HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

μένουσιν



Texte grec :

[15,682] (682a) Φιλῖνος δέ φησι τὰ ἄνθη τῆς ἴριδος λέγεσθαι λύκους διὰ τὸ ἐμφερῆ εἶναι λύκου χείλεσι. Νικόλαος δ´ ὁ Δαμασκηνὸς ἐν τῇ ὀγδόῃ τῶν Ἱστοριῶν πρὸς ταῖς ἑκατὸν περὶ τὰς Ἄλπεις λίμνην τινά φησιν εἶναι πολλῶν σταδίων οὖσαν, ἧς περὶ τὸν κύκλον πεφυκέναι δι´ ἔτους ἄνθη ἥδιστα καὶ εὐχρούστατα, ὅμοια ταῖς καλουμέναις ΚΑΛΧΑΙΣ. Τῶν δὲ καλχῶν μέμνηται καὶ Ἀλκμὰν ἐν τούτοις· « Χρύσιον ὅρμον ἔχων ῥαδινᾶν πετάλοισι καλχᾶν. — » (682b) Μνημονεύει αὐτῶν καὶ Ἐπίχαρμος ἐν Ἀγρωστίνῳ. 29. Τῶν δὲ ΡΟΔΩΝ, φησὶ Θεόφραστος ἐν τῷ ἕκτῳ, πολλαί εἰσι διαφοραί. Τὰ μὲν γὰρ πλεῖστα αὐτῶν (εἰσὶν) πεντάφυλλα, τὰ δὲ δωδεκάφυλλα, ἔνια δ´ ἐστὶ καὶ ἑκατοντάφυλλα περὶ Φιλίππους. Λαμβάνοντες γὰρ ἐκ τοῦ Παγγαίου φυτεύουσιν· ἐκεῖ γὰρ γίγνεται πολλά. Μικρὰ δὲ σφόδρα τὰ ἐντὸς φύλλα· ἡ γὰρ ἔκφυσις αὐτῶν οὕτως ἐστὶν ὥστ´ εἶναι τὰ μὲν ἐντός, τὰ δὲ ἐκτός· οὐκ εὔοσμα δὲ οὐδὲ μεγάλα τοῖς μεγέθεσιν. Τὰ δὲ πεντάφυλλα εὐώδη μᾶλλον ὧν τραχὺ τὸ κάτω. (682c) Εὐοσμότατα δὲ τὰ ἐν Κυρήνῃ, διὸ καὶ τὸ μύρον ἥδιστον. Καὶ τῶν ἴων δὲ καὶ τῶν ἄλλων ἀνθέων ἄκρατοι μάλιστα καὶ θεῖαι αἱ ὀσμαί· διαφερόντως δὲ ἡ τοῦ κρόκου. Τιμαχίδας δὲ ἐν τοῖς Δείπνοις τὸ ῥόδον φησὶ τοὺς Ἀρκάδας καλεῖν εὔομφον ἀντὶ τοῦ εὔοσμον. Ἀπολλόδωρος δ´ ἐν δʹ Παρθικῶν ἄνθος τι ἀναγράφει καλούμενον ΦΙΛΑΔΕΛΦΟΝ κατὰ τὴν Παρθικὴν χώραν, περὶ οὗ τάδε φησίν· » καὶ μυρσίνης γένη ποικίλα μῖλάξ τε καὶ τὸ καλούμενον φιλάδελφον, ὃ τὴν ἐπωνυμίαν ἔλαβε τῇ φύσει πρόσφορον. (682d) Ἐπειδὰν γὰρ ἐκ διαστήματος αὐτομάτως κράδαι συμπέσωσι, ἐμψύχων περιπλοκὴν ἐν τῷ ..... μένουσιν ἡνωμέναι καὶ καθάπερ ἀπὸ ῥίζης μιᾶς (καὶ) τὸ λοιπὸν ἀνατρέχουσιν καὶ ζωοφυτοῦσιν· διὸ καὶ τοῖς ἡμέροις φυλακὴν ἀπ´ αὐτῶν κατασκευάζουσιν. Ἀφαιροῦντες γὰρ τῶν ῥάβδων τὰς λεπτοτάτας καὶ διαπλέξαντες (τε) δικτύου τρόπῳ φυτεύουσιν κύκλῳ τῶν κηπευμάτων· καὶ ταῦτα συμπλεκόμενα περιβόλου παρέχεται δυσπάροδον ἀσφάλειαν. 30. Ἀνθῶν δὲ στεφανωτικῶν μέμνηται ὁ μὲν τὰ Κύπρια Ἔπη πεποιηκὼς (682e) Ἡγησίας ἢ Στασῖνος· Δημοδάμας γὰρ ὁ Ἁλικαρνασσεὺς ἢ Μιλήσιος ἐν τῷ περὶ Ἁλικαρνασσοῦ Κυπρία Ἁλικαρνασσέως (δ´) αὐτὰ εἶναί φησι ποιήματα· λέγει δ´ οὖν ὅστις ἐστὶν ὁ ποιήσας αὐτὰ ἐν τῷ αʹ οὑτωσί· « Εἵματα μὲν χροὶ ἕστο τά οἱ Χάριτές τε καὶ Ὧραι ποίησαν καὶ ἔβαψαν ἐν ἄνθεσιν εἰαρινοῖσιν, οἷα φοροῦς´ ὧραι, ἔν τε κρόκῳ ἔν θ´ ὑακίνθῳ ἔν τε ἴῳ θαλέθοντι ῥόδου τ´ ἐνὶ ἄνθει καλῷ, ἡδέι νεκταρέῳ, ἔν τ´ ἀμβροσίαις καλύκεσσιν (682f) ἄνθεσι ναρκίσσου καλλιρρόου δ´ οια Ἀφροδίτη ὥραις παντοίαις τεθυωμένα εἵματα ἕστο. » Οὗτος ὁ ποιητὴς καὶ τὴν τῶν στεφάνων χρῆσιν εἰδὼς φαίνεται δι´ ὧν λέγει· « Ἣ δὲ σὺν ἀμφιπόλοισι φιλομειδὴς Ἀφροδίτη --- πλεξάμεναι στεφάνους εὐώδεας ἄνθεα γαίης ἂν κεφαλαῖσιν ἔθεντο θεαὶ λιπαροκρήδεμνοι, Νύμφαι καὶ Χάριτες, ἅμα δὲ χρυσῆ Ἀφροδίτη, καλὸν ἀείδουσαι κατ´ ὄρος πολυπιδάκου Ἴδης. »

