Texte grec :
[15,701] Καὶ Πλάτων ἐν Νυκτὶ μακρᾷ·
« Ἐνταῦθ´ ἐπ´ ἄκρων τῶν κροτάφων ἕξει λύχνον
δίμυξον. »
Μνημονεύει τοῦ διμύξου λύχνου καὶ Μεταγένης ἐν Φιλοθύτῃ καὶ Φιλωνίδης ἐν
Κοθόρνοις.
Κλείταρχος δ´ ἐν ταῖς Γλώσσαις λοφνίδα φησὶ καλεῖν Ῥοδίους τὴν ἐκ τοῦ
φλοιοῦ τῆς ἀμπέλου λαμπάδα.
Ὅμηρος δὲ τὰς λαμπάδας δετὰς ὀνομάζει·
« Καιόμεναί τε δεταί, τάς τε τρεῖ ἐσσύμενός περ. »
Ἑλάνη δὲ ἡ λαμπὰς καλεῖται, ὡς Ἀμερίας φησίν. Νίκανδρος δ´ ὁ Κολοφώνιος
ἑλάνην τὴν τῶν καλάμων δέσμην.
Λύχνα δὲ οὐδετέρως εἴρηκεν Ἡρόδοτος ἐν δευτέρᾳ Ἱστοριῶν.
Λυχνοκαυτίαν δὲ ἣν οἱ πολλοὶ λέγουσιν λυχναψίαν (701b) Κηφισόδωρος ἐν Ὑί.
Καὶ ὁ Κύνουλκος αἰεί ποτε τῷ Οὐλπιανῷ ἀντικορυσσόμενος ἔφη· « ἐμοὶ δέ, παῖ
δωρόδειπνε, ἀσσαρίου κανδήλας πρίω, ἵνα κἀγὼ κατὰ τὸν καλὸν Ἀγάθωνα
ἀναφωνήσω τάδε τὰ τοῦ ἡδίστου Ἀριστοφάνους·
« Ἐκφέρετε πεύκας κατ´ Ἀγάθωνα φωσφόρους. »
Καὶ ταῦτ´ εἰπὼν
« Οὐρὰν ὑπίλας ὑπὸ λεοντόπουν βάσιν, »
ὑπεξῆλθεν τοῦ συμποσίου ὑπνηλὸς κάρτα γενόμενος.
62. Τῶν δὲ πολλῶν τὸ ἰὴ παιὼν ἐπιφθεγγομένων ὁ Ποντιανὸς ἔφη·
(701c) « Τὸ ἰὴ παιών, ἄνδρες φίλοι, μαθεῖν βούλομαι εἴτε παροιμία ἐστὶν
εἴτε ἐφύμνιον εἴτε τι ἄλλο. »
Πρὸς ὃν ὁ Δημόκριτος ἔφη· « Κλέαρχος ὁ Σολεὺς οὐδενὸς ὢν δεύτερος τῶν τοῦ
σοφοῦ Ἀριστοτέλους μαθητῶν ἐν τῷ προτέρῳ περὶ Παροιμιῶν
« Τὴν Λητώ φησιν ἐκ Χαλκίδος τῆς Εὐβοίας ἀνακομίζουσαν εἰς Δελφοὺς
Ἀπόλλωνα καὶ Ἄρτεμιν γενέσθαι περὶ τὸ τοῦ κληθέντος Πύθωνος σπήλαιον. Καὶ
φερομένου τοῦ Πύθωνος ἐπ´ αὐτοὺς ἡ Λητὼ τῶν (701d) παίδων τὸν ἕτερον ἐν
ταῖς ἀγκάλαις ἔχουσα, ἐπιβᾶσα τῷ λίθῳ τῷ νῦν ἔτι κειμένῳ ὑπὸ τῷ ποδὶ τῆς
χαλκῆς εἰργασμένης Λητοῦς, ὃ τῆς τότε πράξεως μίμημα γενόμενον ἀνάκειται
παρὰ τὴν πλάτανον ἐν Δελφοῖς, εἶπεν « ἵε παῖ. » Τυχεῖν δὲ τόξα μετὰ χεῖρας
ἔχοντα τὸν Ἀπόλλωνα. Τοῦτο δ´ ἐστὶν ὡς ἂν εἴποι τις « ἄφιε » παῖ καὶ «
βάλε παῖ. » Διόπερ ἀπὸ τούτου λεχθῆναί φασιν τὸ ἵε παῖ καὶ ἵε παιών. »
Ἔνιοι δὲ παρεγκλίνοντές τε τὴν λέξιν καὶ ψιλοῦντες ἐπὶ τοῖς δεινοῖς
ἀλεξητήριόν τινα παροιμίαν λέγουσιν (701e) « ἰὴ παιών » καὶ οὐχὶ « ἵε
παῖ. » Πολλοὶ δὲ καὶ ἐπὶ τοῖς τέλος ἔχουσιν ἐπιφθεγγόμενοι οἳ μὲν ἐν
παροιμίᾳ φασὶν οὕτως τοῦτο δὴ τὸ λεγόμενον « ἰὴ παιών, » διὰ δὲ τὸ λίαν
ἡμῖν εἶναι σύνηθες λανθάνον ὂν ἐν παροιμίᾳ. Οἳ δὲ τὸ τοιοῦτο λέγοντες οὐχ
ὡς παροιμίαν ... τὸ δὲ ὑφ´ Ἡρακλείδου τοῦ Ποντικοῦ λεχθὲν φανερῶς
πέπλασται, ἐπὶ σπονδαῖς τοῦτο πρῶτον εἰς τρὶς εἰπεῖν τὸν θεὸν οὕτως « ἵη
παιάν ἵη παιών. » Ἐκ ταύτης γὰρ τῆς πίστεως τὸ τρίμετρον καλούμενον
ἀνατίθησι τῷ θεῷ, (701f) φάσκων τοῦ θεοῦ τοῦθ´ ἑκάτερον εἶναι τῶν μέτρων,
ὅτι μακρῶν μὲν τῶν πρώτων δύο συλλαβῶν λεγομένων « ἰὴ παιάν » ἡρῷον
γίνεται, βραχέων δὲ (λεχθεισῶν) ἰαμβεῖον· διὰ δὲ τοῦτο δῆλον ὅτι καὶ τὸν
χωλίαμβον ἀναθετέον αὐτῷ. Βραχειῶν γὰρ γινομένων εἰ δύο τὰς ἁπασῶν
τελευταίας συλλαβὰς εἰς μακρὰν ποιήσει τις, ὁ Ἱππώνακτος ἴαμβος ἔσται. »
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Traduction française :
[15,701] Platon le comique, dans sa Longue nuit, parle de lampe à deux mèches :
« Là il aura une lampe à deux mèches, dimyxon, au-dessus des tempes. »
Métagène et Philonide en ont fait mention, le premier dans ses
Philothylhes, le second dans ses Cothurnes.
