HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

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Texte grec :

[15,697] (697a) ἔχει γὰρ τὸ ἰηπαιὰν ἐπίφθεγμα, ὥς φησιν Γόργων ἐν τῷ Περὶ τῶν ἐν Ῥόδῳ θυσιῶν. Ἐπ´ Ἀντιγόνῳ δὲ καὶ Δημητρίῳ φησὶν Φιλόχορος Ἀθηναίους ᾄδειν παιᾶνας τοὺς πεποιημένους ὑπὸ Ἑρμίππου τοῦ Κυζικηνοῦ, ἐφαμίλλων γενομένων τῶν παιᾶνας ποιησάντων --- καὶ τοῦ Ἑρμοκλέους προκριθέντος. Ἀλλὰ μὴν καὶ αὐτὸς Ἀριστοτέλης ἐν τῇ Ἀπολογίᾳ τῆς ἀσεβείας, εἰ μὴ κατέψευσται ὁ λόγος, φησίν· « Οὐ γὰρ ἄν ποτε Ἑρμείᾳ θύειν ὡς ἀθανάτῳ προαιρούμενος ὡς θνητῷ μνῆμα κατεσκεύαζον (697b) καὶ ἀθανατίζειν τὴν φύσιν βουλόμενος ἐπιταφίοις ἂν τιμαῖς ἐκόσμησα τὸ σῶμα. » 53. Τοιαῦτα λέγοντος τοῦ Δημοκρίτου ὁ Κύνουλκος ἔφη· « Τί μ´ ἀνέμνασας κείνων κυλίκων; » Κατὰ τὸν σὸν Φίλωνα, δέον μηδένα τῶν σπουδῆς ἀξίων λέγειν τι τοῦ γάστρωνος παρόντος Οὐλπιανοῦ. Οὗτος γὰρ τὰς καπυρωτέρας ᾠδὰς ἀσπάζεται μᾶλλον τῶν ἐσπουδασμένων· οἷαί εἰσιν αἱ Λοκρικαὶ καλούμεναι, μοιχικαί τινες τὴν φύσιν ὑπάρχουσαι, ὡς καὶ ἥδε· « Ὦ τί πάσχεις· μὴ προδῷς ἄμμ´, ἱκετεύω. (697c) Πρὶν καὶ μολεῖν κεῖνον, ἀνίστω, μὴ κακὸν μέγα ποιήσῃ σε κἀμὲ τὴν δειλάκραν. Ἁμέρα καὶ δή, τὸ φῶς διὰ τᾶς θυρίδος οὐκ εἰσορῇς; » Τοιούτων γὰρ ᾀσμάτων αὐτοῦ πᾶσα πλήρης ἡ Φοινίκη, ἐν ᾗ καὶ αὐτὸς περιῄει καλαμίζων μετὰ τῶν τοὺς κολάβρους καλουμένους συντιθέντων· εἴρηται γάρ, ὦ καλὲ Οὐλπιανέ, τοὔνομα. Καὶ ὅ γε Σκήψιος Δημήτριος ἐν τῷ δεκάτῳ τοῦ Τρωικοῦ Διακόσμου φησὶν οὕτως· « Κτησιφῶν ὁ Ἀθηναῖος ποιητὴς τῶν καλουμένων κολάβρων, ὃν καὶ ὁ πρῶτος μετὰ Φιλέταιρον ἄρξας Περγάμου (697d) Ἄτταλος δικαστὴν καθεστάκει βασιλικῶν τῶν περὶ τὴν Αἰολίδα. » Ὁ δ´ αὐτὸς οὗτος συγγραφεὺς κἀν τῷ ἐννεακαιδεκάτῳ τῆς αὐτῆς πραγματείας Μνησιπτολέμου φησί ποτε τοῦ ἱστοριογράφου τοῦ παρὰ Ἀντιόχῳ τῷ προσαγορευθέντι Μεγάλῳ πλεῖστον ἰσχύσαντος υἱὸν γενέσθαι Σέλευκον τὸν τῶν ἱλαρῶν ᾀσμάτων ποιητήν· οὗπερ συνεχῶς ᾄδειν εἰώθασιν· « Κἀγὼ παιδοφιλήσω· πολύ μοι κάλλιον ἢ γαμεῖν· (697e) παῖς μὲν γὰρ παρεὼν κἠν πολέμῳ μᾶλλον ἐπωφελεῖ. » 54. Καὶ μετὰ ταῦτα ἀποβλέψας εἰς αὐτὸν ἔφη· » ἀλλ´ ἐπειδή μοι ὀργίζῃ, ἔρχομαί σοι λέξων τὸν συρβηνέων χορὸν ὅστις ἐστί. » Καὶ ὁ Οὐλπιανὸς « Οἴει γάρ, ἔφη, κάθαρμα, θυμοῦσθαί με ἐφ´ οἷς εἴρηκας ἢ κἀπ´ ὀλίγον σου πεφροντικέναι, « κύον ἀδδεές »; Ἀλλ´ ἐπεὶ διδάσκειν μέ τι ἐπαγγέλλῃ, σπονδάς σοι ποιοῦμαι οὐ τριακοντούτιδας ἀλλ´ ἑκατοντούτιδας. Σὺ δὲ μόνον δίδασκε τίς ὁ συρβηνέων χορός. » (697f) Καὶ ὅς· « Κλέαρχος, ὦ λῷστε, ἐν δευτέρῳ περὶ Παιδείας οὑτωσί φησιν· Λείπεταί τις ὁ συρβηνέων χορός, ὧν ἕκαστος τὸ δοκοῦν ἑαυτῷ κατᾳσαι δεῖ, προσέχων οὐδὲν τῷ προκαθημένῳ καὶ διδάσκοντι τὸν χορόν, ἀλλ´ αὐτὸς πολὺ τούτων ἀτακτότερός ἐστιν θεατής. » Καὶ κατὰ τὸν παρῳδὸν Μάτρωνα· « Οἳ μὲν γὰρ δὴ πάντες ὅσοι πάρος ἦσαν ἄριστοι, Εὔβοιός τε καὶ Ἑρμογένης δῖοί τε Φίλιπποι, οἳ μὲν δὴ τεθνᾶσι καὶ εἰν Ἀίδαο δόμοισιν·

