Texte grec :
[15,683] 31. (683a) Νίκανδρος δ´ ἐν δευτέρῳ Γεωργικῶν καταλέγων καὶ αὐτὸς
στεφανωτικὰ ἄνθη καὶ περὶ Ἰωνιάδων Νυμφῶν καὶ περὶ ῥόδων τάδε λέγει·
« Ἀλλὰ τὰ μὲν σπείροις τε καὶ ὡς ὡραῖα φυτεύοις,
ἄνθε´ Ἰαονίηθε· γένη γε μὲν ἰάσι δισσά,
ὠχρόν τε χρυσῷ τε φυὴν εἰς ὦπα προσεικές,
ἅσσα τ´ Ἰωνιάδες Νύμφαι στέφος ἁγνὸν Ἴωνι
Πισαίοις ποθέσασαι ἐνὶ κλήροισιν ὄρεξαν.
Ἤνυσε γὰρ χλούνηνδε μετεσσύμενος σκυλάκεσσιν,
Ἀλφειῷ καὶ λύθρον ἑῶν ἐπλύνατο γυίων,
(683b) ἑσπέριος Νύμφαισιν Ἰαονίδεσσι νυχεύσων.
« Αὐτὰρ ἀκανθοβόλοιο ῥόδου κατατέμνεο βλάστας
τάφροις τ´ ἐμπήξειας, ὅσον διπάλαιστα τελέσκων.
Πρῶτα μὲν Ὠδονίηθε Μίδης ἅπερ Ἀσίδος ἀρχὴν
λείπων ἐν κλήροισιν ἀνέτρεφεν Ἠμαθίοισιν,
αἰὲν ἐς ἑξήκοντα πέριξ κομόωντα πετήλοις·
« δεύτερα Νισαίης Μεγαρηίδος, οὐδὲ Φάσηλις
οὐδ´ αὐτὴ Λεύκοφρυν ἀγασσαμένη ἐπιμεμφής,
(683c) Ληθαίου Μάγνητος ἐφ´ ὕδασιν εὐθαλέουσα.
« Κισσοῦ δ´ ἄλλοτε κλῶνας ἐυρρίζου καπέτοισιν,
πολλάκι δὲ στέφος αὐτὸ κορυμβηλοῖο φυτεύσαις
θράσκιον ἢ ἀργωπὸν ἠὲ κλαδέεσσι πλανήτην·
βλαστοδρεπιδεχυτοιο καὶ εἰς μίαν ὄρσεο κόρσην,
σπεῖραν ὑπὸ σπυρίδεσσι νεοπλέκτοισι καθάπτων,
ὄφρα δύο κροκόωντες ἐπιζυγέοντε κορύμβοι
(683d) μέσφα συνωρίζωσιν ὑπερφιάλοιο μετώπου,
χλωροῖς ἀμφοτέρωθεν ἐπηρεφέες πετάλοισιν.
Σπέρματι μὴν κάλυκες κεφαλήγονοι ἀντελέουσιν,
ἀργήεις πετάλοισι, κρόκῳ μέσα χροιισθεῖσαι·
« ἃ κρίνα, λείρια δ´ ἄλλοι ἐπιφθέγγονται ἀοιδῶν,
οἳ δὲ καὶ ἀμβροσίην, πολέες δέ τε χάρμ´ Ἀφροδίτης·
ἤρισε γὰρ χροιῇ. Τὸ δέ που ἐπὶ μέσσον ὄνειδος
(683e) ὅπλον βρωμήταο διεκτέλλον πεφάτισται.
« Ἶρις δ´ ἐν ῥίζῃσιν ἀγαλλίας ἥ θ´ ὑακίνθῳ
αἰαστῇ προσέοικε, χελιδονίοισι δὲ τέλλει
ἄνθεσιν ἰσοδρομεῦσα, χελιδόσιν, αἵ τ´ ἀνὰ κόλπῳ
φυλλάδα νηλείην ἐκχεύετον, ἀρτίγονοι δὲ
εἴδοντ´ ἠμύουσαι αἰεὶ κάλυκες στομίοισιν.
Σὺν καὶ ἅπερ τ´ ὀξεῖα χροιῇ λυχνὶς οὐδὲ θρυαλλίς,
οὐδὲ μὲν ἀνθεμίδων κενεὴ γηρύσεται ἀκμή,
οὐδὲ βοάνθεμα κεῖνα τά τ´ αἰπύτατον κάρη ὑψοῖ,
φλόξ τε θεοῦ αὐγῇσιν ἀνερχομένῃς ἰσάουσα.
