HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

Ἐλεγείων



Texte grec :

[15,673] (673a) Καταλῦσαι δὲ καὶ τἄλλα γένη τῶν στεφάνων ἐπέταξε χωρὶς τῆς δάφνης· τὴν δ´ αὐτὸς ἔφη τοῖς τὴν θεὸν θεραπεύουσι μόνοις ἀπονέμειν δῶρον. Τοῖς τε χρησθεῖσιν ἐκ τῆς μαντείας κατακολουθήσαντας αὐτοὺς ἀβλαβεῖς ἔσεσθαι (καὶ) δίκην ἐν εὐωχίαις ἀποδιδόντας τῇ θεῷ τὴν προσήκουσαν. Ὅθεν τοὺς Κᾶρας ὑπακοῦσαι βουλομένους τοῖς ἐκ τοῦ χρηστηρίου καταλῦσαι τὰς ἔμπροσθεν εἰθισμένας στεφανώσεις αὐτούς τε κατὰ πλῆθος χρῆσθαι μὲν τῇ λύγῳ, τοῖς δὲ θεραπεύουσιν τὴν θεὸν ἐπιτρέψαι (673b) φορεῖν τὸν καὶ νῦν ἔτι διαμένοντα τῆς δάφνης στέφανον. 14. Μνημονεύειν δ´ ἔοικεν ἐπὶ ποσόν τι τῆς κατὰ τὴν λύγον στεφανώσεως καὶ Νικαίνετος ὁ ἐποποιὸς ἐν τοῖς Ἐπιγράμμασιν, ποιητὴς ὑπάρχων ἐπιχώριος καὶ τὴν ἐπιχώριον ἱστορίαν ἠγαπηκὼς ἐν πλείοσιν. Λέγει δ´ οὕτως· « Οὐκ ἐθέλω, Φιλόθηρε, κατὰ πτόλιν, ἀλλὰ παρ´ Ἥρῃ δαίνυσθαι ζεφύρου πνεύμασι τερπόμενος. Ἀρκεῖ μοι λιτὴ μὲν ὑπὸ πλευροῖσι χαμευνάς, (673c) ἐγγύθι πὰρ προμάλου δέμνιον ἐνδαπίης, καὶ λύγος, ἀρχαῖον Καρῶν στέφος. ἀλλὰ φερέσθω Οἶνος καὶ Μουσῶν ἡ χαρίεσσα λύρη, θυμῆρες πίνοντες ὅπως Διὸς εὐκλέα νύμφην μέλπωμεν, νήσου δεσπότιν ἡμετέρης. » Ἐν τούτοις γὰρ ἀμφιβόλως εἰρηκὼς ὁ Νικαίνετος πότερον στρωμνῆς ἕνεκεν ἢ στεφανώσεως ἀρκεῖται τῇ λύγῳ, (673d) τῷ (δὲ) λέγειν αὐτὴν τῶν Καρῶν ἀρχαῖον στέφος πρόδηλον καθίστησι τὸ ζητούμενον. Συνέβη δὲ τὴν τῆς λύγου στεφάνωσιν καὶ μέχρι τῶν κατὰ Πολυκράτην χρόνων, ὡς ἄν τις εἰκάσειε, τῇ νήσῳ συνηθεστέραν ὑπάρχειν. Ὁ γοῦν Ἀνακρέων φησίν· « Μεγίστης ὁ φιλόφρων δέκα δὴ μῆνες ἐπειδὴ στεφανοῦταί τε λύγῳ καὶ τρύγα πίνει μελιηδέα. » 15. Ταῦτα ἴσασιν οἱ θεοὶ ὡς πρῶτος αὐτὸς ἐν τῇ καλῇ Ἀλεξανδρείᾳ εὗρον κτησάμενος τὸ τοῦ Μηνοδότου συγγραμμάτιον καὶ ἐπιδείξας πολλοῖς ἐξ αὐτοῦ τὸ παρὰ τῷ Ἀνακρέοντι ζητούμενον. (673e) Λαβὼν δὲ παρ´ ἐμοῦ ὁ πᾶσιν κλοπὴν ὀνειδίζων Ἡφαιστίων ἐξιδιοποιήσατο τὴν λύσιν καὶ σύγγραμμα ἐξέδωκεν ἐπιγράψας Περὶ τοῦ παρ´ Ἀνακρέοντι λυγίνου στεφάνου· ὅπερ νῦν ἐν τῇ Ῥώμῃ εὕρομεν παρὰ τῇ ἀντικοττυραι Δημητρίῳ. Τοιοῦτος δέ τις καὶ (ὁ Ἡφαιστίων συγγραφεὺς καὶ) περὶ τὸν καλὸν ἡμῶν Ἄδραστον ἐγένετο. Ἐκδόντος γὰρ τούτου πέντε μὲν βιβλία Περὶ τῶν παρὰ Θεοφράστῳ ἐν τοῖς περὶ Ἠθῶν καθ´ ἱστορίαν καὶ λέξιν ζητουμένων, ἕκτον δὲ περὶ τῶν ἐν τοῖς Ἠθικοῖς Νικομαχείοις (673f) Ἀριστοτέλους, ἐννοίας ἀμφιλαφεῖς παραθεμένου περὶ τοῦ παρὰ Ἀντιφῶντι τῷ τραγῳδιοποιῷ Πληξίππου καὶ πλεῖστα ὅσα καὶ περὶ αὐτοῦ τοῦ Ἀντιφῶντος εἰπόντος, σφετερισάμενος καὶ ταῦτα ἐπέγραψέν τι βιβλίον Περὶ τοῦ παρὰ Ξενοφῶντι ἐν τοῖς Ἀπομνημονεύμασιν Ἀντιφῶντος, οὐδὲν ἴδιον προσεξευρών, ὥσπερ κἀν τῷ Περὶ τοῦ λυγίνου στεφάνου.

