HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

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Texte grec :

[15,685] Καὶ ὁ Φερεκράτης (685a) δὲ ἢ ὁ πεποιηκὼς τὸ δρᾶμα τοὺς Πέρσας μνημονεύων καὶ αὐτὸς ἀνθῶν τινων στεφανωτικῶν φησιν· « Ὦ μαλάχας μὲν ἐξερῶν, ἀναπνέων δ´ ὑάκινθον, καὶ μελιλώτινον λαλῶν καὶ ῥόδα προσσεσηρώς· ὦ φιλῶν μὲν ἀμάρακον, προσκυνῶν δὲ σέλινα, γελῶν δ´ ἱπποσέλινα καὶ κοσμοσάνδαλα βαίνων, ἔγχει κἀπιβόα τρίτον παιῶν´, ὡς νόμος ἐστίν. » Ὁ δὲ πεποιηκὼς τοὺς εἰς αὐτὸν ἀναφερομένους Μεταλλεῖς φησιν· « Ὑπ´ ἀναδενδράδων ἁπαλὰς ἀσπαλάθους πατοῦντες (685b) ἐν λειμῶνι λωτοφόρῳ κύπειρόν τε δροσώδη κἀνθρύσκου μαλακῶν τ´ ἴων λείμακα καὶ τριφύλλου. » Ἐν τούτοις ζητῶ τί τὸ τρίφυλλον. Καὶ γὰρ εἰς Δημαρέτην ἀναφέρεταί τι ποιημάτιον ὃ ἐπιγράφεται Τρίφυλλον. Κἀν τοῖς ἐπιγραφομένοις δὲ Ἀγαθοῖς ὁ Φερεκράτης ἢ Στράττις φησίν· « Λουσάμενοι δὲ πρὸ λαμπρᾶς ἡμέρας ἐν τοῖς στεφανώμασιν, οἳ δ´ ἐν τῷ μύρῳ λαλεῖτε περὶ σισυμβρίων κοσμοσανδάλων τε. » Καὶ Κρατῖνος ἐν Μαλθακοῖς· « Παντοίοις γε μὴν κεφαλὴν ἀνθέμοις ἐρέπτομαι, (685c) λειρίοις ῥόδοις κρίνεσιν κοσμοσανδάλοις ἴοις καὶ σισυμβρίοις ἀνεμωνῶν κάλυξί τ´ ἠριναῖς ἑρπύλλῳ κρόκοις ὑακίνθοις ἑλειχρύσου κλάδοις οἰνάνθῃσιν ἡμεροκαλλεῖ τε τῷ φιλουμένῳ, ἀνθρύσκου ........ ναρκίσσου φόβῃ τῷ τ´ ἀειφρούρῳ μελιλώτῳ κάρα πυκάζομαι· καὶ .. κύτισος αὐτόματος παρὰ Μέδοντος ἔρχεται. » 33. Ἡ δὲ τῶν στεφάνων καὶ μύρων πρότερον εἴσοδος εἰς τὰ συμπόσια ἡγεῖτο τῆς δευτέρας τραπέζης, ὡς παρίστησι Νικόστρατος ἐν Ψευδοστιγματίᾳ διὰ τούτων· (685d) « Καὶ σὺ μὲν τὴν δευτέραν τράπεζαν εὐτρεπῆ ποίει, κόσμησον αὐτὴν παντοδαποῖς τραγήμασιν, μύρον, στεφάνους, λιβανωτόν, αὐλητρίδα λαβέ. » Φιλόξενος δ´ ὁ διθυραμβοποιὸς ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Δείπνῳ ἀρχὴν ποιεῖται τὸν στέφανον τῆς εὐωχίας οὑτωσὶ λέγων· « Κατὰ χειρὸς δ´ ἤλυθ´ ὕδωρ· ἁπαλὸς παιδίσκος ἐν ἀργυρέᾳ φέρων προχόῳ ἐπέχευεν. Εἶτ´ ἔφερεν στέφανον λεπτᾶς ἀπὸ μυρτίδος εὐγνήτων κλαδέων δισύναπτον. » (685e) Εὔβουλος Τιτθαῖς· « Ὡς γὰρ εἰσῆλθε τὰ γερόντια τότ´ εἰς δόμους, εὐθὺς ἀνεκλίνετο· παρῆν στέφανος ἐν τάχει, ᾔρετο τράπεζα, παρέκειθ´ ἅμα τετριμμένη μᾶζα χαριτοβλέφαρος. » Τοῦτο δ´ ἦν ἔθος καὶ παρ´ Αἰγυπτίοις, ὡς Νικόστρατός φησιν ἐν Τοκιστῇ. Αἰγύπτιον γὰρ ὑποστησάμενος τὸν τοκιστήν φησιν· « Καταλαμβάνομεν τὸν πορνοβοσκὸν καὶ δύο (685f) ἑτέρους κατὰ χειρὸς ἀρτίως εἰληφότας καὶ στέφανον. Εἶεν· καλὸς ὁ καιρός, Χαιρεφῶν. » Σὺ δὲ γαστρίζου, Κύνουλκε· καὶ μετὰ ταῦτα ἡμῖν εἰπὲ διὰ τί Κρατῖνος εἴρηκε τὸν μελίλωτον « τῷ τ´ ἀειφρούρῳ μελιλώτῳ. » Ἐπεὶ δέ σε ὁρῶ ἔξοινον ἤδη γεγενημένον — οὕτως δ´ εἴρηκε τὸν μεθύσην Ἄλεξις ἐν Εἰσοικιζομένῳ — παύσομαί σε ἐρεσχηλῶν καὶ τοῖς παισὶ παρακελεύομαι κατὰ τὸν Σοφοκλέα, ὃς ἐν Συνδείπνοις φησί·