Selon les gloses de Clitarque les Rhodiens appellent lophnia, la torche
faite d'écorce et de sarment.
Homère appelle les torches g-detai
« Et des torches, g-detai, qu'il (le lion) craint, quelque impétueux qu'il soit. »
On donnait aussi à la torche le nom d'helanée, selon le rapport d'Amérias.
Mais Nicandre appelé helanée un faisceau de roseaux.
Hérodote a dit lychna, des lampes au genre neutre, lv. 2 de ses Histoires.
Quant au mot vulgaire lychnocautia qui désigne le moment d'allumer les
lampes, (701b) Céphisodore se sert de lychnapsia, dans sa pièce intitulée
le Porc.
Cynulque, toujours adversaire intrépide d'Ulpien, dit alors: Valet qui
sers à table, va m'acheter des chandelles d'un sou y afin que je puisse
crier comme l'Agathon du charmant Aristophane
« Sortez avec des torches pour éclairer Agathon. »
Après avoir dit cela, il sortit du banquet
« Frappant la terre de sa queue. »
( Comme un lion irrité} ; mais très-disposé à se livrer au sommeil qui
commençait à s'emparer de lui.
62. Paeans. Nombre de nos convives criant ensemble "io paean". Pontien prit
la parole
(701c) « Mes amis, je voudrais savoir si cette exclamation "io paean" est un
proverbe ou un refrain de chanson, ou enfin une toute autre chose.
Démocrite lui dit: Cléarque de Soli qui ne le cédait en rien à aucun des
disciples d'Aristote, nous raconte l'histoire suivante, lv. 1 de son
ouvrage sur les Proverbes.
« Latone revenant de Calcis d'Eubée à Delphes, avec Apollon et Diane, se
trouva près de l'antre du serpent qu'on appelait Python. Or Python allant
pour se jeter sur eux, Latone qui tenait l'un de ses (701d) enfants dans
ses bras, tâcha de gagner la pierre qui sert encore de base à sa statue
d'airain, et que l'on a placé près du platane de Delphes, après y avoir
représenté cet événement. Latone s'écria donc alors : "ie pai" : jette mon
fils ou lache mon fils. Apollon ayant un arc à la main, c'était comme si
on lui eût dit : décoche une flèche mon fils, tire mon fils. Voilà donc ce
qui depuis a donné lieu à l'exclamation "iepai, ie paioon". »
Quelques-uns, changeant un peu la lettre, disent que c'est une expression
proverbiale ou vulgaire, dont on se sert comme de préservatif contre ce
qu'on peut avoir à craindre, et qu'on dit alors (701e) "iee paioon", non
pas "ie". Mais nombre de personnes font cette exclamation "iee paioon"
lorsqu'elles ont terminé quelque chose, comme une expression proverbiale,
et non comme un refrain de chanson. D'un autre côté l'usage empêchant
qu'on ne s'aperçoive que c'est un proverbe, ceux qui se servent de cette
expression, ne la prononcent pas comme telle. Héraclide du Pont nous a
donné une histoire faite à plaisir, lorsqu'il nous dit que c'est Apollon
lui-même qui faisant des libations s'est écrié trois fois "iee paioon, iee
paian" : or c'est sur cette opinion qu'il se fonde pour rapporter (701f) à
ce Dieu l'invention des vers qu'on appelle trimètres, en disant que chacun
de ces trimètres est de l'invention d'Apollon. Voici ces espèces de vers.
1 °. Si l'on fait longues les deux premières syllabes des mots "iee paioon",
il en résultera un vers héroïque. 2°. Si on les fait brèves, il en
résultera un vers iambique pur. Ainsi ce vers iambique devra aussi être
rapporté à ce Dieu. 3°. Mais si en faisant ces deux premières syllabes
brèves partout on excepte les deux dernières qu'on fera longues, on aura
un vers iambique d'Hipponax.
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