[15,691] (691a) Τοῦ μεγαλλείου δὲ μύρου μνημονεύει καὶ Ἄμφις ἐν Ὀδυσσεῖ διὰ τούτων·
« Ἐρίοισι τοὺς τοίχους κύκλῳ Μιλησίοις,
ἔπειτ´ ἀλείφειν τῷ μεγαλλείῳ μύρῳ
καὶ τὴν βασιλικὴν θυμιᾶτε μίνδακα.
{Β.} Ἀκήκοας σύ, δέσποτ´, ἤδη πώποτε
τὸ θυμίαμα τοῦτο; »
Ἀναξανδρίδης Τηρεῖ·
« Ἀλλ´ οἷα νύμφη βασιλὶς ὠνομασμένη
μύροις μεγαλλείοις τὸ σῶμ´ ἀλείφεται. »
ΝΑΡΔΙΝΟΥ δὲ μύρου μέμνηται Μένανδρος ἐν Κεκρυφάλῳ οὕτως·
(691b) « Ἡδὺ τὸ μύρον, παιδίον. {Β.} Ἡδύ· πῶς γὰρ οὔ;
Νάρδινον. »
43. Τὸ δὲ χρίσασθαι τῷ τοιούτῳ ἀλείμματι μυρίσασθαι εἴρηκεν Ἀλκαῖος ἐν
Παλαίστραις διὰ τούτων·
« Μυρίσασά μ´ ἐγκατέκλεισεν ἀνθ´ αὑτῆς λάθρᾳ. »
Μυρώμασιν μέντοι, οὐ μυρίσμασιν ἔλεγεν Ἀριστοφάνης ἐν Ἐκκλησιαζούσαις·
« Ἥτις μεμύρισμαι τὴν κεφαλὴν μυρώμασιν. »
(691c) (Τῆς δὲ λεγομένης σάγδας — μύρον δ´ ἐστὶ καὶ τοῦτο — Ἐπίλυκος ἐν
Κωραλίσκῳ·
« Βάκκαρίς τε καὶ σάγδας ὁμοῦ.
Καὶ Ἀριστοφάνης ἐν Δαιταλεῦσιν καὶ ἐν Μαρικᾷ Εὔπολις
« Σάγδαν ἐρυγγάνοντα »
λέγων.
Ὅπερ ὁ Θυατειρηνὸς Νίκανδρος ἐπὶ τοῦ ἄγαν χλιδῶντος εἰρῆσθαι ἀκούει,
Θεόδωρος δὲ θυμίαμά τί φησιν αὐτὸ εἶναι.)
44. Παμπόλλου δ´ ἐπιπράσκετο Ἀθήνησιν ἡ τοῦ μύρου κοτύλη, καὶ ὡς μὲν
Ἵππαρχός φησιν ἐν Παννυχίδι εʹ μνῶν, ὡς δὲ Μένανδρος ἐν Μισογύνῃ ιʹ.
(691d) Ἀντιφάνης δ´ ἐν Φρεαρρίῳ στακτῆς τοῦ μύρου μνημονεύων φησίν·
« Στακτὴ δυοῖν μναῖν οὐκ ἀρέσκει μ´ οὐδαμῶς. »
Οὐ μόνον δὲ τὸ τῶν Σαρδιανῶν γένος φιλόμυρον ἦν, ὡς Ἄλεξίς φησιν ἐν
Ἐκπωματοποιῷ·
« Αεὶ φιλόμυρον πᾶν τὸ Σάρδεων γένος,
ἀλλὰ καὶ αὐτοὶ οἱ Ἀθηναῖοι οἱ πάντων τῶν καλλίστων εἰσηγηταὶ τῷ τῶν
ἀνθρώπων βίῳ γενόμενοι, παρ´ οἷς ἀνυπερβλήτου τιμῆς, ὡς προείρηται, τῶν
μύρων ὑπαρχούσης οὐκ ἀπείχοντο τῆς χρήσεως, ὥσπερ οὐδὲ ἡμεῖς (691e) νῦν
οὕτω πολυτίμων τῶν καλλίστων ὑπαρχόντων, ὡς λῆρον εἶναι τὰ ἐν τῷ
Εἰσοικιζομένῳ Ἀλέξιδος ταυτί·
« Οὐ γὰρ ἐμυρίζετ´ ἐξ ἀλαβάστου, πρᾶγμά τι
γινόμενον ἀεί, κρονικόν, ἀλλὰ τέτταρας
περιστερὰς ἀφῆκεν ἀποβεβαμμένας
εἰς οὐχὶ ταὐτόν, μὰ Δία, τὴν αὐτὴν μύρον,
ἰδίῳ δ´ ἑκάστην. Πετόμεναι δ´ αὗται κύκλῳ
ἔρραινον ἡμῶν θαἰμάτια καὶ στρώματα.