(683f) « Ἔρπυλλον δὲ φριαλευσοτεν βώλοισι φυτεύσεις,
ὄφρα κλάδοις μακροῖσιν ἐφερπύζων διάηται
ἠὲ κατακρεμάησιν ἐφιμείρων ποτὰ Νυμφέων.
« Καὶ δ´ αὐτῆς μήκωνος ἄπο πλαταγώνια βάλλοις,
ἄβρωτον κώδειαν ὄφρα κνώπεσσι φυλάξῃ·
φυλλάσιν ἦ γὰρ πάντα διοιγομέναισιν ἐφίζει ἑρπετά,
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Traduction française :
[15,683] (683a) 31. CHAP. IX. Mais citons le passage du lv. 2. des Géorgiques de
Nicandre. Voici donc les fleurs dont il fait le dénombrement et ce qu'il
dit des nymphes de l'Ionie et des roses.
« Mais semez et plantez des fleurs dans la saison. Il y en a de deux
sortes en Ionie : l'une est pâle, l'autre brillante comme l'or à la vue.
Qu'elles soient telles que celles dont les nymphes d'Ionie, devenues
amoureuses d'Ion, lui en présentèrent une superbe couronne, dans les
campagnes de Pisé ; lorsqu'il y tua un terrible sanglier, en le
poursuivant avec des chiens : après quoi il alla aux eaux de l'Alphee se
laver et se nettoyer les membres du sang noir dont ils étaient souillés,
(683b) pour aller passer la nuit avec les nymphes.
« Ainsi pour planter des brins de rosier épineux, faites une petite fosse,
plantez-les dedans, laissant entre chaque un espace de deux palmes. Les
premières roses qui quittèrent l'Ionie, où régnait Thémis sur le Parnasse,
ont été cultivées dans les campagnes d'Emathie : elles sont toujours de
soixante feuilles.
« La seconde espèce est celle de Mégare surnommée Nisée. Mais celle de
Phasilis, ni celle qui se plaît sur les bords (683c) du fleuve Léthée,
dont les eaux coulent près des murs de Magnésie, ne doivent pas être
méprisées par ceux qui admirent la rose de Ténédos, autrefois Leucophrys.
« Plantez aussi dans des fosses des branches de lierre qui jette beaucoup
de racines. Souvent même vous pourrez planter une couronne de lierre avec
ses corymbes, et il donnera beaucoup d'ombre en faisant courir ses
branches de tous côtés. C'est à ceux-ci que vous devez couper des brins,
mais après les avoir coupés, plantez-les sous des paniers d'osiers tout
neufs. Arrangez-les bien, afin que les deux corymbes (683d) jaunes
s'assujettissant l'un à l'autre se réunissent par le milieu des brins, et
montrent une tête altière sous l'ombrage verdoyant qui formera une
couverture de part et d'autre. Leurs calices portent une tête où se trouve
renfermée la semence prolifique ; et sont parés de pétales brillants dont
le milieu a une couleur de safran.
« Quant au lys, que d'autres poètes appellent lirion, d'autres ambroisie,
et plusieurs, joie de Vénus, il plaît par sa couleur, mais au milieu
(683e) il y a une arme d'âne qui saille beaucoup au dehors.
« L'Iris qui se plaît à propager ses racines est analogue à la jacinthe
née du sang d'Ajax. Elle s'élève avec une fleur semblable à celle de la
chélidoine, et qui concourt avec le retour des hirondelles qui répandent
de leur estomac dans leurs nids les feuilles de celle plante. Ces petits
ont toujours le bec ouvert comme les calices des plantes. Ajoutez-y la
lychnis; mais non la thryallis : qu'on ne recommande pas non plus les
camomilles qui n'ont qu'un vain éclat ; ni l'œil de bœuf qui élève une
tête qui dure toute l'année ; ni la flambe qui se montre lorsque les
rayons du soleil reparaissent.
(683f) « Mais plantez le serpolet dans une terre humide afin qu'il
s'abreuve, et rampe en étendant ses longues branches, et s'élève comme
flottant au-dessus des eaux des nymphes aimables.
« Ayez soin d'effeuiller les pavots, pour en garantir les têtes de devenir
la proie des pucerons ; car cette engeance les gâte tous ;
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