HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

ὥς



Texte grec :

[15,677] « Πρῶτον ἐν τοῖς Ἕλλησι στέφανος ὠνομάσθη, ὥς φησι Σῆμος ὁ Δήλιος ἐν δʹ Δηλιάδος, τὸ παρὰ μὲν ἡμῖν στέφος, (677a) παρὰ δέ τισι στέμμα προσαγορευόμενον, διὸ καὶ τούτῳ πρώτῳ στεφανωσάμενοι δεύτερον περιτιθέμεθα τὸν δάφνινον. Κέκληται δὲ στέφανος ἀπὸ τοῦ στέφειν. Σὺ δὲ οἴει με, ἔφη, Θετταλὲ ποικιλόμυθε, τῶν κοινῶν τούτων καὶ κατημαξευμένων ἐρεῖν τι; Διὰ δὲ τὴν σὴν γλῶσσαν τῆς ΥΠΟΓΛΩΤΤΙΔΟΣ μνησθήσομαι, ἧς Πλάτων ἐμνήσθη ἐν Διὶ Κακουμένῳ· « Καίτοι φορεῖτε γλῶσσαν ἐν ὑποδήμασι, στεφανοῦσθ´ ὑπογλωττίσιν, ὅταν πίνητέ που· (677b) κἂν καλλιερῆτε, γλῶτταν ἀγαθὴν πέμπετε. » Θεόδωρος δ´ ἐν ταῖς Ἀττικαῖς Φωναῖς, ὥς φησιν Πάμφιλος ἐν τοῖς περὶ Ὀνομάτων, πλοκῆς στεφάνων γένος τι τὴν ὑπογλωττίδα ἀποδίδωσιν. Λαβὲ οὖν καὶ παρ´ ἐμοῦ κατὰ τὸν Εὐριπίδην· « Ἐκ παντὸς (γὰρ) ἄν τις πράγματος δισσῶν λόγων ἀγῶνα θεῖτ´ ἄν, εἰ λέγειν εἴη σοφός. 20. ΙΣΘΜΙΑΚΟΝ. Οὕτως τοῦτον καλούμενον στέφανον Ἀριστοφάνης μνήμης ἠξίωσεν ἐν Ταγηνισταῖς λέγων οὕτως· « Τί οὖν ποιῶμεν; Χλανίδ´ ἐχρῆν λευκὴν λαβεῖν· (677e) εἶτ´ ἰσθμιακὰ λαβόντες ὥσπερ οἱ χοροὶ ᾄδωμεν εἰς τὸν δεσπότην ἐγκώμιον. » Σιληνὸς δ´ ἐν ταῖς Γλώσσαις φησίν· « Ἴσθμιον στέφανον. » Φιλητᾶς δέ φησι· « Ἴσθμιος στέφανος ἤγουν ὁμωνυμία ἀμφοτέρωθι οἷον τῆς κεφαλῆς καὶ τοῦ πρώτου κόσμου. Λέγω δὲ τὸ ἐπὶ τοῦ φρέατος καὶ τοῦ ἐγχειριδίου ἴσθμιον. » Τιμαχίδας δὲ καὶ Σιμμίας οἱ Ῥόδιοι ἀποδιδόασιν ἓν ἀνθ´ ἑνὸς « Ἴσθμιον, στέφανον. » Οὗ μνημονεύει (677d) καὶ Καλλίξεινος ὁ Ῥόδιος καὶ αὐτὸς γένος ἐν τοῖς περὶ Ἀλεξανδρείας γράφων οὕτως --- 21. Ἐπεὶ δὲ Ἀλεξανδρείας ἐμνημόνευσα, οἶδά τινα ἐν τῇ καλῇ ταύτῃ πόλει καλούμενον στέφανον ΑΝΤΙΝΟΕΙΟΝ γινόμενον ἐκ τοῦ αὐτόθι καλουμένου λωτοῦ. Φύεται δ´ οὗτος ἐν λίμναις θέρους ὥρᾳ, καὶ εἰσὶν αὐτοῦ χροιαὶ δύο, ἣ μὲν τῷ ῥόδῳ ἐοικυῖα· ἐκ τούτου δὲ ὁ πλεκόμενος στέφανος κυρίως Ἀντινόειος καλεῖται· ὁ δὲ ἕτερος λώτινος ὀνομάζεται, κυανέαν ἔχων τὴν χροιάν. Καὶ (677e) Παγκράτης τις τῶν ἐπιχωρίων ποιητής, ὃν καὶ ἡμεῖς ἔγνωμεν, Ἀδριανῷ τῷ αὐτοκράτορι ἐπιδημήσαντι τῇ Ἀλεξανδρείᾳ μετὰ πολλῆς τερατείας ἐπέδειξεν τὸν ῥοδίζοντα λωτόν, φάσκων αὐτὸν δεῖν καλεῖν Ἀντινόειον, ἀναπεμφθέντα ὑπὸ τῆς γῆς ὅτε τὸ αἷμα ἐδέξατο τοῦ Μαυρουσίου λέοντος, ὃν κατὰ τὴν πλησίον τῇ Ἀλεξανδρείᾳ Λιβύην ἐν κυνηγίῳ καταβεβλήκει ὁ Ἀδριανός, μέγα χρῆμα ὄντα καὶ πολλῷ χρόνῳ κατανεμηθέντα πᾶσαν τὴν Λιβύην, ἧς καὶ πολλὰ ἀοίκητα ἐπεποιήκει οὗτος ὁ λέων. Ἡσθεὶς οὖν ἐπὶ τῇ τῆς ἐννοίας εὑρέσει καὶ καινότητι τὴν ἐν Μουσῶν αὐτῷ σίτησιν ἔχειν ἐχαρίσατο. (677f) Καὶ Κρατῖνος δ´ ὁ κωμῳδιοποιὸς ἐν Ὀδυσσεῦσι κέκληκεν τὸν λωτὸν στεφάνωμα διὰ τὸ πάντα τὰ φυλλώδη ὑπὸ τῶν Ἀθηναίων στεφανώματα λέγεσθαι. Ὁ δὲ Παγκράτης ἐν τῷ ποιήματι οὐκ ἀγλαφύρως εἴρηκεν· « Οὔλην ἕρπυλλον, λευκὸν κρίνον ἠδ´ ὑάκινθον πορφυρέην γλαυκοῦ τε χελιδονίοιο πέτηλα καὶ ῥόδον εἰαρινοῖσιν ἀνοιγόμενον ζεφύροισιν· οὔπω γὰρ φύεν ἄνθος ἐπώνυμον Ἀντινόοιο. »