(691f) Μή μοι φθονήσητ´, ἄνδρες Ἑλλήνων ἄκροι·
ἠλειφόμην ὑόμενος ἰρίνῳ μύρῳ. »
46. Πρὸς θεῶν, φίλοι, ποία ἡδονή, μᾶλλον δ´ ὑοσαλακωνία θαἰμάτια
μολύνεσθαι, ἐξὸν ταῖς χερσίν, ὥσπερ ἡμεῖς νῦν ποιοῦμεν, ἀρυσαμένους
ἀλείφεσθαι πᾶν τὸ σῶμα καὶ μάλιστα τὴν κεφαλήν.
| [15,691] (691a) CHAP. XIII. Amphis fait mention du mégallion dans son Ulysse :
« Vous garnirez les murs de tapisserie de milet, ensuite vous vous
frotterez de parfum g-mégallion, vous ferez des fumigations avec le mindax
royal : eh ! bien, maître ; avez-vous jamais ouï parler de cette fumigation ? »
Anaxandride dit dans son Terée :
« Mais elle se parfume le corps avec du g-mégallion, comme une jeune épouse
et reine. »
Ménandre rappelle le parfum de nard dans son kekryphale :
(691b) « A. Ce parfum, mon enfant, est des plus suaves. B. des plus
suaves? Eh ! comment ne le serait-il pas? c'est du nard. »
43. Alcée s'est servi du verbe g-myrisai dans ses Palestres pour dire se
frotter le corps avec de tel parfum.
« Après s'être parfumé, il s'enferma furtivement à cause d'elle. »
Aristophane a dit g-myroomasi pour g-myrismasi dans ses Concionatrices :
« Moi qui me suis parfumé la tête avec des g-myromasi ou parfums. »
(691c) Epilycus rappelle le sagdas dans son Coracisque. Or ce sagdas est
aussi un parfum. « Du baccaris avec du sagdas. »
Aristophane le nomme aussi dans ses Détalées ; et Eupolis dans sa Marisque ;
en disant d'un homme :
« Il exhale le sagdas en rotant. »
Cette expression dit Nicandre de Thyatire s'applique à ceux qui vivent
avec une extrême mollesse. Mais Théodore dit que le sagdas est destiné aux
fumigations d'aromates.
44. La cotyle de parfum se vendait fort cher à Athènes. Hypparque dit même
dans sa Veille, qu'elle y valait cinq mines ; Ménandre la met à dix dans
son Mysogyne.
Antiphane parle ainsi de la Stactée dans son Phréarre :
« A. Deux mines pour la stactée! cela ne me convient nullement. »
Les habitants de Sardes n'étaient pas seuls passionnés pour les parfums,
comme Alexis le dit dans son Faiseur de coupes :
« Les habitants de Sardes sont toujours amis des parfums. »
Les Athéniens ne leur cédaient en rien à cet égard ; car, inventeurs de
tout ce qu'il y avait de meilleur pour la vie, et faisant le plus grand
cas des parfums, comme il a déjà été dit, ils les employaient fréquemment,
de même que nous, (691e) qui en avons des plus chers et des meilleurs, de
sorte que ceux dont parle Alexis dans ce passage de son Eisoikizomène ne
sont rien en comparaison :
« Il ne nous parfuma pas avec un vase d'albâtre, comme on le faisait du
temps de Saturne ; fi ! donc. Mais il lâcha quatre pigeons trempés non
dans le même parfum, mais chacun dans un particulier. Or ces pigeons qui
voltigeaient nous arrosaient en même temps les habits et les tapis. (691f)
Vous qui l'emportez sans contredit sur tous les Grecs, ne me portez pas
envie. J'ai été frotté de parfum d'iris : on m'en a même fait une fumigation. »
46. Juste ciel! mes amis; quel plaisir est-ce-Ià? ou plutôt qu'elle
voluptueuse prodigalité, que de salir, des habits, tandis qu'il était
possible de puiser ces parfums; et de s'en frotter le corps avec les
mains; mais surtout la tête comme nous le faisons ici.
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