Texte grec :
[15,674] Μόνον γὰρ τοῦτ´ ἴδιον εἴρηκεν ὅτι Φύλαρχος ἐν τῇ ἑβδόμῃ τῶν Ἱστοριῶν
(674a) οἶδεν τὴν κατὰ τὴν λύγον ἱστορίαν καὶ ὅτι οὔτε τὰ Νικαινέτου
οἶδεν οὔτε τὰ Ἀνακρέοντος ὁ συγγραφεύς· ἀπέδειξε δὲ καὶ διαφωνοῦντα αὐτὸν
κατ´ ἔνια τῶν ἱστορηθέντων παρὰ τῷ Μηνοδότῳ.
Δύναται δέ τις λέγειν περὶ τῆς λύγου ἁπλούστερον, ὅτι ὁ Μεγίστης τῇ λύγῳ
ἐστεφανοῦτο, ὡς παρακειμένης ἐκ τοῦ δαψιλοῦς ἐν ᾧ εὐωχεῖτο τόπῳ, συνδέσεως
ἕνεκα τῶν κροτάφων. Καὶ γὰρ καὶ Λακεδαιμόνιοι καλάμῳ στεφανοῦνται ἐν τῇ
τῶν Προμαχείων ἑορτῇ, ὥς φησι Σωσίβιος ἐν τοῖς περὶ τῶν ἐν Λακεδαίμονι
Θυσιῶνγράφων οὕτως·
(674b) « Ἐν ταύτῃ συμβαίνει τοὺς μὲν ἀπὸ τῆς χώρας καλάμοις στεφανοῦσθαι ἢ
στλεγγίδι, τοὺς δ´ ἐκ τῆς ἀγωγῆς παῖδας ἀστεφανώτους ἀκολουθεῖν. »
16. Ἀριστοτέλης δ´ ἐν δευτέρῳ Ἐρωτικῶνκαὶ Ἀρίστων ὁ περιπατητικός, Κεῖος
δὲ τὸ γένος, ἐν βʹ Ἐρωτικῶν Ὁμοίων φασὶν ὅτι οἱ ἀρχαῖοι διὰ τοὺς περὶ τὸν
οἶνον πόνους τῶν κεφαλαλγιῶν δεσμοὺς εὕρισκον τοὺς τυχόντας, τῆς τῶν
κροτάφων συνδέσεως ὠφελεῖν δοκούσης· οἱ δ´ ὕστερον ἅμα τῷ κροτάφῳ
προσέβαλόν τινα καὶ κόσμον οἰκεῖον τῇ παρὰ τὸν οἶνον διαγωγῇ,
μηχανησάμενοι τὸν στέφανον.
(674c) Βέλτιον δὲ διὰ τὸ πάσας τὰς αἰσθήσεις ἐν τῇ κεφαλῇ εἶναι ταύτην
στεφανοῦσθαι ἢ διὰ τὸ συμφέρειν ἐσκεπάσθαι καὶ συνδεδέσθαι τοὺς κροτάφους
πρὸς τὸν οἶνον. Ἐστεφανοῦντο δὲ καὶ τὸ μέτωπον, ὡς ὁ καλὸς Ἀνακρέων ἔφη·
« Ἐπὶ δ´ ὀφρύσιν σελίνων στεφανίσκους
θέμενοι θάλειαν ἑορτὴν ἀγάγωμεν Διονύσῳ. »
Ἐστεφανοῦντο δὲ καὶ τὰ στήθη καὶ ἐμύρουν ταῦτα, ἐπεὶ αὐτόθι ἡ καρδία.
Ἐκάλουν δὲ καὶ οἷς περιεδέοντο τὸν τράχηλον στεφάνους ὑποθυμίδας, ὡς
Ἀλκαῖος ἐν τούτοις·
(674d) « Ἀλλ´ ἀνήτω μὲν περὶ ταῖς δέραισι
περθέτω πλεκτὰς ὑποθυμίδας τίς. »
Καὶ Σαπφώ·
« Καὶ πολλαὶς ὑποθυμίδας
πλεκταὶς ἀμπ´ ἀπαλᾷ δέρᾳ. »
Καὶ Ἀνακρέων·
« Πλεκτὰς δ´ ὑποθυμίδας περὶ στήθεσι λωτίνας ἔθεντο. »
Αἰσχύλος δ´ ἐν τῷ Λυομένῳ Προμηθεῖ σαφῶς φησιν ὅτι
« Ἐπὶ (τε) τιμῇ τοῦ Προμηθέως τὸν στέφανον περιτίθεμεν τῇ κεφαλῇ,
ἀντίποινα τοῦ ἐκείνου δεσμοῦ, »
καίτοι ἐν τῇ ἐπιγραφομένῃ Σφιγγὶ εἰπών·
(674e) « Τῷ δὲ ξένῳ γε στέφανον, ἀρχαῖον στέφος,
δεσμῶν ἄριστος ἐκ Προμηθέως λόγου.
Σαπφὼ δ´ ἁπλούστερον τὴν αἰτίαν ἀποδίδωσιν τοῦ στεφανοῦσθαι ἡμᾶς, λέγουσα
τάδε·
« Σὺ δὲ στεφάνοις, ὦ Δίκα, περθέσθ´ ἐραταῖς φόβαισιν
ὅρπακας ἀνήτοιο συνερραις ἁπαλαῖσι χερσίν.
