HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

ἅπαντας



Texte grec :

[15,675] Καί· « Ἀλλὰ θεὸς μορφὴν ἔπεσι στέφει. » « Τοὺς γὰρ αὖ τὴν ὄψιν ἀμόρφους, φησίν, ἀναπληροῖ ἡ τοῦ λέγειν πιθανότης (675a) ἔοικεν οὖν ὁ στέφανος τοῦτο ποιεῖν βούλεσθαι. Διὸ καὶ περὶ τὰ πένθη τοὐναντίον παρασκευάζομεν. Ὁμοπαθείᾳ γὰρ τοῦ κεκμηκότος κολοβοῦμεν ἡμᾶς αὐτοὺς τῇ τε κουρᾷ τῶν τριχῶν καὶ τῇ τῶν στεφάνων ἀφαιρέσει. » 17. Φιλωνίδης δ´ ὁ ἰατρὸς ἐν τῷ περὶ Μύρων καὶ Στεφάνων « Ἐκ τῆς Ἐρυθρᾶς, φησίν, θαλάσσης ὑπὸ Διονύσου μετενεχθείσης εἰς τὴν Ἑλλάδα τῆς ἀμπέλου καὶ πρὸς ἄμετρον ἀπόλαυσιν τῶν πολλῶν ἐκτρεπομένων ἄκρατόν τε προσφερομένων αὐτῶν, (675b) οἳ μὲν μανιωδῶς ἐκτρεπόμενοι παρέπαιον, οἳ δὲ νεκροῖς ἐῴκεσαν ἀπὸ τῆς καρώσεως. Ἐπ´ ἀκτῆς δέ τινων πινόντων ἐπιπεσὼν ὄμβρος τὸ μὲν συμπόσιον διέλυσεν, τὸν δὲ κρατῆρα, ὃς εἶχεν ὀλίγον οἶνον ὑπολελειμμένον, ἐπλήρωσεν ὕδατος. « Γενομένης δ´ αἰθρίας εἰς τὸν αὐτὸν ὑποστρέψαντες τόπον, γευσάμενοι τοῦ μίγματος προσηνῆ καὶ ἄλυπον ἔσχον ἀπόλαυσιν. Καὶ διὰ τοῦθ´ οἱ Ἕλληνες τῷ μὲν παρὰ δεῖπνον ἀκράτῳ προσδιδομένῳ τὸν Ἀγαθὸν ἐπιφωνοῦσι Δαίμονα, τιμῶντες τὸν εὑρόντα (δαίμονα)· ἦν δ´ οὗτος ὁ Διόνυσος. (675c) Τῷ δὲ μετὰ δεῖπνον κεκραμένῳ πρώτῳ διδομένῳ ποτηρίῳ Δία Σωτῆρα ἐπιλέγουσι, τῆς ἐκ τοῦ μίγματος ἀλύπου κράσεως τὸν καὶ τῶν ὄμβρων ἀρχηγὸν αἴτιον ὑπολαβόντες. « Ἔδει μὲν οὖν βοηθημάτων τοῖς ἐν τῷ πότῳ κεφαλὴν ἐπιθλιβεῖσιν, ἦν δὲ δεσμὸς ἐξ αὐτῶν προχειρότατος καὶ τῆς φύσεως ἐπὶ τοῦτο ὁδηγούσης. « Ἀλγήσας γάρ τις κεφαλήν, ὥς φησιν Ἀνδρέας, εἶτα πιέσας καὶ κουφισθεὶς εὗρεν κεφαλαλγίας δεσμὸν φάρμακον. Τούτῳ οὖν βοηθήματι πρὸς πότους χρώμενοι τοῖς παραπίπτουσι τὴν κεφαλὴν ἐδέσμευον· (675d) « καὶ ἐπὶ τὸν κίσσινον στέφανον ἦλθον αὐτόματόν τε καὶ πολὺν ὄντα καὶ κατὰ πάντα τόπον γεννώμενον, ἔχοντα καὶ πρόσοψιν οὐκ ἀτερπῆ, χλωροῖς πετάλοις καὶ κορύμβοις σκιάζοντα τὸ μέτωπον καὶ τοὺς ἐν τῷ σφίγγειν τόνους ὑπομένοντα, προσέτι δὲ ψύχοντα χωρὶς ὀδμῆς καρούσης. « Καὶ ταύτῃ μοι δοκεῖ Διονύσῳ ὁ βίος ἀνεῖναι τὸ στέφος, τὸν εὑρετὴν τοῦ πώματος καὶ τῶν δι´ αὐτὸ ἐλασσωμάτων ἀλεξητῆρα βουλόμενος εἶναι. Ἐντεῦθεν δὲ εἰς ἡδονὴν τραπέντες τὸ μὲν εἰς --- συμφέρον καὶ τοῖς ἐκ μέθης παραβοηθοῦν ἐλαττώμασιν (675e) ὁ στέφανος τοῦ πρὸς ὄψιν ἢ πρὸς ὀσμὴν ἐπιτερποῦς ἐφρόντισαν. « Διὸ μυρσίνης μὲν στέφανον στύφοντα καὶ τὴν οἴνων ἀναθυμίασιν ἀποκρουόμενον, ἔτι δὲ ῥόδινον ἔχοντά τι καὶ κεφαλαλγίας παρηγορικὸν σὺν τῷ καὶ κατὰ ποσὸν ψύχειν, πρὸς δὲ τοῖς δάφνινον οὐκ ἀλλότριον πότου ἡγητέον. Λευκόινον δὲ κινητικὸν ὄντα κεφαλῆς καὶ ἀμαράκινον καὶ ἅπαντας τοὺς καροῦν δυναμένους ἢ βαρύνειν ἄλλως κεφαλὴν περιστατέον. » Τὰ αὐτὰ εἴρηκεν καὶ Ἀπολλόδωρος ἐν τῷ περὶ Μύρων καὶ Στεφάνων ταῖς αὐταῖς λέξεσι. Καὶ περὶ μὲν τούτων, (675f) ὦ ἑταῖροι, ταῦτα. 18. Περὶ δὲ τοῦ Ναυκρατίτου στεφάνου τίς ἐστι τὴν ἄνθην πολλὰ ἀναζητήσας καὶ πολλῶν πυθόμενος, ὡς οὐδὲν ἐμάνθανον, ἐνέτυχον ὀψέ ποτε Πολυχάρμου Ναυκρατίτου ἐπιγραφομένῳ βιβλίῳ Περὶ Ἀφροδίτης, ἐν ᾧ ταυτὶ γέγραπται· « Κατὰ δὲ τὴν τρίτην πρὸς ταῖς εἴκοσιν Ὀλυμπιάδα ὁ Ἡρόστρατος, πολίτης ἡμέτερος ἐμπορίᾳ χρώμενος καὶ χώραν πολλὴν περιπλέων,

