HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

Ἀριστοτέλης



Texte grec :

[15,692] Φησὶν γὰρ ὁ Φιλωνίδης ἐν τῷ περὶ Μύρων καὶ Στεφάνων τὴν ἀφορμὴν (692a) τοῦ τὴν κεφαλὴν ἐν τοῖς πότοις λιπαίνειν ἐντεῦθεν γενέσθαι· τοῖς αὐχμῶσι γὰρ τὰς κεφαλὰς εἰς τὸ μετέωρον ἕλκεσθαι τὸ λαμβανόμενον· καὶ διὰ τοῦτο τῶν πυρετῶν διακαιόντων τὰ σώματα τέγγουσι τὴν κεφαλὴν ἐπιβρέγμασιν, ἵνα μὴ πρὸς τὸ ξηρόν, ταύτῃ δὲ καὶ πολύκενον, ὁρμὴν τὰ παρακείμενα λαμβάνῃ. Τοῦτο δὴ λογισάμενοι καὶ ἐπὶ τῶν πότων τὴν εἰς τὸ μετέωρον τῶν οἴνων φορὰν ὑποπτεύσαντες ἐπεσπάσθησαν κεφαλὴν λιπαίνειν, ὡς ἐλάσσονος τῆς βίας γενησομένης, εἰ ταύτην προτέγξαιεν. (692b) Προστιθεὶς δ´ ὁ βίος ἀεὶ τοῖς χρειώδεσιν καὶ τῶν εἰς ἀπόλαυσιν καὶ τρυφὴν ἀγόντων ἐπὶ τὴν τῶν μύρων χρῆσιν ὥρμησεν. Χρηστέον οὖν, ὦ Κύνουλκε Θεόδωρε, μύροις παρὰ πότον τοῖς ἐλάχιστα καροῦν δυναμένοις, τοῖς στύφουσιν δὲ καὶ ψύχουσιν ἐπ´ ὀλίγον. Ζητεῖ δ´ ὁ πολυμαθέστατος Ἀριστοτέλης ἐν τοῖς Φυσικοῖς Προβλήμασι « Διὰ τί οἱ μυριζόμενοι πολιώτεροι; Ἢ ὅτι τὸ μύρον διὰ τὰ ἀρώματα ξηραντικόν ἐστι, διὸ καὶ αὐχμηροὶ οἱ μυριζόμενοι· ὁ δὲ αὐχμὸς πολιωτέρους ποιεῖ. Εἴτε γὰρ αὔανσις τριχὸς ἡ πολιὰ εἴτ´ ἔνδεια θερμοῦ, ἡ ξηρότης μαραίνει. (692c) Διὸ καὶ τὰ πιλία θᾶττον ποιεῖ πολιούς· ἐκπίνεται γὰρ ἡ οἰκεία τῆς τριχὸς ὑγρότης. » 46. Ἥδιστον δέ, ἄνδρες φίλοι, ἀναγινώσκων τὴν ὀγδόην καὶ εἰκοστὴν τῶν Ποσειδωνίου Ἱστοριῶν περὶ μύρων τι λεγόμενον ἐτήρησα, οὐκ ἀλλότριον ἡμῶν τοῦ συμποσίου. Φησὶ γὰρ ὁ φιλόσοφος· « Ἐν Συρίᾳ ἐν τοῖς βασιλικοῖς συμποσίοις ὅταν τοῖς εὐωχουμένοις δοθῶσιν οἱ στέφανοι, εἰσίασίν τινες μύρων