HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

αὔριον



Texte grec :

[15,671] ἕνα βούλεσθαι ἀριθμὸν εὑρεῖν, ᾧ ἕως τοῦ τελευταίου εἰσελθόντος (671a) ἐξ ἴσου πάντες ἕξουσιν ἤτοι μῆλα ἢ στεφάνους. Φημὶ οὖν τὸν τῶν ἑξήκοντα ἀριθμὸν εἰς ἓξ συμπότας δύνασθαι τὴν ἰσότητα πληροῦν. Οἶδα γὰρ ὅτι κατ´ ἀρχὰς ἐλέγομεν μὴ συνδειπνεῖν τῶν πέντε γε πλείους· ὅτι δ´ ἡμεῖς ψαμμακόσιοι ἐσμὲν δῆλον. Ὁ οὖν τῶν ἑξήκοντα ἀριθμὸς εἰς ἓξ συμπληρωθέντος τοῦ συμποσίου ἀρκέσει οὕτως. Εἰσῆλθεν εἰς τὸ συμπόσιον ὁ πρῶτος καὶ ἔλαβεν στεφάνους ἑξήκοντα· ἐπεισελθόντι τῷ δευτέρῳ δίδωσιν τοὺς ἡμίσεις καὶ ἑκατέρῳ γίνονται τριάκοντα· (671b) καὶ τρίτῳ ἐπεισελθόντι συνδιαιρούμενοι τοὺς πάντας ἐξ εἴκοσιν ἔχουσι, τετάρτῳ πάλιν ὁμοίως κοινωνήσαντες ἐκ δεκαπέντε (γίνονται), πέμπτῳ δὲ ἐκ δώδεκα καὶ τῷ ἕκτῳ ἐκ δέκα. Καὶ οὕτως ἰσότης ἀναπληροῦται τῶν στεφάνων.« 11. Ταῦτ´ εἰπόντος τοῦ Δημοκρίτου ὁ Οὐλπιανὸς ἀποβλέψας πρὸς τὸν Κύνουλκον » Οἵῳ μ´ ὁ δαίμων, ἔφη, φιλοσόφῳ συνῴκισεν· — κατὰ τὸ Θεογνήτου τοῦ κωμῳδιοποιοῦ Φάσμα — (671c) « Ἐπαρίστερ´ ἔμαθες, ὦ πόνηρε, γράμματα· ἀνέστροφέν σου τὸν βίον τὰ βιβλία· πεφιλοσόφηκας γῇ τε κοὐρανῷ λαλῶν, οἷς οὐθέν ἐστιν ἐπιμελὲς τῶν σῶν λόγων. » Πόθεν γάρ σοι καὶ ὁ τῶν συρβηνέων ἐπῆλθεν χορός; Τίς τῶν ἀξίων λόγου μέμνηται τοῦ μουσικοῦ τούτου χοροῦ;« Καὶ ὃς » οὐ πρότερον, ἔφη, ὦ οὗτος, διδάξω σε, πρὶν ἂν τὸν ἄξιον παρὰ σοῦ λάβω μισθόν. Οὐ γὰρ ἐγὼ τὰς ἐκ τῶν βιβλίων ἀκάνθας ὥσπερ σὺ ἀναγινώσκων ἐκλέγω, ἀλλὰ τὰ χρησιμώτατα καὶ ἀκοῆς ἄξια.« (671d) Ἐπὶ τούτοις ὁ Οὐλπιανὸς δυσχεράνας ἀνεβόησεν τὰ ἐξ Ὕπνου Ἀλέξιδος· « Οὐδ´ ἐν Τριβαλλοῖς ταῦτά γ´ ἐστὶν ἔννομα· οὗ φασι τὸν θύοντα τοῖς κεκλημένοις δείξαντα δεῖν τὸ δεῖπνον εἰς τὴν αὔριον πωλεῖν ἀδείπνοις ἃ παρέθηκ´ αὐτοῖς ἰδεῖν. » Τὰ αὐτὰ ἰαμβεῖα φέρεται καὶ παρὰ Ἀντιφάνει ἐν Ὕπνῳ .« Καὶ ὁ Κύνουλκος· » ἐπεὶ περὶ στεφάνων ζητήσεις ἤδη γεγόνασιν, (671e) εἰπὲ ἡμῖν τίς ἐστιν ὁ παρὰ τῷ χαρίεντι Ἀνακρέοντι Ναυκρατίτης στέφανος, ὦ Οὐλπιανέ. Φησὶν γὰρ οὕτως ὁ μελιχρὸς ποιητής· « Στεφάνους δ´ ἀνὴρ τρεῖς ἕκαστος εἶχεν, τοὺς μὲν ῥοδίνους, τὸν δὲ Ναυκρατίτην. » Καὶ διὰ τί παρὰ τῷ αὐτῷ ποιητῇ λύγῳ τινὲς στεφανοῦνται; Φησὶν γὰρ ἐν τῷ δευτέρῳ τῶν Μελῶν· (671f) « Μεγίστης δ´ ὁ φιλόφρων δέκα δὴ μῆνες ἐπείτε στεφανοῦταί τε λύγῳ καὶ τρύγα πίνει μελιηδέα. » Ὁ γὰρ τῆς λύγου στέφανος ἄτοπος· πρὸς δεσμοὺς γὰρ καὶ πλέγματα ἡ λύγος ἐπιτήδειος. Εἰπὲ οὖν ἡμῖν τι περὶ τούτων ζητήσεως ἀξίων ὄντων καὶ μὴ ὀνόματαθήρα, φιλότης.« 12. Σιωπῶντος δ´ αὐτοῦ καὶ ἀναζητεῖν προσποιουμένου ὁ Δημόκριτος ἔφη·