Traduction française :

[15,697] (697a) car on trouve le refrain "io paean" ; selon ce que dit Gorgus dans son ouvrage sur les sacrifices qui se font à Rhodes. Selon Philocore les Athéniens chantent en l'honneur de Démétrius et d'Antigone des Péans faits par Ermippe de Cyzique, qui fut même préféré à Hermoclès, (dans le grand nombre des rivaux qui s'en occupèrent.) Mais Aristote dit lui-même dans son apologie, si elle n'est pas supposée par un autre, « Je n'ai jamais sacrifié de propos délibéré à Ermias comme à un dieu, mais je lui ai élevé un monument comme à un mortel; j'ai seulement voulu rendre immortelle la nature humaine, périssable par elle-même ; (697b) et dans ce dessein j'ai orné son tombeau d'épitaphes; et je lui ai rendu les honneurs funèbres. » A peine Démocrite eût-il fini, que Cynulque dit « pourquoi me rappeler ces coupes pour parler avec ton Philon, tandis qu'il ne fallait rien dire qui méritât attention devant ce gourmand d'Ulpien. Car il préfère les chansons où il est parlé de s'emplir, à vos vers sérieux. Il ne lui faut que des chansons locriques, licencieuses et faites pour chatouiller sa volupté. Telle est celle-ci : « Ne nous trahis pas, mon cher, je t'en prie; laisse-moi aller l'éveiller (697c) quand nous serons levés; autrement tu vas me causer un grand malheur, et me perdre, hélas ! déjà la lumière du jour entre par la fenêtre : ne la vois-tu pas ? » Sa Phénicie est remplie de pareilles chansons. Il l'a parcourue de tous côtés en jouant de sa flûte avec ces compositeurs de Colabres. Car, mon cher Ulpien tu sais que ce mot se dit. Démétrius de Scèpse en parle ainsi lv .10 de l'Armement pour l'expédition de Troie «Ctésiphon d'Athènes, poète de Colabres, qui après Philétaire, fut établi juge à Pergame dans les domaines royaux de l'Éolie (697d) par Attalus le premier roi de ce nom, etc ». Le même écrivain, lv. 19 du même ouvrage, dit que l'historien Mnésiptolème, tout puissant auprès d'Antiochus, dit le grand, eut un fils nommé Séleucus qui fît des chansons joyeuses, et qu'on chante encore fort souvent. En voici une. « Pour moi j'aimerai les beaux garçons : j'aime mieux cela que de me marier. (697e) Car un garçon, surtout à la guerre, devient plus utile qu'une femme. » C'est une femme couchée avec son amant, et qui craint le réveil de son mari. 54. Cynulque fixant ensuite Ulpien lui dit « mais puisque tu es fâché contre moi, je vais t'apprendre ce que c'est qu'un chœur de Syrbènes. Ulpien prend la parole « Bélître que tu es ! t'imagines-tu que je suis fâché de ce que tu viens de dire; et que je songe même beaucoup à un impudent drôle de ta sorte ? mais puisque tu me proposes de m'instruire, je vais faire avec toi une trêve, non de trente ans, mais de cent. Apprends-moi donc seulement ce que c'est que le chœur des Syrbènes. (697f) Cynulque répond « Mon cher, Cléarque parle ainsi lv. 2. du Jeu. « Reste à dire ce que c'est que le chœur des Syrbènes. C'est celui où chacun doit chanter ce qu'il juge à propos, sans faire aucune attention ni à celui qui préside, ni à celui qui dirige la danse, et où le spectateur fait encore plus de bruit et de désordre que ceux-ci :...(LACUNE) « et suivant Matron, poète parodique : « Tous les meilleurs poètes sont morts, et dans la maison de PIuton ; tels qu'Eubée, Ermogène et les deux Philippes :





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Dernière mise à jour : 27/04/2010