Traduction française :

[15,685] Phérécrate, (685a) ou l'auteur du drame intitulé les Perses, parle ainsi en rappelant quelques fleurs employées dans des couronnes. « Ô ! toi qui contemples ces mauves, flaires cette jacinthe, parles de Melolot, ris à la vue de ces roses ; O! toi qui aimes la marjolaine, mais en préférant l'ache, et qui marches comme le cosmosandale, verse du vin et crie la troisième fois selon l'usage.» L'auteur de la pièce intitulée les Mines, qu'on attribue aussi au même dit : « Ils foulaient aux pieds de tendres aspalathes (685b) dans une prairie où croissaient le lotus, le souchet plein de rosée, le cerfeuil, des tapis de violettes, et du trèfle. » Or je demande ce que c'est que le trèfle : car on attribue à Démarète un petit poème intitulé le Trèfle. Phérécrate ou Strattis dit dans la pièce intitulée les Bons. « Mais après s'être baignés à la pointe du jour, ils jasent les uns ayant des couronnes, les autres étant parfumés, touchant la menthe crépue et les cosmosandales. » Cratinus dit dans ses Onanistes : « « J'ai la tête couronnée de toutes sortes de fleurs, (685c) de faux narcisses, de roses, de lys, de cosmosandales, de violettes, de menthe sauvage, de calyces printaniers d'anémone, de serpolet, de jacinthe, d'immortelles, de branches de fîlipendule ; de charmant lys asphodèle, de cerfeuil ; et j'ai la chevelure ornée de mélilot qui se garde toujours. Le cytise quitte son maître pour venir de lui-même à moi. » 33. Lorsqu'on introduisit l'usage des couronnes et des parfums dans les festins, on les servit d'abord avant les secondes tables : c'est ce que montre Nicostrate dans son Pseudostigmatias: (685d) « Et toi couvre-nous une seconde table, et que cela soit fait bien proprement. Garnis-la de toutes sortes de tragèmes : prends du parfum, des couronnes, de l'encens, et qu'il y ait une joueuse de flûte. » Philoxène poète dithyrambique fait commencer le repas par la couronne. Voici ce qu'il dit : « Un esclave, jeune et joli, vint apporter dans une aiguière de l'eau pour les mains. Ensuite il apporta de minces couronnes de myrtes très fragiles, et qu'on ne peut arranger que difficilement. » (685e) Eubule dit dans ses Nourrices : « Aussitôt que les vieillards furent entrés au logis, on se plaça sur les lits. Incontinent parurent les couronnes. On apporta la table toute servie ; et l'on mit à côté des convives une maze bien pétrie : rien n'était si charmant à voir. » C'était aussi la coutume parmi les Égyptiens, comme le montre Nicostrate dans son Usurier : car voici ce qu'il fait dire en supposant que cet usurier est un Égyptien : « A. Nous y rencontrâmes un marchand de femmes prostituées, et deux (685f) autres qui avaient à la main une couronne qu'ils venaient de prendre. B. fort bien mon cher Chéréphon. » Quant à toi Cynulque, remplis ta panse, et après cela dis-nous pourquoi Cratinus a dit du mélilot; « Le mélilot qui se garde toujours. » Mais comme je te vois déjà g-exoinos (mot dont se sert Alexis dans son Eisoikizomene pour désigner un homme qui a trop bu), je ne te harcèlerai pas davantage; et je vais donner mes ordres aux esclaves avec ce passage des convives de Sophocle :





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Dernière mise à jour : 27/04/2010