HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XV

Page 688

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[15,688] (688a) Καὶ Ἀγαμέμνων δέ φησιν Ὁμηρικός· « Αἰνῶς γὰρ Δαναῶν πέρι δείδια, οὐδέ μοι ἦτορ ἔμπεδον, ἀλλ´ ἀλαλύκτημαι· κραδίη δέ μοι ἔξω στηθέων ἐκθρώσκει, τρομέει δ´ ὕπο φαίδιμα γυῖα. » Καὶ Σοφοκλῆς δὲ τὰς ἀπολελυμένας τοῦ φόβου πεποίηκε λεγούσας· « Θυμῷ δ´ οὔ τις φαιδρὰ χορεύει τάρβους θυγάτηρ. » Ἀναξανδρίδης δὲ τὸν ἀγωνιῶντα παράγει λέγοντα· (688b) « πονηρὰ καρδία, ἐπιχαιρέκακον ὡς εἶ μόνον τοῦ σώματος· ὀρχῇ γὰρ εὐθύς, ἄν μ´ ἴδῃς δεδοικότα. » Πλάτων δέ φησι τὸν τῶν ὅλων δημιουργὸν καὶ τὴν τοῦ πλευμόνος αὐτῇ φύσιν περιθεῖναι, πρῶτον μὲν μαλακὴν καὶ ἄναιμον, εἶτα σήραγγας ἔχουσαν οἷον σπόγγου κατατετρημένας, ἵν´ ἐν τῇ τῶν δεινῶν προσδοκίᾳ πολλάκις ἁλλομένη τὸν παλμὸν εἰς ὑπεῖκον καὶ μαλακὸν ποιῆται. Ἀλλὰ μὴν καὶ τοὺς στεφάνους τοὺς περικειμένους τῷ στήθει ὑποθυμιάδας οἱ ποιηταὶ κεκλήκασιν (688c) ἀπὸ τῆς τῶν ἀνθῶν ἀναθυμιάσεως, οὐκ ἀπὸ τοῦ τὴν ψυχὴν θυμὸν καλεῖσθαι, ὥς τινες ἀξιοῦσιν. 37. Τῷ δὲ τοῦ μύρου ὀνόματι πρῶτος Ἀρχίλοχος κέχρηται λέγων· « Οὐκ ἂν μύροισι γραῦς ἐοῦς´ ἠλείφετο. » Καὶ ἀλλαχοῦ δ´ ἔφη· « Ἐσμυρισμένας κόμας καὶ στῆθος, ὡς ἂν καὶ γέρων ἠράσσατο. » Μύρρα γὰρ σμύρνα παρ´ Αἰολεῦσιν, ἐπειδὴ τὰ πολλὰ τῶν μύρων διὰ σμύρνης ἐσκευάζετο καὶ γε στακτὴ καλουμένη διὰ μόνης ταύτης. δὲ Ὅμηρος τὴν μὲν χρῆσιν οἶδε τῶν μύρων, (688d) ἔλαιον δ´ αὐτὰ καλεῖ μετ´ ἐπιθέτου· « Ῥοδόεντι δ´ ἔχριεν ἐλαίῳ. » Καὶ ἀλλαχοῦ δὲ λέγει τι τεθυωμένον. Καὶ Ἀφροδίτη δὲ παρ´ αὐτῷ τὸν Ἕκτορος νεκρὸν ῥοδόεντι ἔχριεν ἐλαίῳ ἀμβροσίῳ. Καὶ τοῦτο μὲν ἐξ ἀνθέων. Περὶ δὲ τοῦ ἐκ τῶν ἀρωμάτων σκευαζομένου, δὴ θυώματα ἐκάλουν, ἐπὶ τῆς Ἥρας λέγει· « Ἀμβροσίῃ μὲν πρῶτον ἀπὸ χροὸς ἱμερόεντος λύματα πάντα κάθηρεν, ἀλείψατο δὲ χρόα λευκὸν (688e) ἀμβροσίῳ ἑανῷ, τό ῥά οἱ τεθυωμένον ἦεν· τοῦ καὶ κινυμένοιο Διὸς ποτὶ χαλκοβατὲς δῶ ἔμπης ἐς γαῖάν τε καὶ οὐρανὸν ἵκετ´ ἀυτμή. » 38. Γίνεται δὲ μύρα κάλλιστα κατὰ τόπους, ὡς Ἀπολλώνιός φησιν Ἡροφίλειος ἐν τῷ περὶ Μύρων γράφων οὕτως· « Ἶρις μὲν ἐν Ἤλιδι χρηστοτάτη καὶ ἐν Κυζίκῳ· ῥόδινον δὲ κράτιστον ἐν Φασήλιδι, καὶ τὸ ἐκ Νέας δὲ πόλεως καὶ Καπύης· κρόκινον δ´ ἐν Σόλοις τῆς Κιλικίας καὶ ἐν Ῥόδῳ· νάρδινον δὲ τὸ ἐν Τάρσῳ· οἰνάνθη δὲ Κυπρία καὶ Ἀδραμυττηνή· ἀμαράκινον Κῷον καὶ μήλινον. (688f) Κύπρινον δὲ προκέκριται τὸ ἐν Αἰγύπτῳ, δευτερεῦον δ´ ἐστὶ τὸ Κυπριακὸν καὶ τὸ ἐν Φοινίκῃ καὶ ταύτης τὸ ἀπὸ Σιδῶνος. Τὸ δὲ παναθηναικὸν λεγόμενον ἐν Ἀθήναις· τὸ δὲ μετώπιον καὶ Μενδήσιον κάλλιστα ἐν Αἰγύπτῳ σκευάζεται· σκευάζεται δὲ τὸ μετώπιον ἐξ ἐλαίου τοῦ ἀπὸ τῶν πικρῶν καρύων. Οἱ δὲ χορηγοῦντες, φησί, καὶ ὕλη καὶ οἱ τεχνῖται τὸ χρηστότατον ποιοῦσι μύρον, ἀλλ´ οὐχ οἱ τόποι. [15,688] (688a) Agamemnon dit dans Homère : « Je crains fort pour les Grecs; mon cœur n'est pas rassuré ; mais je suis dans une grande perplexité : mon coeur semble vouloir sortir de ma poitrine, et mes membres quelque robustes qu'ils soient tremblent