HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

κλυτὸν



Texte grec :

[15,698] (698a) ἔστι δέ τις Κλεόνικος, ὃν ἀθάνατον λάχε γῆρας, οὔτε ποιητάων ἀδαήμων οὔτε θεάτρων, ᾧ καὶ τεθνειῶτι λαλεῖν πόρε Φερσεφόνεια. » Σὺ δὲ καὶ ζῶν, καλὲ Οὐλπιανέ, πάντα μὲν ζητεῖς, λέγεις δὲ οὐδὲ ἕν. Καὶ ὃς « Τίς ἡδέως, ἔφη, τῶν ἐπῶν ....... ὦ καλέ μου ἑταῖρε, ἕως ἔτι ἐμμένομεν ταῖς σπονδαῖς. » 55. Καὶ ὁ Κύνουλκος· « Πολλοί τινες παρῳδιῶν ποιηταὶ γεγόνασιν, ὦ ἑταῖρε· ἐνδοξότατος δ´ ἦν Εὔβοιος ὁ Πάριος, γενόμενος τοῖς χρόνοις κατὰ Φίλιππον. Οὗτός ἐστιν ὁ καὶ (698b) Ἀθηναίοις λοιδορησάμενος, καὶ σῴζεται αὐτοῦ τῶν παρῳδιῶν βιβλία τέσσαρα. Μνημονεύει δ´ αὐτοῦ Τίμων ἐν τῷ πρώτῳ τῶν Σίλλων. Πολέμων δ´ ἐν τῷ δωδεκάτῳ τῶν πρὸς Τίμαιον περὶ τῶν τὰς παρῳδίας γεγραφότων ἱστορῶν τάδε γράφει· « Καὶ τὸν Βοιωτὸν δὲ καὶ τὸν Εὔβοιον τοὺς τὰς παρῳδίας γράψαντας λογίους ἂν φήσαιμι διὰ τὸ παίζειν ἀμφιδεξίως καὶ τῶν προγενεστέρων ποιητῶν ὑπερέχειν ἐπιγεγονότας. » Εὑρετὴν μὲν οὖν τοῦ γένους Ἱππώνακτα φατέον τὸν ἰαμβοποιόν. Λέγει γὰρ οὗτος ἐν τοῖς ἑξαμέτροις· (698c) « Μοῦσά μοι Εὐρυμεδοντιάδεα, τὴν παντοχάρυβδιν, τὴν ἐγγαστριμάχαιραν, ὃς ἐσθίει οὐ κατὰ κόσμον, ἔννεφ´, ὅπως ψηφῖδι κακὸς κακὸν οἶτον ὀλεῖται βουλῇ δημοσίῃ παρὰ θῖν´ ἁλὸς ἀτρυγέτοιο. » κέχρηται δὲ καὶ Ἐπίχαρμος ὁ Συρακόσιος ἔν τισι τῶν δραμάτων ἐπ´ ὀλίγον καὶ Κρατῖνος ὁ τῆς ἀρχαίας κωμῳδίας ποιητὴς ἐν Εὐνείδαις καὶ τῶν κατ´ αὐτὸν Ἡγήμων ὁ Θάσιος, ὃν ἐκάλουν Φακῆν. Λέγει γὰρ οὕτως· (698d) « Ἐς δὲ Θάσον μ´ ἐλθόντα μετεωρίζοντες ἔβαλλον πολλοῖσι σπελέθοισι, καὶ ὧδέ τις εἶπε παραστάς· « ὦ πάντων ἀνδρῶν βδελυρώτατε, τίς ς´ ἀνέπεισε καλὴν ἐς κρηπῖδα ποσὶν τοιοῖσδ´ ἀναβῆναι; » Τοῖσι δ´ ἐγὼ πᾶσιν μικρὸν μετὰ τοῦτ´ ἔπος εἶπον· « μνέα μ´ ἀνέπεισε γέροντα καὶ οὐκ ἐθέλοντ´ ἀναβῆναι καὶ σπάνις, ἣ πολλοὺς Θασίων εἰς ὁλκάδα βάλλει (698e) εὐκούρων βδελυρῶν, ὀλλύντων τ´ ὀλλυμένων τε ἀνδρῶν, οἳ (καὶ) νῦν κεῖθι κακῶς κακὰ ῥαψῳδοῦσιν· οἷς καὶ ἐγὼ μετὰ τοῖσιν τὰ χρηίζων ἐποίθησα. Αὖθις δ´ οὐκ ἐπὶ κέρδος ἀπείσομαι εἰς Θασίους μηθὲν πημαίνων κλυτὸν ἄργυρον ἐγγυαλίξων, μή τίς μοι κατὰ οἶκον Ἀχαιάδων νεμεσήσῃ (698f) πεσσομένης ἀλόχου τὸν ἀχαικὸν ἄρτον ἐν οἴκοις, καί ποτέ τις εἴπῃ σμικρὸν τυροῦντ´ ἐσιδοῦσα, « ὡς φιλίων ωρμην παρ´ Ἀθηναίοισιν ἀείσας πεντήκοντ´ ἔλαβε δραχμάς, σὺ δὲ μικρὸν ἐπέψω. » Ταῦτά μοι ὁρμαίνοντι παρίστατο Παλλὰς Ἀθήνη, χρυσῆν ῥάβδον ἔχουσα, καὶ ἤλασεν εἶπέ τε φωνῇ·