Traduction française :

[15,671] C'est-à-dire qu'il veut qu'on trouve un nombre de couronnes ou de pommes, par le moyen duquel on donnera aux convives, à mesure qu'ils entreront, certain nombre de couronnes ou de pommes ; (671a) de sorte que ceux qui auront déjà partagé, n'en auront pas plus que les derniers. Or, je dis que le nombre soixante peut être divisé également sans reste entre six convives. Cependant rappelons-nous qu'il a été dit dans les livres précédents qu'on ne soupait jamais plus de cinq ensemble; néanmoins il est clair que nous sommes ici en très grand nombre. Quoiqu'il en soit, le nombre soixante pourra remplir la condition, divisé entre six convives, qui feront le nombre complet requis dans un repas. Voilà donc la progression en commençant par le premier; il entre et prend les soixante couronnes ; le second entre, il lui en donne moitié, et ils en ont chacun trente; (671b) le troisième entre, ils divisent en vingt, et ils ont les soixante entre eux trois; partageant ensuite avec le quatrième, ils ont chacun quinze, d'où résulte encore le nombre total; le cinquième entre, et le nombre est divisé en douze ; enfin le sixième vient, et de six fois dix pour chacun, résulte encore le nombre soixante. C'est donc ainsi que les couronnes sont partagées sans reste et avec égalité. 11. Après ce discours de Démocrite, Ulpien fixa ses regards sur Cynulque, et lui dit: « Avec quel philosophe m'a-t-il donc fait habiter pour me servir des mêmes termes que Théognète dans son Apparition. (671c) « O scélérat ! c'est sous de bien malheureux auspices que tu as acquis quelques connaissances ! les livres n'ont servi qu'à te faire donner dans le travers. Tu as parlé au ciel et à la terre; mais ils ne se sont pas souciés de tes discours. » D'où t'est jamais venu ce chœur de criailleurs ? Quel homme digne d'être cité, a parlé d'un pareil chœur de musiciens? Eh ! bien, mon cher Ulpien, répond Cynulque, je ne te le dirai, qu'après avoir reçu de toi une récompense convenable ; car je ne m'amuse pas à tirer toutes les épines des livres, comme tu le fais; je n'en extrais que ce qu'il y a de plus utile et digne d'être retenu. A cette réponse, Ulpien irrité s'écria en citant ce passage du Soupçon d'Alexis : « Non cela ne serait pas permis chez les Triballiens où, dit-on, celui qui sacrifie, montre à ceux qu'il a invités, le repas qu'il faudrait faire ; mais qui le leur vend pour le lendemain après le leur avoir montré. » Ces mêmes vers sont aussi dans le Sommeil d'Antiphane. CHAP. IV. Cynulque, lui répartit Ulpien, puisqu'on est à parler de couronnes, (671e) dis-moi ce qu'on doit entendre par couronne naucratite, dans le charmant Anacréon ? Car ce poète plein de grâce dit : « Chaque homme avait trois couronnes, deux de roses et une naucratite. » Apprends-moi aussi pourquoi quelques personnages se couronnent quelquefois d'agnus castus dans le même poète ? Car il dit l. 2. de ses Chansons : (671f) « Le jovial Mégisthès porte déjà depuis dix mois une couronne de vitex, et il boit d'excellent vin. » Mais une couronne de vitex est une chose qui me semble absurde : car cet arbrisseau n'est propre qu'à faire des liens et des tissus grossiers. Donne-nous donc à ce sujet quelques détails qui méritent d'être entendus, et ne vas pas t'amuser à éplucher mille mots inutiles. 12. Comme Ulpien se taisait et semblait rêver sur cette question, Démocrite prit la parole :





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Dernière mise à jour : 27/04/2010