Εὐανθέα γὰρ πέλεται καὶ Χάριτες μάκαιρα
μᾶλλον προσόρην, ἀστεφανώτοισι δ´ ἀπυστρέφονται. »
Ὡς εὐανθέστερον γὰρ καὶ κεχαρισμένον μᾶλλον τοῖς θεοῖς παραγγέλλει
στεφανοῦσθαι τοὺς θύοντας.
(674f) Ἀριστοτέλης δ´ ἐν τῷ Συμποσίῳ φησὶν ὅτι οὐδὲν κολοβὸν προσφέρομεν
πρὸς τοὺς θεούς, ἀλλὰ τέλεια καὶ ὅλα. Τὸ δὲ πλῆρες τέλειόν ἐστιν. Τὸ δὲ
στέφειν πλήρωσίν τινα σημαίνει. Ὅμηρος·
« Κοῦροι δὲ κρητῆρας ἐπεστέψαντο ποτοῖο. »
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Traduction française :
[15,674] comme une observation qui lui est particulière, que Phylarque a connu
et rappelé lv. 7 de ses Histoires, (674a) ce qui concerne la couronne de vitex ; mais
que cet historien ayant ignoré ce qu'en ont dit Nicénète et Anacréon, a
parlé à plusieurs égards différemment de ce qu'en a dit Ménodote.
On pourrait dire plus simplement ; à l'égard du vitex, que Mégiste s'en
couronnait, parce qu'il en croissait beaucoup sous sa main dans l'endroit
où il prenait son repas, et qu'il était à même de s'en ceindre les tempes.
En effet, les Lacédémoniens ne se couronnent-ils pas de roseaux, à la fête
des Promachies, comme Sosibius le rapporte dans ce qu'il a écrit sur les
Sacrifices de Lacédémone ? Voici ses termes :
« Il arrive à cette fête qu'on se ceint la tête d'une couronne de roseau
de la contrée, ou d'une bande de peau ; mais les enfants qui sont encore
occupés de leur éducation, suivent les autres sans couronne. »
16. Aristote lv. 2 de ses Érotiques, et Ariston le péripatéticien, natif de
Chio, lv. 2. de ses Entretiens érotiques, disent que les anciens ayant cru
éprouver qu'un lien serré autour des tempes les soulageaient dans les cas
de céphalalgies avec tension, produite par l'effet du vin, imaginèrent de
se bander ainsi la tête dans de pareilles circonstances. Dans un âge
postérieur on leur ajouta quelque ornement, convenable au plaisir de la
bouteille, et l'on se fit des couronnes avec certain art.
(674c) Cependant tous les sens répondant à la tête comme à un siège
commun, il vaut mieux la couronner pour se garantir des effets du vin que
de la couvrir, et de se serrer les tempes, dans la vue d'en tirer le même avantage.
On se couronnait aussi le front, comme le disait le charmant Anacréon.
« Mettons-nous de légères couronnes d'ache au-dessus des sourcils; et
faisons une partie joyeuse de bouteille en l'honneur de Bacchus. »
CHAP. V. Mais on couronnait aussi la poitrine et l'on y versait des
parfums ; parce que c'est le siège du cœur. On appelait même g-hypothymiades
les guirlandes dont on se ceignait le cou; comme on le voit par ce passage
d'Alcée ; « Ça, que l'on nous mette autour du cou des g-hypothymiades faites en
rouleau avec de l'aneth. »
Et Sapho :
« Il y avait quantité d' g-hypothymiades faites en rouleau, et des fleurs,
pour être mises autour du cou. »
Et Anacréon ;
« Ils se mirent autour de la poitrine des g-hypothymiades roulées, faites de lotus. »
Eschyle dit clairement dans son Prométhée délié;
« C'est en l'honneur de Prométhée que nous nous mettons autour de la tête
une couronne, pour lui donner satisfaction de ses liens. »
Le même dit dans son Sphinx :
(674e) « Mais quant à cet hôte je le ceins de l'ancienne couronne de vitex
de Prométhée, lien qui est devenu notre bonheur. »
Sapho nous apprend plus simplement d'où nous vient l'usage de nous
couronner. Voici ce qu'elle dit:
« Mais toi qui as une voix si charmante, mets-toi des couronnes à ton
aimable chevelure, en ceignant tes tendres mains de jeunes branches avec
de l'aneth : car plus on est paré de fleurs plus on est sûr de plaire aux
dieux en offrant un sacrifice ; mais ils se détournent de ceux qui n'ont
pas de couronnes. »
Elle nous avertit donc qu'on est d'autant plus agréable aux dieux en
sacrifiant, qu'on est plus couronné de fleurs.
(674f) Aristote dit dans son banquet
« nous n'offrons rien de défectueux ou de mutilé aux dieux, mais ce qui
est parfait et entier dans toutes ses parties. »
Observons ensuite que le mot plein se dit aussi de ce qui est entier, et
que le mot stephein (couronner) signifie aussi quelque fois rendre plein
; (et conséquemment entier). C'est ainsi qu'Homère a dit :
« De jeunes gens couronnaient de vin les cratères. »
Et ailleurs on lit :
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