Traduction française :

[15,698] (698a) mais il y a certain Cléonicus à qui l'immortalité a été donnée. Il connaissait bien les poètes épiques et tragiques ; et Proserpine lui a même accordé de parler après sa mort. » Mais toi, charmant Ulpien, tu ne cesses de proposer des questions sur tout, et tu n'apprends rien à personne. Ulpien répond : « pendant que notre trêve dure encore, dis-nous donc quelque chose sur les poèmes parodiques. 55. « Il y eut, repartit Cynulque, un assez grand nombre de poètes parodiques, mais Eubée de Paros l'emporta de beaucoup sur les autres : il était contemporain de Philippe; c'est lui qui a tant déchiré (698b) les Athéniens : nous avons de lui quatre livres de ses parodies. Timon le rappelé, lv. 1 de ses Silles. Polémon, lv. 12 de son ouvrage sur Timée, nous donne les détails suivants, en parlant des poètes parodiques. « Je regarde Béotus et Eubée qui ont fait des parodies, comme des Écrivains élégants ; car ils plaisantent avec beaucoup d'habileté : ils ont même surpassé en ce genre les poètes qui les ont devancés quoique l'un et l'autre soient venus dans un âge postérieur. » C'est Hipponax, le poète iambique, qui a imaginé cette espèce de poésie; mais citons un passage des ses hexamètres. (698c) « Muse, chante-moi Eurimédon, ce gouffre de la mer, ce ventre comparable à une épée tranchante, et qui dévorait si gloutonnement. Dis comment il périt sur le bord de la mer turbulente, par le funeste jugement d'une assemblée publique. » Épicharme de Syracuse emploie aussi un peu la parodie dans un de ses poèmes. Il a été suivi à cet égard par Cratinus, poète de l'ancienne Comédie, dans ses Eunides, et par Egémon de Thase, surnommé la lentille. Voici ce que dit ce dernier. (698d) « Lorsque je vins à Thase, le peuple m'enleva sur le rivage au débarquement, mais pour me jeter bientôt dans des tas de boue. Quelqu'un qui était à côté de moi, me dit : Ô ! le plus criminel de tous les hommes, qui donc a pu te persuader de venir poser des pieds tels que les tiens sur ce beau rivage ? Je leur répondis ce peu de mots : C'est le souvenir de la patrie qui m'y a engagé comme malgré moi, tout âgé que je suis; c'est la pauvreté : oui, cette pauvreté qui force nombre de Thasiens à s'exposer sur de petites barques, (698e) pour se réunir à une coterie de gens perdus, qui se rendent également malheureux, et qui ne chantent là que détestablement de mauvaises rapsodies. Voilà donc pourquoi je me suis joint à eux dans mon extrême besoin, pour composer de ces poèmes. Mais non, je ne m'absenterai plus pour aller ramasser à mon seul profit, quelques deniers au dehors. Je remettrai aux Thasiens tout l'argent net que j'aurai gagné, afin qu'aucune dame de l'Achaïe (de la Grèce) ne se fâche ici de voir ma femme manger chez elle du pain d'achaïie, (698f) et ne me dise plus, en lui apercevant une petite galette au fromage, tu as gagné cinquante drachmes à Athènes en chantant la conjuration des amis ; mais tu n'en as envoyé que très peu chez toi. Pendant que je m'occupais de cela, Minerve m'accosta, tenant une verge d'or à la main, et m'en frappa en disant,





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Dernière mise à jour : 27/04/2010