HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

ἐν



Texte grec :

[15,666] Δι´ ὃ καὶ Ἐρασίστρατον τὸν Ἰουλιήτην ἐν (666a) τῇ περὶ τῶν Καθόλου πραγματείᾳ ἐπιτιμᾶν τοῖς τοῦτο ποιοῦσιν, βλαπτικὸν ὀφθαλμῶν τὸ ἐπιχείρημα δεικνύων καὶ τῆς κάτω κοιλίας ἐπισχετικόν. Πρὸς ὃν Οὐλπιανὸς ἔφη· « Ὄρσ´ Ἀσκληπιάδη, καλέει κρείων σε Χαρωνεύς. » Οὐ γὰρ κακῶς τινι τῶν ἑταίρων ἡμῶν ἐλέχθη τὸ « Εἰ μὴ ἰατροὶ ἦσαν, οὐδὲν ἂν ἦν τῶν γραμματικῶν μωρότερον. » Τίς γὰρ ἡμῶν οὐκ οἶδεν ὅτι οὐκ ἦν οὗτος ὁ ἀποκοτταβισμὸς ἀρχαῖος; Εἰ μή τι σὺ καὶ τοὺς Ἀμειψίου Ἀποκοτταβίζοντας ἀποβλύζειν ὑπολαμβάνεις. Ἐπεὶ οὖν ἄπειρος εἶ τῆς τοιαύτης θεωρίας, μάθε παρ´ (666b) ἐμοῦ ὅτι πρῶτον μὲν ἡ τῶν κοττάβων εὕρεσις Σικελική ἐστιν παιδιά, ταύτην πρώτων εὑρόντων Σικελῶν, ὡς Κριτίας φησὶν ὁ Καλλαίσχρου ἐν τοῖς Ἐλεγείοις διὰ τούτων· « Κότταβος ἐκ Σικελῆς ἐστι χθονὸς ἐκπρεπὲς ἔργον, ὃν σκοπὸν ἐς λατάγων τόξα καθιστάμεθα. » Δικαίαρχος ὁ Μεσσήνιος, Ἀριστοτέλους μαθητής, ἐν τῷ περὶ Ἀλκαίου καὶ τὴν λατάγην φησὶν εἶναι Σικελικὸν ὄνομα. (666c) Λατάγη δ´ ἐστὶν τὸ ὑπολειπόμενον ἀπὸ τοῦ ἐκποθέντος ποτηρίου ὑγρόν, ὃ συνεστραμμένῃ τῇ χειρὶ ἄνωθεν ἐρρίπτουν οἱ παίζοντες εἰς τὸ κοττάβιον. Κλείταρχος δ´ ἐν τῇ περὶ Γλωττῶν πραγματείᾳ λάταγα Θεσσαλοὺς καὶ Ῥοδίους τὸν ἀπὸ τῶν ποτηρίων κότταβον λέγειν. 3. Κότταβος δ´ ἐκαλεῖτο καὶ τὸ τιθέμενον ἆθλον τοῖς νικῶσιν ἐν τῷ πότῳ, ὡς Εὐριπίδης παρίστησιν ἐν Οἰνεῖ λέγων οὕτως· « Πυκνοῖς δ´ ἔβαλλον Βακχίου τοξεύμασιν κάρα γέροντος· τὸν βαλόντα δὲ στέφειν ἐγὼ ´τετάγμην, ἆθλα κότταβον διδούς. » (666d) Ἐκαλεῖτο δὲ κότταβος καὶ τὸ ἄγγος εἰς ὃ ἔβαλλον τὰς λάταγας, ὡς Κρατῖνος ἐν Νεμέσει δείκνυσιν· ὅτι δὲ καὶ χαλκοῦν ἦν, Εὔπολις ἐν Βάπταις λέγει· « χαλκῷ περὶ κοττάβῳ.» Πλάτων δὲ ἐν Διὶ Κακουμένῳ παιδιᾶς εἶδος παροίνιον τὸν κότταβον εἶναι ἀποδίδωσιν, ἐν ᾗ ἐξίσταντο καὶ τῶν σκευαρίων οἱ δυσκυβοῦντες. Λέγει δ´ οὕτως· « Πρὸς κότταβον παίζειν, ἕως ἂν σφῷν ἐγὼ τὸ δεῖπνον ἔνδον σκευάσω. {ΗΡ.} Πάνυ βούλομαι· ἀλλανεμος ἐστ´. {Α.} Ἀλλ´ εἰς θυίαν παιστέον. {ΗΡ.} Φέρε τὴν θυίαν, αἶρ´ ὕδωρ, ποτήρια (666e) παράθετε. Παίζωμεν δὲ περὶ φιλημάτων. {Α.} --- Ἀγεννῶς οὐκ ἐῶ παίζειν. Τίθημι κοττάβεια σφῷν ἐγὼ τασδί τε τὰς κρηπῖδας, ἃς αὕτη φορεῖ, καὶ τὸν κότυλον τὸν σόν. {ΗΡ.} Βαβαιάξ· οὑτοσὶ μείζων ἀγὼν τῆς Ἰσθμιάδος ἐπέρχεται. » 4. Ἐκάλουν δὲ καὶ κατακτούς τινας κοττάβους. Ἐστὶν δὲ λυχνία ἀναγόμενα πάλιν τε συμπίπτοντα. Εὔβουλος Βελλεροφόντῃ· « Τίς ἂν λάβοιτο τοῦ σκέλους κάτωθέ μου; (666f) Ἄνω γὰρ ὥσπερ κοττάβειον αἴρομαι. » Ἀντιφάνης δ´ ἐν Ἀφροδίτης Γοναῖς· « Τονδὶ λέγω, σὺ δ´ οὐ συνιεῖς; Κότταβος τὸ λυχνίον ἐστί. Πρόσεχε τὸν νοῦν· ᾠὰ μὲν --- πέντε νικητήριον. {Β.} Περὶ τοῦ; Γελοῖον. Κοτταβιεῖτε τίνα τρόπον; {Α.} Ἐγὼ διδάξω καθ´ ἕν· ὃς ἂν τὸν κότταβον ἀφεὶς ἐπὶ τὴν πλάστιγγα ποιήσῃ πεσεῖν— {Β.} Πλάστιγγα ποίαν; Τοῦτο τοὐπικείμενον ἄνω τὸ μικρόν, τὸ πινακίσκιον λέγεις;

