Texte grec :
[14,20] περὶ δὲ ΛΑΓΩΝ Χαμαιλέων φησὶν ἐν τῷ περὶ
Σιμωνίδου ὡς δειπνῶν παρὰ τῷ Ἱέρωνι ὁ
Σιμωνίδης, οὐ παρατεθέντος αὐτῷ ἐπὶ τὴν τράπεζαν
καθάπερ καὶ τοῖς ἄλλοις λαγωοῦ, ἀλλ´ ὕστερον μεταδιδόντος
τοῦ Ἱέρωνος, ἀπεσχεδίασεν·
οὐδὲ γὰρ οὐδ´〉 εὐρύς περ ἐὼν ἐξίκετο δεῦρο.
ὄντως δ´ ἦν ὡς ἀληθῶς κίμβιξ ὁ Σιμωνίδης καὶ αἰσχροκερδής,
ὡς Χαμαιλέων φησίν. ἐν Συρακούσαις γοῦν
τοῦ Ἱέρωνος ἀποστέλλοντος αὐτῷ τὰ καθ´ ἡμέραν λαμπρῶς
πωλῶν τὰ πλείω ὁ Σιμωνίδης τῶν παρ´ ἐκείνου
πεμπομένων ἑαυτῷ μικρὸν μέρος ἀπετίθετο. ἐρομένου
δέ τινος τὴν αἰτίαν· ‘ὅπως, εἶπεν, ἥ τε Ἱέρωνος μεγαλοπρέπεια
καταφανὴς ᾖ καὶ ἡ ἐμὴ κοσμιότης.’
ΟΥΘΑΤΟΣ δὲ Τηλεκλείδης ἐν Στερροῖς οὕτως μνημονεύει·
ὡς οὖσα θῆλυς εἰκότως οὖθαρ φέρω.
ὑπογάστριον δ´ αὐτὸ ὠνόμασεν Ἀντίδοτος ἐν Μεμψιμοίρῳ.
(p.74) ΣΙΤΕΥΤΩΝ δὲ ὀρνίθων μὲν μνημονεύει
Μάτρων ἐν ταῖς Παρῳδίαις οὕτως·
ὣς ἔφαθ´· οἳ δ´ ἐγέλασσαν, ἐπήνεικάν τ´ ἐπὶ τούτῳ
σιτευτὰς ὄρνιθας ἐπ´ ἀργυρέοισι πίναξιν,
ἄτριχας, οἰέτεας, λαγάνοις κατὰ νῶτον ἐίσας.
δελφάκων δὲ σιτευτῶν ὁ φλυακογράφος Σώπατρος
ἐν Βακχίδος Γάμῳ οὕτως·
εἴ που κλίβανος ἦν, πολὺ δέλφαξ σιτευτὸς ἔγρυξεν.
δελφάκια δὲ Αἰσχίνης εἴρηκεν ἐν Ἀλκιβιάδῃ οὕτως·
‘ὥσπερ αἱ καπηλίδες τὰ δελφάκια τρέφουσιν.’
Ἀντισθένης δ´ ἐν Φυσιογνωμονικῷ· ‘καὶ
γὰρ ἐκεῖναι τὰ δελφάκια πρὸς βίαν χορτάζουσιν.’ καὶ
ἐν Προτρεπτικῷ δέ· ‘ἀντὶ δελφακίων τρέφεσθαι.’ δέλφακα
δὲ ἀρσενικῶς εἴρηκεν Πλάτων ἐν Ποιητῇ·
δέλφακα δὲ ῥαιότατον.
Σοφοκλῆς Ὕβρει·
ἐσθίειν ἐθέλων τὸν δέλφακα.
Κρατῖνος Ὀδυσσεῦσιν·
δέλφακας μεγάλους.
θηλυκῶς δὲ Νικοχάρης ἔφη·
κύουσαν δέλφακα.
καὶ Εὔπολις Χρυσῷ Γένει·
οὐκ ἀλλ´ ἔθυον δέλφακα ωδον θἠστίᾳ
καὶ μάλα καλήν.