tous. » Sophocle fait ainsi parler des femmes délivrées du danger ; « Phèdre, la fille de la terreur ne saute plus dans mon âme. » Anaxandride prête ce langage à un homme effrayé, qui apostrophe ainsi son cœur. (688b) « Ô cœur scélérat ! que tu prends de plaisir aux maux de mon corps ! tu sautilles dès que tu me vois saisi de frayeur. » Platon dit que l'auteur de l'univers a placé le poumon près du cœur, en le faisant mol et dépourvu de sang, et d'ailleurs percé de cavités comme une éponge, afin que le cœur qui palpite fréquemment dans la crainte de quelque mal, ne frappe que contre une partie molle, et qui puisse céder. » Quant aux couronnes hypothymiades, ainsi appelées par les poètes, elles ont eu ce nom (688c) des émissions odorantes qu'elles envoient, mais non de ce que l'âme s'appelle aussi g-thymos en grec ; comme quelques-uns l'ont pensé. 37. C'est Archiloque qui s'est servi le premier du mot g-myron, parfum. Voici le passage : « Puisqu'elle est vieille, elle ne se servira pas de parfums : g-myroisi. » Il dit ailleurs : « Elle se parfume les cheveux et le sein, depuis que ce vieux barbon en est amoureux. » On a dit myrrha et smyrna, la myrrhe, chez les Éoliens, parce que la plupart des parfums se préparaient avec de la myrrhe. La stactée n'est même autre chose que de la myrrhe seule. Homère connaissait aussi l'usage des parfums ; (688d) mais il les appelle huiles (non myrha) avec une épithète. « II le frotta d'huile suave. » Il emploie ailleurs le mot g-tethyoomenon pour parfumé. Quant à ceux qu'on faisait avec des aromates, et qu'on appelait g-thyoomata, il les rappelle ainsi dans ce passage en parlant de Junon. « Elle ôta d'abord avec de l'ambroisie tout ce qu'il y avait de saletés sur son beau corps, se répandit ensuite sur toute la peau un fluide (688e) d'ambroisie (g-tethyoomenon) qu'elle avait imprégné d'aromates, et qui, répandu dans la maison d'airain de Jupiter, exhalait son odeur, du ciel jusque sur la terre.» 38. Il se fait des onguents excellents, mais particuliers selon chaque pays, comme le dit Hérophile. Voici le passage de son traité des parfums. « Celui d'Iris est excellent en Eliade et à Cyzique. Celui de rose est le plus odorant à Phasélis, à Néapolis (Naples) et à Capoue; celui de safran à Soli de Cilicie et à Rhodes ; celui de nard à Tarse; celui d'Œnanthe en Chypre et dans Adramytte ; celui de marjolaine à Coos et à Mélos; (688f) quant à celui de Troène, on préfère celui d'Égypte ; ensuite vient celui de Chypre, de Phénicie et proprement de Sidon. Le panathénaïque se fait à Athènes. Le métopion et le mendésion se font excellents en Égypte. Le métopion se compose avec de l'huile extraite des amandes amères. Ce sont l'habileté de ceux qui les font, la matière, et non les lieux qui rendent chacun de ces parfums excellents.


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Dernière mise à jour : 27/04/2010