Βαβυλωνίων ἔχοντες ἀσκίδια καὶ πόρρωθεν ἐκ τούτων περιπορευόμενοι τοὺς μὲν στεφάνους (692d) τῶν κατακειμένων δροσίζουσι τοῖς μύροις, ἄλλο μηδὲν ἔξωθεν παραραίνοντες. » Ἐπεὶ δ´ ἐνταῦθα τοῦ λόγου ἐσμέν, « συμβαλοῦμαί τι μέλος ὑμῖν εἰς ἔρωτα » κατὰ τὸν Κυθήριον ποιητήν, ὅτι Ἰανὸς ὁ παρ´ ἡμῖν θεός, ὃν καὶ πατέρα προσαγορεύομεν, πρῶτος εὗρεν στέφανον. Ἱστορεῖ δὲ τοῦτο Δράκων ὁ Κερκυραῖος ἐν τῷ περὶ Λίθων γράφων οὕτως· « Ἰανὸν δὲ λόγος ἔχει διπρόσωπον γεγονέναι, τὸ μὲν ὀπίσω τὸ δ´ ἔμπροσθεν ἔχοντα πρόσωπον. Ἀπὸ τούτου καὶ τὸν Ἰανὸν ποταμὸν καὶ τὸ ὄρος Ἰανὸν ὀνομάζεσθαι, (692e) κατοικήσαντος αὐτοῦ ἐπὶ τοῦ ὄρους. Τοῦτον δὲ καὶ στέφανον πρῶτον εὑρεῖν καὶ σχεδίας καὶ πλοῖα καὶ νόμισμα χαλκοῦν πρῶτον χαράξαι. Διὸ καὶ τῶν κατὰ τὴν Ἑλλάδα πολλὰς πόλεις καὶ τῶν κατὰ τὴν Ἰταλίαν καὶ Σικελίαν ἐπὶ τοῦ νομίσματος ἐγχαράττειν πρόσωπον δικέφαλον καὶ ἐκ θατέρου μέρους ἢ σχεδίαν ἢ στέφανον ἢ πλοῖον. Τοῦτον δὲ τὴν ἀδελφὴν γήμαντα Καμήσην υἱὸν μὲν Αἴθηκα, θυγατέρα δὲ Ὀλιστήνην γεννῆσαι. Καὶ αὐτὸν ὡς μειζόνων ὀρεγόμενον πραγμάτων (692f) εἰς τὴν Ἰταλίαν διαπλεῦσαι καὶ οἰκῆσαι τὸ πλησίον Ῥώμης ὄρος κείμενον τὸ ἀπ´ αὐτοῦ Ἰανοῦκλον ὀνομαζόμενον. » 47. Τοσαῦτα καὶ περὶ μύρων ἐλέχθη. Καὶ μετὰ ταῦτα πλείστων τῶν μὲν Ἀγαθοῦ Δαίμονος αἰτούντων ποτήριον, τῶν δὲ Διὸς Σωτῆρος, ἄλλων δὲ Ὑγείας καὶ ἑτέρων ἑτέρου ἐπιλεγόντων, τοὺς τούτων τῶν κράσεων μεμνημένους τῶν ποιητῶν ἔδοξεν παρατίθεσθαι, ὧν καὶ αὐτῶν μνησθήσομαι. Ἀντιφάνης μὲν γὰρ ἐν Ἀγροικίσιν ἔφη· « Ἁρμόδιος ἐπεκαλεῖτο, παιὰν ᾔδετο, μεγάλην Διὸς Σωτῆρος ἄκατον ἦρέ τις. » Ἄλεξις δ´ ἐν Τοκιστῇ ἢ Καταψευδομένῳ·