καὶ Πλάτων Ἰοῖ·
πρόσφερε δεῦρο δὴ τὴν κεφαλὴν τῆς δέλφακος.
Θεόπομπος Πηνελόπῃ·
καὶ τὴν ἱερὰν σφάττουσιν ἡμῶν δελφάκα.
χηνῶν δὲ σιτευτῶν καὶ μόσχων Θεόπομπος ἐν ιγʹ
Φιλιππικῶν καὶ ιαʹ Ἑλληνικῶν, ἐν
οἷς ἐμφανίζει τὸ περὶ τὴν γαστέρα τῶν Λακώνων
ἐγκρατὲς γράφων οὕτως· καὶ οἱ Θάσιοι ἔπεμψαν Ἀγησιλάῳ
προσιόντι πρόβατα παντοδαπὰ καὶ βοῦς εὖ
τεθραμμένους, πρὸς τούτοις δὲ καὶ πέμματα καὶ τραγημάτων
εἶδος παντοδαπῶν. ὁ δ´ Ἀγησίλαος τὰ μὲν
πρόβατα καὶ τὰς βοῦς ἔλαβεν, τὰ δὲ πέμματα καὶ τὰ
τραγήματα πρῶτον μὲν οὐδ´ ἔγνω· κατεκεκάλυπτο γάρ.
ὡς δὲ κατεῖδεν, ἀποφέρειν αὐτοὺς ἐκέλευσεν, εἰπὼν οὐ
νόμιμον εἶναι Λακεδαιμονίοις χρῆσθαι τοιούτοις τοῖς
ἐδέσμασι. λιπαρούντων δὲ τῶν Θασίων ‘δότε, φησί,
φέροντες ἐκείνοις,’ δείξας αὐτοῖς τοὺς εἵλωτας, εἰπὼν
ὅτι τούτους δέοι διαφθείρεσθαι τρώγοντας αὐτὰ πολὺ
μᾶλλον ἢ αὐτὸν καὶ τοὺς παρόντας Λακεδαιμονίων.‘
ὅτι δὲ τοῖς εἵλωσιν ὑβριστικῶς πάνυ ἐχρῶντο Λακεδαιμόνιοι
καὶ Μύρων ὁ Πριηνεὺς ἱστορεῖ ἐν δευτέρῳ
Μεσσηνιακῶν γράφων οὕτως· ’τοῖς δ´
εἵλωσι πᾶν ὑβριστικὸν ἔργον ἐπιτάττουσι πρὸς πᾶσαν
ἄγον ἀτιμίαν. κυνῆν τε γὰρ ἕκαστον φορεῖν ἐπάναγκες
ὥρισαν καὶ διφθέραν περιβεβλῆσθαι πληγάς τε τεταγμένας
λαμβάνειν κατ´ ἐνιαυτὸν ἀδικήματος χωρίς, ἵνα
μήποτε δουλεύειν ἀπομάθωσιν. πρὸς δὲ τούτοις εἴ τινες
ὑπερακμάζοιεν τὴν οἰκετικὴν ἐπιφάνειαν, ἐπέθηκαν
ζημίαν θάνατον καὶ τοῖς κεκτημένοις ἐπιτίμιον, εἰ μὴ
ἐπικόπτοιεν τοὺς ἁδρουμένους. καὶ παραδόντες αὐτοῖς
τὴν χώραν ἔταξαν μοῖραν ἣν αὐτοῖς ἀνοίσουσιν αἰεί.‘
χηνίζειν δὲ εἴρηται ἐπὶ τῶν αὐλούντων. Δίφιλος Συνωρίδι·
ἐχηνίασας· ποιοῦσι τοῦτο πάντες οἱ παρὰ Τιμοθέῳ.
