " (Tt 1, 2 ; 3, 7), commencement et fin de notre foi ;
La justice, commencement et fin du jugement ;
L'amour oeuvrant dans la joie et l'allégresse, qui témoigne de cette justice.
7. Le Maître, en effet, nous a révélé par les prophètes les choses passées et
présentes, et nous a donné de goûter par avance aux choses futures (cf. Justin, 1
Apol., XIII, 9-10 ; LII). Voyant donc celles-ci s'accomplir, chacune à leur tour, comme
il nous l'avait dit, nous devons progresser dans la crainte de Dieu, nous donner
davantage et monter plus haut.
8. Pour moi, ce n'est pas comme maître, mais comme l'un d'entre vous que je veux
vous donner quelques enseignements, qui vous apporteront de la joie dans ce
temps où nous vivons.
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