HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIV

ἐπιφόρημα



Texte grec :

[14,11] (p.47) {Τρύφων δέ φησιτὸ παλαιὸν πρὶν εἰσελθεῖν τοὺς δαιτυμόνας, ἐπὶ τῶν τραπεζῶν κεῖσθαι τὴν ἑκάστου μοῖραν, ὕστερον δὲ πολλά τε καὶ ποικίλα ἐπεισφέρεσθαι διὸ καὶ ἐπιφορήματα κληθῆναι. Φιλύλλιος δ´ ἐν Φρεωρύχῳ φησὶν περὶ τῶν δευτέρων τραπεζῶν λέγων· ἀμυγδάλια, καρύδι´, ἐπιφορήματα. καὶ Ἄρχιππος ἐν Ἡρακλεῖ καὶ Ἡρόδοτος ἐν αʹ. καὶ ἐπιδορπίσασθαι δ´ ἔλεγον τὸ ἐντραγεῖν καὶ ἐπιδειπνῆσαι.} ἅπερ Ἄρχιππος ἐν Ἡρακλεῖ Γαμοῦντι ἐπιφορήματα καλεῖ διὰ τούτων· ἰτρίοις ἐπιφορήμασί τ´ ἄλλοις γέμουσα. καὶ Ἡρόδοτος δὲ ἐν τῇ πρώτῃ· ’σιτίοις δὲ ὀλίγοισι χρέονται, ἐπιφορήμασι δὲ πολλοῖς.‘ τὸ μέντοι κατὰ τὴν παροιμίαν λεγόμενον ’Ἀβυδηνὸν ἐπιφόρημα‘ τέλος τί ἐστιν {καὶ} ἐλλιμένιον, ὡς Ἀριστείδης φησὶν ἐν γʹ περὶ Παροιμιῶν. Διονύσιος δ´ ὁ τοῦ Τρύφωνος· ’τὸ μὲν παλαιὸν πρὶν εἰσελθεῖν τοὺς δαιτυμόνας ἐπὶ τῶν τραπεζῶν κεῖσθαι τὴν ἑκάστου μοῖραν, ὕστερον δὲ πολλὰ καὶ ποικίλα ἐπιφέρεσθαι. διὸ καὶ ἐπιφορήματα κληθῆναι.‘ Φιλύλλιος δ´ ἐν Φρεωρύχῳ τὰ ἐπιφερόμενα μετὰ τὸ δειπνῆσαι λέγων ὧδε· ἀμυγδάλια, καρύδι´, ἐπιφορήματα. Πλάτων δ´ ἐν Μενέλεῳ ἐπιτραπεζώματα αὐτὰ καλεῖ οἷον τὰ ἐπιτιθέμενα ταῖς τραπέζαις βρώματα, λέγων οὕτως· εἰπέ μοι, ὡς ὀλίγα λοιπὰ τῶν ἐπιτραπεζωμάτων; {Β.} ὁ γὰρ θεοῖσιν ἐχθρὸς αὐτὰ κατέφαγεν. Ἀριστοτέλης δ´ ἐν τῷ περὶ Μέθης τὰ τραγήματά φησι λέγεσθαι ὑπὸ τῶν ἀρχαίων τρωγάλια· ὡσεὶ γὰρ ἐπιδορπισμὸν εἶναι. Πίνδαρος δέ ἐστιν ὁ εἰπών· δείπνου δὲ λήγοντος γλυκὺ τρωγάλιον, καίπερ πεδ´ ἄφθονον βοράν. ὄντως γὰρ κατὰ τὸν Εὐριπίδην ἀποβλέψαντα ἔστιν εἰς τὰ παρακείμενα εἰπεῖν· ὁρᾷς τὸν εὐτράπεζον ὡς ἡδὺς βίος. (p.48) ὅτι γὰρ ἦσαν καὶ παρὰ τοῖς ἀρχαίοις αἱ δεύτεραι τράπεζαι πολυτελῶς