(p.75) ἐπεὶ δὲ καὶ πετασῶνος μέρος ἑκάστῳ κεῖται, ἣν
ΠΕΡΝΑΝ καλοῦσι, φέρε τι εἴπωμεν καὶ περὶ ταύτης,
εἴ τις τοῦ ὀνόματος μνημονεύει. κάλλισται μὲν γὰρ
αἱ Γαλλικαί, οὐκ ἀπολείπονται δὲ αὐτῶν οὔτε αἱ
ἀπὸ Κιβύρας τῆς Ἀσιατικῆς οὔτε αἱ Λύκιαι. μνημονεύει
δ´ αὐτῶν Στράβων ἐν τρίτῃ Γεωγραφουμένων,
ἀνὴρ οὐ πάνυ νεώτερος· λέγει γὰρ αὐτὸν ἐν
τῇ ἑβδόμῃ τῆς αὐτῆς πραγματείας ἐγνωκέναι
Ποσειδώνιον τὸν ἀπὸ τῆς στοᾶς φιλόσοφον, οὗ πολλάκις
ἐμεμνήμεθα συγγενομένου Σκιπίωνι τῷ τὴν Καρχηδόνα
ἑλόντι. γράφει δ´ οὖν ὁ Στράβων οὕτως· ’ἐν
Σπανίᾳ πρὸς τῇ Ἀκυτανίᾳ πόλις Πομπέλων, ὡς ἂν
εἴποι τις Πομπηιόπολις, ἐν ᾗ πέρναι διάφοροι συντίθενται
ταῖς Κανταβρικαῖς ἐνάμιλλοι.‘
ΑΛΙΠΑΣΤΩΝ δὲ κρεῶν μνημονεύει ὁ τῆς κωμῳδίας
ποιητὴς Ἀριστομένης ἐν Διονύσῳ·
ἁλίπαστα ταῦτα παρατίθημί σοι.
καὶ ἐν Γόησιν·
{ὁ στράβων} ἁλίπαστον αἰεὶ τὸν θεράποντ´ ἐπεσθίειν.
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Traduction française :
[14,20] Chap. XX. Lièvres. Voici le trait que Caméléon rapporte au sujet de
Simonide, en parlant des lièvres. Ce poète soupait un jour chez Hiéron ;
il avait vu servir du lièvre à tous les convives; et lui, on l'oubliait ;
cependant Hiéron lui en servit quelques moments après. Alors le poète fit
cet impromptu : « Quelque large qu'il fût, il ne pouvait s'étendre jusqu'à moi. »
Simonide était vraiment un homme sordide et tirant de tout, le gain le
plus honteux, si l'on en croit Caméléon. « Ce poète, dit-il, étant à
Syracuse, Hiéron lui envoyait chaque jour de quoi vivre largement; mais
Simonide en vendait la plus grande partie, ne se réservant que peu de
chose pour lui. Quelqu'un lui en demandant la raison. C'est, répondit-il,
afin qu'on connaisse la noble libéralité d'Hiéron, et ma sobriété. »
Tétines. Téléclide en fait mention dans ses Sterres :
« Comme je suis femelle, j'emporte avec raison cette tétine. »
Mais Antidote l'appelle hypogastre ou bas-ventre, dans sa Boudeuse.
Volailles engraissées. Matron rappelle ces volailles engraissées dans ses Parodies.
« Il parla ainsi, les autres se mirent à rire, et à l'instant on apporta
des poulardes sur des plats d'argent ; elles étaient sans plumes, de même
âge, et leurs dos ressemblaient à des gâteaux. »
Petits cochons engraissés. Sopatre, cet auteur de poésies badines, parle
aussi de ces cochons dans ses Noces de Bacchis :
« S'il y avait quelque part un four, un petit cochon engraissé y grognait beaucoup. »
Eschine s'est servi du mot delphakia, dans son Alcibiade : « Comme les
hôtelières, dit-il, engraissent de petits cochons ou delphakia. Antiphane
emploie le même mot dans son Physionomiste.
