[15,684] τὴν δὲ δρόσοισιν ἐισκομένην βοτέονται
(684a) κώδειαν, καρποῖο μελιχροτέρου πλήθουσαν.
Θρίων δ´ οἰχομένων ῥέα μὲν φλόγες, ἄλλοτε ῥιπαὶ
πῆξαν σάρκα τυπῇσι· τὰ δ´ οὐ βάσιν ἐστήριξαν,
(Θρῖα δ´ οὐ λέγει τὰ τῆς συκῆς, ἀλλὰ τὰ τῆς μήκωνος)
« Οὔτε τι παι βρώμην ποτιδεγμένα· πολλάκι δ´ ἴχνη
στιφροῖς ὠλίσθηναν ἐνιχρίμψαντε καρείοις·
ἁδρύνει δὲ βλάστα βαθεῖ´ ἐν τεύχεϊ κόπρος,
(684b) σαμψύχου λιβάνου τε νέας κλάδας ἠδ´ ὅσα κῆποι
ἀνδράσιν ἐργοπόνοις στεφάνους ἔπι πορσαίνουσιν.
Ἦ γὰρ καὶ λεπταὶ πτερίδες καὶ παιδὸς ἔρωτες
λεύκῃ ἰσαιόμενοι, ἐν καὶ κρόκος εἴαρι μύων
κύπρος τ´ ὀσμηρόν τε σισύμβριον ὅσσα τε κοίλοις
ἄσπορα ναιομένοισι τόποις ἀνεθρέψατο λειμὼν
κάλλεα, βουφθαλμόν τε καὶ εὐειδὲς Διὸς ἄνθος,
(684c) χάλκας, σὺν δ´ ὑάκινθον ἰωνιάδας τε χαμηλὰς
ὀρφνοτέρας, ἃς στύξε μετ´ ἄνθεσι Περσεφόνεια.
Σὺν δὲ καὶ ὑψῆέν τε πανόσμεον ὅσσα τε τύμβοι
φάσγανα παρθενικαῖς νεοδουπέσιν ἀμφιχέονται,
αὐταί τ´ ἠιθέας ἀνεμωνίδες ἀστράπτουσαι
τηλόθεν ὀξυτέρῃσιν ἐφελκόμεναι χροιῇσιν. »
(Ἐν ἐνίοις δὲ γράφεται « ἐφελκόμεναι φιλοχροιαῖς.» )
(684d) « Πᾶς δέ τις ἢ ἑλένειον ἢ ἀστέρα φωτίζοντα
δρέψας εἰνοδίοισι θεῶν παρακάββαλε σηκοῖς
ἢ αὐτοῖς βρετάεσσιν, ὅτε πρώτιστον ἴδωνται·
πολλάκι θελμια καλά, τοτὲ χρυσανθὲς ἀμέργων
λείριά τε στήλαισιν ἐπιφθίνοντα καμόντων
καὶ γεραὸν πώγωνα καὶ ἐντραπέας κυκλαμίνους
σαύρην θ´, ἣ χθονίου πέφαται στέφος Ἡγεσιλάου. »
32. Ἐκ τούτων τῶν ἐπῶν δῆλον γίνεται ὅτι ἕτερόν (684e) ἐστιν τὸ χελιδόνιον
τῆς ἀνεμώνης· τινὲς γὰρ ταὐτὸ εἶναί φασι. Θεόφραστος δέ φησι·
« Τὰς δ´ ἀνθήσεις λαμβάνειν δεῖ συνακολουθοῦντα τοῖς ἄστροις τὸ
ἡλιοτρόπιον καλούμενον καὶ τὸ χελιδόνιον· καὶ γὰρ τοῦτο ἅμα τῇ χελιδόνι
ἀνθεῖ. » Καὶ ἀμβροσίαν δὲ ἄνθος τι ἀναγράφει ὁ Καρύστιος ἐν Ἱστορικοῖς
Ὑπομνήμασι λέγων οὕτως·
« Νίκανδρός φησιν ἐξ ἀνδριάντος τῆς κεφαλῆς Ἀλεξάνδρου τὴν καλουμένην
ἀμβροσίαν φύεσθαι ἐν Κῷ.»