Traduction française :

[15,675] « Mais Dieu couronne la figure par des paroles: c'est-à-dire que l'art de persuader en parlant, supplée à la difformité de la figure. (675a) Or tel est le but auquel la couronne semble tendre. Voilà aussi pourquoi nous paraissons faire tout le contraire dans le deuil : car dans l'intention où nous sommes de compatir aux douleurs de celui qui est affligé, nous nous mutilons à certain point en nous rasant les cheveux, et en nous ôtant nos couronnes. » 17. Mais écoutons ce que dit le médecin Philonide dans son ouvrage sur les parfums et les couronnes. « Lorsque Bacchus eut apporté la vigne, de la mer rouge, en Grèce, nombre de gens se jetèrent immodérément sur la liqueur qu'on en fît, et sans y mêler d'eau. (675b) Les uns devenus maniaques ne savaient plus ce qu'ils disaient, les autres tombèrent comme morts par la stupeur léthargique que le vin leur causa : mais quelques-uns se trouvant à boire sur le bord de la mer, il vint à tomber de la pluie qui obligea les rioteurs de se retirer, et remplit d'eau le cratère où il était resté un peu de vin. » « Le beau temps revint bientôt : les convives étant retournés à leur boisson, goûtèrent de ce mélange qu'ils trouvèrent bienfaisant; et ils en burent sans en être incommodés. Voilà pourquoi les Grecs saluent d'abord le Bon-démon avec le vin pur qu'on leur sert pendant le repas, comme inventeur de cette boisson (or ce bon-démon est Bacchus) : (675c) mais après le repas ils saluent, avec le premier gobelet de vin détrempé qu'on leur sert, Jupiter sauveur, comme inventeur de ce mélange innocent, et qu'ils supposent présider aux pluies. » On sentit donc qu'il fallait trouver quelques moyens de soulager ceux qui avaient la tête frappée des fumées du vin. Or le plus facile de tous parut être de la serrer ; d'autant plus que la nature semblait l'indiquer. En effet, André dit « qu'une personne ayant mal à la tête, la serra et s'en trouva soulagée : ce qui fit imaginer ainsi de remédier à ce mal en se servant d'un lien ; et l'on prit l'usage de serrer ainsi la tête de ceux qui étaient étourdis des fumées du vin, comme un moyen de les soulager. » (675d) « De ce lien on passa aux couronnes de lierre qui croît partout en grande quantité ; d'autant plus qu'il ne déplaît pas à la vue, et qu'il ombrage bien le front par ses larges feuilles et ses espèces de grappes. D'ailleurs ils soutient une tension assez considérable, et il rafraîchit sans répandre d'odeur assoupissante. » Je pense donc que c'est pour cette raison que l'on a consacré cette couronne à Bacchus, voulant qu'il fût le médecin des maux qu'il cause par le vin, comme il en a été lui-même l'inventeur. Mais par la suite on ne fit plus qu'un objet de plaisir de (675e) la couronne qui avait pour but l'utilité, et qui devait remédier aux maux causés par l'ivresse ; et l'on ne songea plus qu'à ce qui flattait la vue ou l'odorat. Voilà pourquoi on imagina la couronne de myrte, qui, il est vrai, a certaine qualité astringente, et peut discuter les fumées du vin : on en fit aussi de roses. Cependant cette couronne calme un peu les douleurs de tête et procure certain rafraîchissement. Il ne faut pas non plus regarder comme étrangère aux parties de bouteille la couronne de laurier : mais on en éloignera celle de giroflée comme portant à la tête, celle de marjolaine, et toutes celles qui pourraient causer de l'assoupissement, ou une pesanteur de tête par quelque cause que ce soit. Apollodore a produit les mêmes détails, avec les mêmes termes, dans son traité des parfums et des couronnes. Voilà donc (675f) mes amis ce que j'avais à dire à ce sujet. CHAP. VI. 18. Quant à la couronne naucratite, après bien des recherches, et après avoir questionné nombre de personnes sur la nature des fleurs dont elle était faite, je n'avais pu rien savoir de certain. Enfin je tombai, quoique longtemps après, sur l'ouvrage de Polycharme de Naucrate, et qui a pour titre de Vénus; or voici ce qui y est écrit à ce sujet. « Vers la vingt-troisième olympiade, Érostrate un de mes concitoyens, marchand de profession, et qui avait déjà fait nombre de voyages par mer,





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Dernière mise à jour : 27/04/2010