« Car ces femmes engraissent de force de petits cochons, delphakia. »
Il dit encore dans son Protreptique :
« Nourris en place de petits cochons, delphakiohn. »
Platon le comique a dit delphaca au masculin, dans son Poète :
« Un cochon, delphaca, bon à tuer. »
Sophocle dans sa pièce intitulée l’Injure:
« Je veux manger le cochon, delphaca. »
Cratinus dans ses Ulysses, dit :
« De grands cochons, delphacas. »
Mais Nicocharès le fait féminin.
«. Une cochonne pleine, g-delphaca g-kyousan. »
Eupolis dans son Age d'or:
« Il régale d'une cochonne de lait; qui n'a pas encore de dents, et fort belle. »
Platon dans son Io :
« Apporte donc ici la tête de cette jeune cochonne.»
Théopompe dit dans sa Pénélope :
« Ils nous immolent aussi une petite cochonne qu'ils ont vouée. »
Théopompe fait mention d'oies engraissées et de veaux gras dans sa
Treizième Philippique, et lv. 11 de ses Helléniques, où il montre quelle
était la sobriété et la retenue des Lacédémoniens.
« Agésilas arrivant chez les Thasiens, ceux-ci lui envoyèrent toutes
sortes de bestiaux et de jeunes bœufs bien nourris ; ils y avaient joint
des pâtisseries et différentes espèces de tragèmes. Agésilas reçut les
bestiaux et les bœufs; quant aux friandises, il ne les aperçut pas
d'abord, parce qu'elles étaient couvertes. Dès qu'il les eut vues, il
ordonna aux Thasiens de les remporter, disant qu'il n’était pas permis aux
Lacédémoniens d'user de pareils aliments. Les Thasiens insistent. Agésilas
leur répond, en montrant les Ilotes: « Emportez-les et donnez-les à ces
gens-là ; il vaut mieux qu'ils les mangent et se corrompent ainsi, que moi
et les Lacédémoniens qui m'accompagnent. »
« Quant aux Ilotes, les Lacédémoniens les traitaient avec beaucoup de
dureté. Voici ce qu'en dit Myron de Priène, lv. 2 de ses Messéniaques : Ils
leur font porter, en vertu d'une loi, un bonnet de peau de chien, et un
habit de peau garnie de son poil. Tous les ans, ces Ilotes sont obligés de
recevoir certain nombre de coups, sans même avoir fait la moindre faute,
afin de se familiariser à l'esclavage.
Si quelque Ilote s'avise de paraître penser au dessus de son état servile,
il est condamné à mort, et son maître à une amende, s'il ne tue pas cet
esclave parvenu à l'âge viril. En remettant un terrain à ces esclaves, les
maîtres les chargent de certain tribut qui doit être payé tous les ans. »
Pour revenir aux oies, je dirai que du mot g-chehn, oie, on a fait le
mot g-chehnizein, en parlant des joueurs de flûte ; ainsi, g-chehnizein a
signifié jouer de la flûte. C'est ainsi que Diphile a dit dans son
Attelage ou Char à deux chevaux :
« Tu as chehnizé, c'est ce que font tous ceux qui se trouvent chez Timothée. »
Jambon. Mais, puisqu'on nous a servi à chacun une tranche de jambon,
disons-en quelque chose, et voyons qui en a parlé.
Les jambons des Gaules sont excellents; cependant ceux de Cibyre,
ville d'Asie, et de Lydie ne leur cèdent en rien. Il en est fait mention
dans le troisième livre de la Géographie de Strabon, écrivain qui n'est
pas des plus modernes ; car il dit, lv. 7 du même ouvrage, avoir connu le
philosophe Stoïcien Posidonius qui fut lié avec Scipion, celui qui prit et
ruina Carthage. Voici le passage de Strabon : « Il y a en Espagne du côté
de l'Aquitaine une ville appelée Pompelou, c'est-à-dire Pompeïopolis, dans
laquelle on fait des jambons qui le disputent à ceux de Cibyre. «
Halipastes ou mets salés. Aristomène, poète comique en parle ainsi dans
son Bacchus : « Je vous sers ces mets macérés dans le sel. »
Et dans ses Prestigiateurs :
« Que le valet mange toujours des huîtres salées halipastes. »
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