μεμεριμνημέναι, παρίστησιν Πίνδαρος ἐν Ὀλυμπιονίκαις περὶ τῆς Πέλοπος κρεουργίας διηγούμενος· τραπέζαισι δ´ ἀμφὶ δεύτερα κρεῶν σέθεν διεδάσαντο καὶ φάγον. ἐμοὶ δ´ ἄπορα γαστρίμαργον μακάρων τιν´ εἰπεῖν. οἱ δὲ παλαιότεροι ἁπλῶς τραπέζας ἔλεγον, ὡς Ἀχαιὸς ἐν Ἡφαίστῳ σατυρικῷ· θοίνῃ σε πρῶτον τέρψομεν· πάρεστι δέ. {Β.} τὸ δεύτερον δὲ〉 τῷ με κηλήσεις τρόπῳ; {Α.} μύρῳ σε χρίσω πάμπαν εὐόσμῳ δέμας. {Β.} ὕδωρ δὲ νῖψαι χεῖρας οὐ πρόσθεν δίδως; {Α.} ἡνίκα τράπεζά γ´ ἐκποδὼν ἀπαίρεται. Ἀριστοφάνης Σφηξίν· ὕδωρ κατὰ χειρός, τὰς τραπέζας εἰσφέρειν. Ἀριστοτέλης δ´ ἐν τῷ περὶ Μέθης παραπλησίως ἡμῖν δευτέρας τραπέζας προσαγορεύει διὰ τούτων· ’τὸ μὲν οὖν ὅλον διαφέρειν τράγημα βρώματος νομιστέον ὅσον ἔδεσμα τρωγαλίου. τοῦτο γὰρ πάτριον τοὔνομα τοῖς Ἕλλησιν, ἐπεὶ ἐν τραγήμασι {τὰ βρώματα} παρατίθενται. διόπερ οὐ κακῶς ἔοικεν εἰπεῖν ὁ πρῶτος δευτέραν προσαγορεύσας τράπεζαν· ὄντως γὰρ ἐπιδορπισμός τις ὁ τραγηματισμός ἐστιν, καὶ δεῖπνον ἕτερον παρατίθεται τὰ〉 τραγήματα.‘ Δικαίαρχος δ´ ἐν πρώτῳ τῆς εἰς Τροφωνίου Καταβάσεώς φησιν οὕτως· ’ἥ γε τὴν πολλὴν δαπάνην ἐν τοῖς δείπνοις παρέχουσα δευτέρα τράπεζα προσεγένετο, καὶ στέφανοι καὶ μύρα καὶ θυμιάματα καὶ τὰ τούτοις ἀκόλουθα πάντα.‘ (p.49) ἐδίδοτο δὲ καὶ ᾠὸν ἐν τῇ δευτέρᾳ τραπέζῃ, ὥσπερ καὶ λαγῷα καὶ κίχλαι κοινῇ μετὰ τῶν μελιπήκτων εἰσεφέρετο, ὡς Ἀντιφάνης ἐν Λεπτινίσκῳ φησὶν οὕτως· οἶνον Θάσιον πίνοις ἄν; {Β.} εἴ τις ἐγχέοι. {Α.} πρὸς ἀμυγδάλας δὲ πῶς ἔχεις; {Β.} εἰρηνικῶς --- μαλακὰς σφόδρα, διας μέλιτι προσπαίζειν βίαι. {Α.} μελίπηκτα δ´ εἴ σοι προσφέροι; {Β.} τρώγοιμι καί. {Α.} ᾠὸν δέ; {Β.} καταπίνοιμ´ ἄν. {Α.} ἄλλου δεῖ τινος; ἐν δὲ Ὁμοίοις· εἶτ´ ἐπεισῆγεν χορείαν ἢ τράπεζαν δευτέραν, καὶ παρέθηκε γέμουσαν πέμμασι παντοδαποῖς.