Προείρηται δ´ ἄνω περὶ αὐτῆς ὅτι τὸ κρίνον οὕτω λέγουσι.
(684f) Τιμαχίδας δ´ ἐν τετάρτῳ Δείπνου καὶ θήσειόν τι ἀναγράφει καλούμενον
ἄνθος·
« Θήσειόν θ´ ἁπαλὸν μήλῳ ἐναλίγκιον ἄνθος,
Λευκερέης ἱερὸν περικαλλέος, ὅ ῥα μάλιστα φίλατο. »
Ἀπὸ τούτου δέ φησι τοῦ ἄνθους καὶ τὸν τῆς Ἀριάδνης καλούμενον στέφανον
πεπλέχθαι.
| [15,684] en se fixant
sur ceux qui sont épanouis, (684a) ils dévorent ces têtes qui sont tendres
comme rosée, et remplies d'un fruit (graine) plus doux que le miel. Ainsi
dès que les fleurs seront ôtées, des flammes les auront bientôt chassées
ailleurs en les frappant et brûlant leurs corps : car ils ne pourraient
alors s'y établir solidement ;
(Observons que Nicandre entend par thria, non les feuilles du figuier,
mais celles du pavot).
« ni prendre aucune nourriture. Souvent au contraire ils tombent en
voulant grimper sur les têtes lisses et dures. (684b) Les jeunes plantes
se fortifient dans un fond gras, et portent beaucoup de graine, telles que
celles de marjolaine et de romarin; et toutes celles qui fournissent dans
les jardins des couronnes aux cultivateurs assidus. Quant aux minces
fougères et aux pédérotes, elles sont vivaces comme le peuplier; et le
cyperus (souches), le vellon, et toutes les belles plantes que la prairie
nourrit dans ses eaux courantes; l'œil-de-bœuf, le Diosanthos ou lychnis,
(684c) le chalcas, les violettes rampantes, que Proserpine a rendues plus
noires que les autres fleurs : ensuite la haute dent-de-lion, et tous les
glaïeuls qu'on répand sur les tombeaux des jeunes vierges nouvellement
ensevelies. En outre les jeunes anémones qui attirent par l'éclat de leur
couleur perçante.
(684d) « Qui que vous soyez, vous pouvez cueillir de l'aunée, de l'étoile
brillante : jonchez-les devant les temples qui sont le long des chemins,
ou mettez-les aux statues qui se présenteront à vous. Souvent aussi vous
cueillerez de beaux g-holkia, et le bouton d'or, du narcisse sauvage qui
meurt sur les cippes des tombeaux ou de la barbe de bouc, et de la
cyclamine qui aime à se tortiller en rampant, de la nielle appelée
particulièrement la couronne de l'infernal Agésilaos. »
32. Il paraît par ces vers que la chélidoine est différente (684e) de
l'anémone ; quoique plusieurs avancent que c'est la même fleur. Téophraste
dit lv. 7. hist. pi. que les fleurs paraissent selon le cours et
l'influence des astres ; comme celles de l'héliotrope, et de la chélidoine
qui paraît au retour des hirondelles.
Carystius décrit dans ses commentaires historiques certaine fleur qu'il
nomme ambroisie, et cite ce passage de Nicandre.
« La fleur, dit Nicandre, qu'on appelle ambroisie est née de la tête de la
statue d'Alexandre, laquelle est dans l'île de Coos. J'en ai parlé
précédemment et j'ai dit qu'on donne ce nom au lys en plusieurs endroits.»
(684f) CHAP. X. Timachidas, lv. 7. de son Souper, décrit une fleur qui
porte le nom de Thésée :
« La tendre et très belle fleur de Thésée, semblable à une pomme et dont
il avait fait hommage à Leucoroée qu'il aimait plus que toute autre. »
On dit que la couronne d'Ariadne était faite de ces fleurs.
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