HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

γνώριμος



Texte grec :

[13,49] Καλλίστιον δὲ τήν έπικληθεῖσαν Πτωχελένην μαστιγίας έμισθώσατο. Θέρους δὲ ὄντος ἐπεὶ γυμνὸς κατέκειτο, τοὺς τύπους τῶν πληγῶν ἰδοῦσα «Πόθεν οὗτοι, τάλαν;» εἶπε. Καὶ ὃς «Παιδὸς ὄντος μου ζωμὸς κατεχύθη.» Ἣ δὲ «Δηλαδή μόσχειος.» Μενάνδρῳ τῷ ποιητῇ δυσημερήσαντι καὶ εἰσελθόντι εἰς τὴν οἰκίαν Γλυκέρα προσενέγκασα γάλα παρεκάλει ῤοφῆσαι· ὃ δ᾽ «Οὐ θέλω» εἶπεν, ἦν γὰρ έφεστηκυῖα γραῦς αὐτῷ. Ἣ δὲ «Ἀποφύσα, εἶπε, καὶ τῷ κάτω χρῶ.» Θαὶς ἐραστοῦ τινος αὐτῆς ἀλαζόνος παρὰ πολλῶν ποτήρια χρησαμένου καὶ λεγοντος θέλειν ταῦτα συγκόψαι, ἄλλα δἐ κατασκευάσαι, «Ἀπολεῖς, ἔφη, ἐκάστου τὸ ἴδιον.» Λεόντιον κατακειμένη μετ' ἐραστοῦ, έπεισελθούσης εἰς τὸ συμπόσιον Γλυκέρας καὶ τοῦ ἐραστοῦ αὐτῆς ταύτῃ μᾶλλον προσέχοντος, κατάστυγνος ἦν, ὡς δ' ἐπιστρέφας ὁ γνώριμος αὐτήν ἠρώτησε τί λυπεῖται, «Ἡ ὑστερα με λυπεῖ» ἐφη. Πρὸς Λαίδα τὴν Κορινθίαν ἐραστὴς ἀποσφράγισμα πέμψας ἐκέλευε παραγίνεσθαι. Ἣ δ' «Οὐ δύναμαι» εἶπε· «πηλός έστι.» Θαὶς πρὸς γράσωνα πορευομένη ἐραστήν, ἐπεὶ τις αὐτὴν ἠρώτα ποῦ πορεύεται, εἶπεν· «Αἰγεῖ συνοικήοουσα τῷ Πανδίονος.» Φρύνη συνδειπνοῦσά ποτε γράσωνι ἄρασα φορίνην «Λαβέ, εἶπε, καὶ, ταῦτα τράγε.» Πέμφαντος δέ τινος αὐτῇ τῶν γνωρίμων οἶνον χρηστὸν μέν, ὀλίγον δέ, καὶ λέγοντος ὅτι δεκαέτης ἐστίν, «Μικρὸς ὡς πολλῶν ἐτῶν» ἔφη. Ζητουμένου δὲ ἔν τινι συμποσίῳ διὰ τίνα αἰτίαν οἱ στέφανοι κρήμνανται, εἶπεν «Ὅτι φυχαγωγοῦσιν.» Μαστιγίου δέ τινος μειρακιευομένου πρὸς αὐτὴν καὶ φαμένου πολλαῖς συμπεπλέχθαι, καθ' ὑπόκρισιν έσκυθρώπαων. Ἐπερωτήσαντος δὲ τὴν αἰτίαν «Ὀργίζομαί σοι, εἶπεν, ὅτι πολλὰς ἔχεις.» Φιλάργυρος δέ τις ἐραστἠς ὑποκοριβόμενος αὐτὴν εἶπεν «Ἀφροδίσιον εἶ Πραξιτέλους·» Ἣ δὲ «Σὺ δ' Ἔρως Φειδίου.»

Traduction française :

[13,49] Callistion, qu'on avait surnommée l'«Hélène mendiante» avait pour client un repris de justice, habitué du fouet. C'était l'été. Quand il se fut dénudé, elle vit les traces de flagellation sur son corps. Elle lui demanda alors : «D'où te vient ces marques, mon pauvre garçon ? - Quand j'étais gamin, répondit-il, on a renversé une sauce bouillante sur moi. - Une sauce à base de viande de veau, je suppose, dit-elle en souriant. (Les lanières de fouet étaient faites en peau de veau) Le poète Ménandre, qui avait essuyé un four avec l'une de ses pièces, se rendit chez Glycéra qui lui offrit une tasse de lait chaud. Mais il lui dit : «Non, je n'en veux pas, il y a une peau dessus toute ridée ! Alors Glycéra de lui répliquer : «Souffle dessus ! Ce lait se goûte par en bas comme une femme !» Un amoureux fort impudent avait emprunté à droite et à gauche des coupes en vue d'un banquet à la gloire de Thaïs. Bientôt, il voulut briser toute cette vaisselle et utiliser d'autres coupes. Alors Thaïs lui dit : «Tu ne perdrais que le bien d'autrui.» Léontion était accolée à son amant lorsque, inopinément, survint Glycéra qui s'installa juste derrière eux. L'amant n'eut bientôt d'yeux que pour elle et Léontion en fut froissée. Se tournant vers elle, l'homme lui demanda si elle se sentait bien. Alors, elle de rétorquer : «Oui, c'est au derrière que j'ai mal !» Un jour, un amoureux proposa à Laïs la Corinthienne de venir le retrouver chez lui. Pour cela, il prit soin de lui adresser son cachet en argile. Mais elle lui dit : «Non, je ne peux pas venir, il y a trop de boue !» Thais alla chez un client qui sentait le bouc. À ceux qui lui demandaient où elle se rendait, elle dit : «Je vais chez Égée, fils de Pandion.» (Egée signifie bouc) Phryné, elle aussi, banquetait avec un homme puant le bouc. Lui donnant un morceau de porc, elle ajouta : «Prends cela et boucffe» (jeu de mots entre le mot bouc et le verbe manger) Un ami lui avait envoyé un vin de qualité mais en très petite quantité, en expliquant qu'il avait plus de dix ans. Elle dit alors : «Vu le nombre des années, il n'a pas beaucoup profité.» Dans un banquet, on se posa la question de savoir pourquoi on suspendait des couronnes à la porte des femmes. Phryné eut cette répartie : «Cela les excite, c'est tout !» Un forçat faisait le pitre devant Phryné et se vantait d'être sorti vainqueur des plus rudes assauts. La courtisane feignit d'être attristée. L'homme lui en demanda la cause. «Je suis tout en émoi à l'idée que tu en as subis autant !» Un amant fort avare, ne cessait de la flatter et l'appelait l'«Aphrodite de Praxitèle». Et elle de répliquer : «Toi, tu es l'Éros de Phidias (Le mot Phidias signifie pingre.)





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Dernière mise à jour : 15/09/2005