Traduction française :

[14,11] Chap. XI. On disait anciennement g-epidorpisasthai pour g-entragein, manger, et pour g-epideipneesai, manger ce qui est servi après le repas. C'est ce qu'Archippe appelle epiphorèmes dans ce passage du Mariage d'Hercule, « La table était pleine d'itrions et d'autres epiphorèmes. » Hérodote écrit aussi lv. 1 : « Ils se font servir peu de mets, en revanche ils consomment beaucoup d’epiphorèmes. » Quant au proverbe g-epiphorehma g-abydehnon, on doit l'entendre d'un tribut qu'on payait au port, comme Aristide l'explique lv. 3. des Proverbes, Selon Denis, fils de Tryphon : « Anciennement, avant que les convives entrassent dans le triclin, on servait à chacun sa portion sur une table particulière ; et lorsqu'il l'avait mangée, on lui apportait (g-epipheresthai) quantité de choses différentes ; et c'est de ce verbe qu'on a pris le mot epiphorèmes, pour désigner cela. C'est dans ce sens que Philyllius dans son Phréohryque a nommé epiphorèmes ce qu'on sert (apporte) après le repas. « Des amandes, de petites noix epiphorèmes. » Platon, dans son Ménélas, les nomme g-epitrapezohmata, comme autant d'aliments qu'on apporte par surcroit sur la table. Voici le passage : « Il m'a dit qu'il restait peu des epitrapezohmes, parce que ce scélérat les avait dévorés. » Aristote dit dans son Traité de l'Ivresse, que les tragèmes se nommaient chez les anciens trohgalia, mot qui désigne ce qu'on appelle autrement épidorpismes. C'est Pindare qui a dit : « Il est agréable à la fin du repas de voir encore du dessert (trohgalion), et beaucoup à manger autour de l'esclave qui sert » En effet il suffît de considérer tout ce qui est servi, pour dire avec Euripide : « Voyez combien la vie est charmante à une bonne table! » Pindare nous montre dans ses Olympiques, avec quelle somptuosité les secondes tables étaient servies, lorsqu'il dit, au sujet des mets qu'on avait faits de Pélope : « A la fin du repas, on servit ta chair et on en mangea. Mais à peine osé-je dire qu'un seul des dieux ait été si vorace! « Mais les anciens appelaient simplement tables, nos secondes tables ; comme on le voit dans ce passage de l’Hercule satyrique d'Achée : « A. Oh! d'abord nous allons nous réjouir en bien mangeant; car on a servi. B. Et comment me régalerez-vous ensuite? A. Je t'oindrai tout le corps d'un parfum exquis! B. Mais, vous ne me donnerez pas auparavant de l'eau pour me laver les mains? A. Oui certes ; et aussitôt on enlèvera la table. » Aristophane dit dans ses Guêpes : « De l'eau sur les mains; apporter les tables. » Aristote, dans son Traité de l'Ivresse, nous indique de même les secondes tables par ce passage : « En général il faut admettre entre les mots tragème et brohma la même différence qu'entre trohgalion et edesma ; c'est le vrai mot qu'emploient les Grecs ; car on sert des brohmes parmi les tragèmes. » C'est pourquoi celui qui a dit le premier des secondes tables, n'a pas mal parlé. En effet l’épidorpisme est une espèce de tragématisme, où l'on sert comme un second souper. Mais voici ce que dit Dicéarque, lv. 1 de la Descente dans l'Antre de Trophonius : « On servit la seconde table, qui donne lieu à une grande dépense aux repas: il y avait des couronnes, des parfums, des fumigations d'odeurs exquises, et tout ce qui s'en suit. On servait aussi à la seconde table, des œufs, et mêmes des lièvres, des grives avec des pâtisseries au miel, comme le dit Antiphane dans son Leptinisque: « A. Boirais-tu du vin de Thase? B. Oui, si on m'en versait. A. Et les amandes, comment t'en accommodes-tu? B. Passablement. A. Bien douces, n'est-ce pas? B. Oui, et assez douces pour le disputer au miel. A. Si ou te servent de la pâtisserie? B. J'en mangerais, certes ; j'avalerais même aussi un œuf; mais rien de plus. » Et dans ses Ressemblantes : « Ensuite il fit entrer un chœur de danse, avec la seconde table, qui était chargée de toutes sortes de pâtisseries. »





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Dernière mise à jour : 6/05/2010