Traduction française :

[15,692] En effet considérons le but des parfums. Or voici ce que Myronide dit à cet égard dans son traité des parfums et des couronnes. « On a imaginé de se frotter (692a) la tête de ces matières, lorsqu'on voulait boire plus de vin que de coutume, parce que si la tête se trouve dans un état de sécheresse, tout ce qu'on prend intérieurement fait monter des vapeurs au cerveau. Voilà pourquoi aussi dans les cas de fièvres accompagnées de chaleur brûlante, on fomente la tête avec quelque liquide, de peur que vu la sécheresse et le grand vide qui se fait à la tête, la force de la maladie ne se fasse violemment sentir aux parties voisines. C'est pour la même raison que dans les parties de table, on a jugé à propos de frotter la tête de quelque matière onctueuse, de peur que le vin ne portât à cette partie. Ainsi l'on a voulu en modérer la force, en commençant par oindre la tête. (692b) Mais l'homme ajoutant toujours au simple nécessaire ce qui tend à augmenter sa jouissance en lui procurant des plaisirs, il a passé promptement à l'usage des parfums. Il faut donc, mon cher Théodore, lorsqu'on veut se livrer à la bouteille, se servir des parfums les moins capables de causer de la stupeur; mais de ceux qui peuvent donner plus de ton en même temps qu'ils rafraîchissent un peu. Le savant Aristote demande, dans ses problèmes physiques, pourquoi les cheveux de ceux qui usent de parfums blanchissent davantage? Est-ce, dit-il, parce que le parfum est composé d'aromates, et par-là dessicatif; et qu'ainsi le dessèchement rend les cheveux plus blancs ? Car soit que cette blancheur des cheveux vienne de sécheresse, soit de défaut de chaleur, il est certain que la sécheresse épuise la substance nutritive des cheveux ; (692c) et conséquemment les chapeaux ou bonnets les font plus tôt blanchir si l'on en porte toujours; car ils attirent l'humeur qui doit particulièrement les alimenter. 46. C'est avec plaisir, mes amis, que lisant le lv. 28, des Histoires de Posidonius, j'y ai observé quelque chose de relatif aux parfums; or ce qu'il dit n'est pas étranger à notre banquet. Voici donc le passage de ce philosophe. « Lorsqu'on a distribué les couronnes aux festins des rois de Babylone et de Syrie, des gens arrivent portant des parfums de cette première ville dans de petites outres. Ils font alors le tour des convives sans en approcher, et répandent ces parfums sur leurs couronnes, (692d) en forme de rosée ; n'en laissant même pas tomber une goutte ailleurs. » Mais, puisque nous avons poussé la conversation jusqu'ici, je vais ajouter une petite chanson pour l'Amour, comme parle le poète de Cythère (Philoxène) savoir que c'est Janus, (honoré comme dieu parmi nous, et que nous appelons Père) qui est l'inventeur des couronnes. C'est ce que rapporte Dracon de Corfou dans son traité des Pierres. « Janus, dit-il, passe pour avoir deux visages, l'un par-devant, l'autre par derrière. C'est de lui que le mont où il habita, et le fleuve qui coulait auprès, eurent le nom de Janus. (692e) Il inventa les couronnes, les radeaux, les navires, et il imprima le premier des figures sur de la monnaie. Voilà pourquoi plusieurs villes de la Grèce, de l'Italie et de la Sicile ont fait frapper des médailles où l'on voit d'un côté une tête à deux faces, et au revers ou un radeau, ou une couronne, ou un vaisseau. Il épousa sa sœur Camise, de laquelle il eut un fils nommé Aitheeba, et une fille qu'il appela Olistène. Formant alors de plus grands projets, il passa par mer (692f) en Italie, et alla fixer sa demeure sur le mont voisin de Rome. Ce mont en eut le nom de Janicule. » 47. Voilà donc tout ce que j'avais à raconter de nos discours sur les parfums. CHAP. XIV. La plupart des convives demandant après cela la coupe du bon démon, d'autres celle de Jupiter sauveur, d'autres celle de l'Hygiée, enfin d'autres indiquant d'autres objets de leur respect, j'ai jugé à propos de vous présenter les passages des poètes qui ont fait mention de ces différentes santés, autant que je pourrai m'en souvenir. Antiphane dit dans ses Campagnards : « On célébrait Armodius, on chantait Péan ; quelqu'un prit la grande gondole de Jupiter sauveur. » Alexis dans son Usurier, ou son Menteur convaincu ;





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Dernière mise à jour : 27/04/2010