HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

στεφανοπλόκους



Texte grec :

[13,87] ᾿Εσπουδάκεσαν δὲ καὶ οἱ βασιλεῖς περὶ τὰς μουσουργούς, ὡς δῆλον ποιεῖ Παρμενίων ἐν τῇ πρὸς ᾿Αλέξανρον ᾿Επιστολῇ, ἣν ἐπέστειλεν αὐτῷ μετὰ τὸ Δαμασκὸν ἑλεῖν καὶ τῆς ἀποσκευῆς τῆς Δαρείου ἐγκρατὴς γενέσθαι. Καταριθμησάμενος οὖν τὰ αἰχμάλωτα γράφει καὶ ταῦτα · « Παλλακίδας εὗρον μουσουργοὺς τοῦ βασιλέως τριακοσίας εἵκοσι ἐννέα, ἄνδρας στεφανοπλόκους ἕξ καὶ τεσσαράκοντα ὀψοποιοὺς διακοσίους ἑβδομήκοντα ἑπτά, χυτρεψοὺς εἵκοσι ἐννέα, γαλακτουργοὺς τρισκαίδεκα, ποτηματοποιοὺς ἑπτακαίδεκα, οἰνοηθητὰς ἑβδομήκοντα, μυροποιοὺς τεσσαράκοντα.» Καὶ ὑμῖν δέ, ὦ ἑταῖροι, λέγω ὅτι οὐδέν ἐστιν ὀφθαλμῶν οὕτως εὐφραντικὀν ὡς γυναικὸς κάλλος. ῾Ο γοῦν τοῦ τραγικοῦ Χαιρήμονος Οἰνεὺς περὶ παρθένων τινῶν διηγούμενος ὧν ἐθεᾶτό φησιν ἐν ὁμωνύμῳ δράματι· ῎Εκειτο γὰρ μέν λευκὸν εἰς σεληνόφως φαίνουσα μαστὸν λελυμένης ἐπωμίδος. Τῆς δ' αὖ χορεία λαγόνα τὴν ἀριστερὰν ἔλυσε · γυμνὴ δ' αἰθέρος θεάμασιν ζῶσαν γραφὴν ἔφαινε · χρῶμα δ' ὄμμασι λευκὸν μελαίνης ἔργον ἀντηύγει σκιᾶς. ῎Αλλη δ' ἐγύμνου καλλίχειρας ὠλένας, ἄλλης προσαμπέχουσα θῆλυν αὐχένα · δὲ ῥαγέντων χλανιδίων ὑπὸ πτύχας ἔφαινε μηρὸν, κἀξεπεσφραγίζετο ὥρας γελώσης χωρὶς ἐλπίδων ἔρως. ῾Υπνωμέναι δ' ἔπιπτον ἑλενίων ἔπι, ἴων τε μελανόφυκκα συγκλῶσαι πτερὰ κρόνον θ', ὃς ἡλιῶδες εἰς ὑφάσματα πέπλων σκιᾶς εἴδωλον ἐξωμόργυντο, ἕρσῃ δὲ θαλερὸς ἐκτραφεὶς ἀμάρακος λειμῶσι μαλακοῖς ἐξέτεινον αὐχένας.

Traduction française :

[13,87] Les rois aussi s'intéressèrent aussi aux musiciennes, comme le prouve avec évidence Parménion dans une lettre qu'il adressa à Alexandre après la prise de Damas, et la capture de toute la domesticité de Darius. Ayant fait l'inventaire du butin, il écrivit ce qui suit : «J'ai donc trouvé : Musiciennes et concubines du roi : 329 Tresseurs de couronnes : 46 Cuisiniers : 277 Potiers : 29 Laitiers : 13 Echansons : 17 Filtreurs de vin : 70 Parfumeurs : 14.» Et à vous, mes chers compagnons, je dis qu'il n'y a rien de plus émouvant pour les yeux que la beauté d'une femme. Oinéos, personnage principal de la pièce du même nom composée par le poète tragique Chérémon, parle ainsi des jeunes filles qu'il observait : «L'une était mollement étendue au clair de lune, découvrant son sein blanc, sa tunique s'étant dégrafée ; l'autre avait le flanc gauche dénudé à cause de la danse : nue, elle montrait au ciel un tableau vivant et la couleur blanche de sa peau triomphait de l'obscurité. Une autre fille avait dévoilé ses bras et ses belles épaules pendant qu'elle enlaçait le cou délicat d'une de ses compagnes ; une autre, dont la robe était fendue, révélait sa cuisse, si bien qu'un désir m'étreignit, bien qu'il fût sans espoir. Ce corps de rêve brillait de l'éclat de sa peau de lait ; cependant, la pudeur atténuait harmonieusement cette éblouissante pâleur d'un rose très pur. Quant à sa chevelure dorée, telle celle d'une statue de cire, une brise la soulevait avec sensualité.»





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Dernière mise à jour : 15/09/2005