Traduction française :

[15,682] (682a) Selon Philinus on appelle loups les fleurs d'iris, parce qu'elles ont de la ressemblance avec les lèvres de loup. Nicolas de Damas rapporte, lv. 108. de ses Histoires, que dans le voisinage des Alpes il y a un lac de plusieurs stades, autour duquel il vient tous les ans les fleurs les plus agréables et des plus belles couleurs, semblables à celles qu'on appelle calchas. Alcman fait mention des calchas dans ce passage, « Ayant un collier de couleur d'or fait des fleurs des minces calchas. » (682b) Épicharme les rappelle aussi dans son Campagnard. 29. A l'égard des roses, Théophraste dit lv. 6. qu'il y en a de plusieurs espèces. La plupart, selon lui, sont à cinq feuilles, d'autres à douze, et quelques-unes à cent feuilles, près de la ville de Philippi. On va en prendre sur le mont Pangée pour les cultiver chez soi ; car il y en a là beaucoup : mais les feuilles intérieures sont fort petites. Elles poussent de manière que les unes sont intérieures, les autres extérieures. Du reste elles n'ont pas de bonne odeur; et elles sont assez petites. Celles à cinq feuilles ont plus d'odeur, et leur partie inférieure rude au toucher. (682c) Les plus odorantes sont celles de Cyrène; voilà pourquoi le parfum de roses qu'on y fait est extrêmement suave. Quant aux autres fleurs qui y croissent, elles sont aussi belles que l'odeur en est excellente ; surtout celle du safran. Timachidas dit que les Arcadiens appellent la rose euomphale, au lieu d'euosmon (de bonne odeur). Apollodore, lv. 4. de ses Parthiques, décrit certaine fleur qu'on appelle philadelphe chez les Parthes. Voici ce qu'il dit. On y trouve différentes sortes de myrtes, du mïlax, et la plante qu'on appelle philadelphe, dénomination convenable à sa nature. (682d) En effet, lorsque les rameaux éloignés viennent à se rencontrer, ils s'unissent en s'embrassant comme s'ils étaient animés, et restent dans cet état, de sorte qu'elles paraissent venir d'une même racine. Alors elles continuent à s'étendre et à se propager ensemble. On en fait des haies pour les endroits cultivés. On en retranche les scions les plus minces, et on les plante en rond autour des jardins en les entrelaçant comme un filet. Croissant alors ainsi entrelacés ils forment par la suite une enceinte difficile à pénétrer. 30. (682e) Egésias ou Stasinus, auteur, l'un ou l'autre, des Cypriaques, fait mention des fleurs employées dans les couronnes : car Déodamas d'Halicarnasse ou de Milet, cite ces vers dans son ouvrage sur Halicarnasse, et dit que l'auteur était de cette ville. Quel qu'en soit l'auteur voici ce qu'il dit liv. l, 1. « Ce furent les grâces et les zéphirs qui firent ses habits, et les teignirent dans des fleurs du printemps ; telles que les heures les produisent; savoir dans le safran, la jacinthe, la violette toute fraîche, la belle et odorante fleur du rosier, les calices du lys, les fleurs du narcisse dont les émanations sont si flatteuses ; (682f) et l'on eût dit Vénus revêtue des habits parfumés de toutes sortes d'odeurs. » Ce même poète paraît avoir connu l'usage des couronnes, comme on le voit dans ce passage : « La riante Vénus fit avec les femmes de sa suite, des couronnes odoriférantes, des fleurs de la terre : les nymphes élégamment coiffées, et les grâces les lui posèrent sur la tête, et s'accordant avec. Vénus, elles formèrent le plus beau concert sur les coteaux de l'Ida, d'où coulaient nombre de fontaines. »





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Dernière mise à jour : 27/04/2010