Traduction française :

[15,666] c'est pourquoi Erasistrate, dans (666a) sa Pratique générale, blâmait ceux qui en usaient, parce que cette opération était nuisible à la vue, et resserrait trop le ventre. Alors Ulpien prit la parole : « Va donc, dit-il, Esculape ! Le puissant Charon t'appelle. » C'est avec justice certes, que quelqu'un a dit à un de nos amis : « Il n'y aurait rien de plus fou qu'un grammairien, s'il n'y avait pas de médecin. » Qui de nous ignorait que les anciens ne connaissaient pas cette espèce d'apocottabisme ; à moins que tu ne penses, toi médecin, que les Cottabistes d'Ameipsias sont aussi des gens qui se font vomir. Mais comme tu me parais ne pas connaître ce dont il s'agit, apprends donc (666b) de moi, d'abord que l'invention du jeu de cottabe est due aux Siciliens, et c'est ce que dit Critias, fils de Calleschre, dans ce passage de ses Élégies : « Le cottabe est la belle invention des Siciliens, et le but vers lequel nous lançons nos latages. » Dicéarque de Milet, disciple d'Aristote, dit dans son ouvrage sur Alcée, que latage est un mot sicilien. (666c) Or, on entend par latage, ce qui reste de vin dans le gobelet qu'on a vidé : ce reste était lancé dans le bassin du cottabe par les joueurs qui, pour cet effet, tournaient la paume de leur main en haut. Selon Clitarque, dans son Traité des Gloses, les Thessaliens et les Rhodiens appellent aussi latage, le cottabe qui reste des gobelets qu'on a bus. 3. On donnait encore le nom de cottabe au prix que gagnait le vainqueur dans une partie de vin. C'est ce que fait voir Euripide dans son Œnée : « Ils lançaient nombre de traits bachiques contre la tête du vieillard ; et je fus choisi pour couronner le vainqueur en lui donnant un cottabe pour prix. » (666d) Ce mot désignait aussi le vase dans lequel on lançait les latages, comme Cratinus le dit dans sa Némésis. Platon fait voir dans son Jupiter irrité, que le cottabe était un jeu bachique, où ceux qui jouaient maladroitement, perdaient leurs vases. « A. Je veux que vous vous divertissiez au cottabe, pendant que j'apprêterai le repas. J'ai envoyé mon esclave chercher en courant un mortier. Apporte le donc toi ; prends de l'eau. Vous, servez (666e) des vases. B. Jouons des baisers. A. Je ne veux pas qu'on joue indécemment. Je vous mets donc pour prix les pantoufles de cette jeune fille et ton cotyle. B. Corbleu ! voilà un lutteur plus redoutable que ceux des jeux de l'Isthme. » CHAP. II. 4. On appelait en outre catactes certains cottabes. Ces catactes étaient des chandeliers qu'on remontait et baissait. Eubule les rappelle dans son Bellérophon : « Qui me saisira la jambe pour me tirer en bas? (666f) car je suis enlevé comme un cottabion. » Antiphane dit dans sa Naissance de Vénus : « A. Voila ce que je dis ; mais toi, tu ne me comprends pas : le cottabe est ce chandelier, fais-y attention; je donnerai cinq œufs pour le prix de la victoire ; et c'est pour cela que vous vous divertirez au cottabe. B. De quelle manière ? A. Je vais te le montrer, il s'agit de faire descendre ce cottabe sur le bassin. B. Lequel? A. Celui qui est placé au dessus. B. Quoi, ce petit plat est celui que tu indiques.





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Dernière mise à jour : 27/04/2010