Traduction française :

[15,673] (673a) il leur enjoignit aussi de renoncer à toute autre espèce de couronnes, excepté celle de laurier, qu'il voulait qu'on réservât pour les ministres de la déesse, comme une faveur particulière. « Si vous observez ponctuellement, ajouta-t-il, aux théores, ce que je vous enjoins, vous n'éprouverez aucun malheur; pourvu cependant que dans vos festins, vous donniez à la déesse cette satisfaction qui lui sera due désormais. » Les Cariens voulant se conformer à l'oracle, abolirent l'usage de toute autre espèce de couronnes qu'ils portaient auparavant. Ainsi, personne n'a chez eux que des couronnes de vitex, excepté les ministres de la déesse, (673b) à qui, jusqu'à ce jour, il a été permis d'en porter de laurier. 14. L'usage des couronnes de vitex semble être rappelé dans une épigramme de Nicénète, poète épique qui était de ce même pays-là, et qui se plaisait à faire mention de ce qui concernait sa patrie. Voici ce qu'il dit: « Mon cher Philothère je ne veux pas manger à la ville, mais sur la plaine, rafraîchi par le souffle délicieux du zéphir ; et il me suffit de m'étendre sur la terre qui me présente un lit. (673c) J'en trouve facilement un, tout près de ce tamarisque indigène : le vitex ancienne couronne des Cariens, ne m'y manquera pas. Qu'on m'apporte donc du vin, et la lyre aimable des muses. Nous boirons avec joie, pour chanter l'illustre épouse de Jupiter, divinité tutélaire de notre île. » Nicénète parle avec équivoque dans ces vers; de sorte qu'on ne sait pas s'il dit qu'il se contente de vitex pour un lit ou pour une couronne. (673d) Mais quand il appelle le vitex ancienne couronne des Cariens, il établit clairement le fait dont il s'agit. L'usage de se couronner de vitex a duré jusqu'au temps de Polycrate ; ainsi, l'on peut présumer que ce végétal est fort commun dans cette île. Voilà donc pourquoi Anacréon a pu dire: « Depuis dix mois Mégisthe se couronne de vitex, et boit du vin délicieux. » 15. Or, j'atteste les dieux que c'est moi qui ai découvert ceci le premier dans Alexandrie, où j'ai acquis le petit écrit de Ménodote, et que j'ai montré à nombre de personnes la solution de la difficulté dont il s'agit, d'après le passage d'Anacréon. (673e) Mais Ephestion qui reproche à tous les écrivains d'être plagiaires, s'en est attribué la solution, et a publié un écrit intitulé « De la couronne de vitex, dont parle Anacréon. » Je viens même de le retrouver encore tout récemment à Rome, chez Démétrius Antimottyra : c'est donc ainsi que s'est comporté l'écrivain Ephestion, tant envers moi, qu'envers notre bon ami Andrante. En effet, celui-ci avait publié cinq livres touchant les questions qu'on pourrait faire sur les morales de Théophraste, considérées tant du côté des détails, que de la diction ; un sixième, sur les équivoques des morales qu'Aristote adresse à Nicomachus (673f) ; un autre ouvrage, sur le Plexippe d'Antiphon le tragique, et sur Antiphon lui-même, outre plusieurs autres traités; mais Ephestion osa s'approprier tout cela, et publia un écrit sur l'Antiphon, qui paraît lv. I. c. 5. des Dits Mémorables de Socrate par Xénophon, sans néanmoins avoir rien ajouté de son propre fonds. Il écrivit aussi sur la couronne de vitex, se contentant de dire,





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Dernière mise à jour : 27/04/2010