Traduction française :

[15,677] Semus de Délos nous apprend lv. 3. de sa Déliade que l'on appela d'abord chez les Grecs g-stephanos (couronne) ce qui chez nous est nommé g-stephos, (677a) et chez d'autres g-stemma.... C'est pourquoi après avoir mis cette première couronne, nous nous ceignons de celle de laurier. C'est du mot g-stephos qu'on a fait g-stephanos. Mais toi, Thessalien, babillard, penses-tu que je vais parler de ces choses vulgaires et qui ont été redites cent fois? puisque tu as la langue (g-glootta) si bien pendue, je vais parler de la couronne hypoglottide dont Platon fait mention dans son Jupiter irrité. « Oui certes vous avez de la langue jusque dans vos chaussures, et dans vos couronnes hypoglottides, lorsque vous êtes à boire ; (677b) et si vous offrez un sacrifice en action de grâce la langue y est encore, en ce que vous envoie une bonne langue. » Pamphile croit dans son traité de la liaison des noms que Théodore range l'hypoglottide parmi les espèces de couronnes, dans ses gloses attiques. Apprends-le donc de moi. Car selon Euripide « Dans toute chose celui qui a le talent de la parole peut parler pour et contre. » 20. Couronne isthmiaque. Aristophane a jugé à propos de rappeler cette couronne dans ses Tagénistes. Voici le passage. « A. Qu'allons-nous donc faire ? B. Il n'y a qu'à prendre la chlamyde blanche, (677c) avec la couronne Isthmiaque, comme les chœurs, et nous chanterons les louanges de notre maître. » Silène dans ses gloses à dit couronne isthmienne. Philétas écrit couronne... Mais les différents sens de ce mot, qui est le même pour désigner plusieurs choses, le font appliquer d'une manière équivoque. Car on dit l'isthme de la tête; l'isthme de l'anus, l'isthme des mamelles. J'ajoute même que l'on appelle isthme la margelle d'un puits, en ce qu'elle forme l'entrée à la partie supérieure ; et l'isthme d'un poignard, c'est-à-dire la poignée, ou ce que la main empoigne entre la lame et le pommeau. Timachidas et Simmias, tous deux de Rhodes ont dit l'un et l'autre couronne isthmïenne ; et Callixène (677d) qui était aussi de Rhodes en parle en ces termes dans son histoire d'Alexandrie.... 21. Mais puisque j'ai fait mention d'Alexandrie, je connais une couronne que l'on appelle dans cette belle ville la couronne d'Antinoüs, et qui se fait de la plante qu'on y nomme lotus. Ce lotus croît dans les marais pendant la saison de l'été. Il y en a de deux couleurs ; l'une est analogue à celle de la rose; et c'est de celle-ci qu'on fait la couronne dite d'Antinoüs. L'autre couronne se nomme simplement de lotus; elle est de couleur bleue. (677e) Lorsque l'empereur Adrien était à Alexandrie d'Égypte, certain Pancrate, poète du pays, lui montra comme une grande merveille un de ces lotus couleur de rose, disant qu'il fallait donner le nom d'Antinoüs à cette plante, parce que la terre l'avait produite lorsqu'elle avait été arrosée du sang de ce lion de Mauritanie que l'empereur avait couché par terre à la chasse dans la partie de la Libye voisine d'Alexandrie. C'était un animal énorme, qui avait longtemps ravagé la Libye, au point d'en avoir rendu une grande partie déserte. Adrien flatté de la pensée ingénieuse du poète, et de la vue de cette plante qui était nouvelle pour lui, ordonna que Pancrate serait nourri au musée de cette ville. (677f) Cratinus le comique a donné le nom de g-stephanooma ou couronne au lotus dans ses Ulysses ; suivant en cela l'usage des Athéniens qui donnent aussi ce nom à toute plante qui se garnit de feuillage. Quant à Pancrate il dit fort ingénieusement dans son poème; il y avait « Du serpolet crépu, du lys blanc, de la jacinthe pourprée, des pétales de la fleur chélidoine, de la rose, toujours prête à s'ouvrir au souffle des zéphirs du printemps : car la fleur d'Antinoüs n'existait pas encore. »





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Dernière mise à jour : 27/04/2010