HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre XIII

πρώτην



Texte grec :

[13,48] Μετάνειρα δὲ ἡ ἑταίρα, Δημοκλέους τοῦ παρασίτου Λαγυνίωνος ἐπίκλην καταπεσόντος ἔν τινι κονιάματι, «Καὶ γὰρ σύ, φησί, σαυτὸν ἐδωκας οὗ ψῆφοι εἰσίν.» Διαπηδῶντος δ' αὐτοῦ ἐπὶ τὴν πλησίον κλινην «Πρόσεχε, φησί, μὴ ἀνατραπῇς.» Τοῦτο ἱστορεῖ ᾽Ηγήσανδρος. ᾽Αριστόδημος δ' ἐν δευτέρῳ Γελοίων ᾽Απομνημονευμάτων ῾Γνάθαιναν, φησί, δύο ἐμισθώσαντο, στρατιώτης καὶ μαστιγίας· ἀναγωγότέρον οὖν τοῦ στρατιώτου λάκκον αὐτὴν εἰπόντος «Πῶς; ἔφησεν· ἢ ὅτι δύο ποταμοὶ έμβάλλετέ μοι, Λύκος καὶ Ἐλεύθερος;» Ἐπὶ δὲ τὴν θυγατέρα τῆς Γναθαίνης πτωχῶν έραστῶν κωμαζόντων καὶ ἀπειλούντων κατασκάφειν τὴν οἰκίαν· ἐνηνοχέναι γὰρ δικέλλας <καὶ> ἄμας, «Εἰ ταῦτ' εἰχεθ᾽ ὑμεῖς,» εἶπεν ἡ Γνάθαινα, «ἐνέχυρα θέντες τὸ μίσθωμα ἂν ἀπεστείλατε,» Ἐμμελής δ' ἦν πάνυ ἡ Γνάθαινα καὶ οὐκ ἀνάστειος ἀποφθέγξασθαι· ἥτις καὶ νόμον συσσιτικὸν συνέγραφεν, καθ' ὃν δεῖ τοὺς ἐραστὰς ὡς αὐτὴν καὶ τὴν θυγατέρα εἰσιέναι, κατὰ ζῆλον τῶν τὰ τοιαῦτα συυταξαμένων φιλοσόφων. Ἀνέγραψε δ' αὐτὸν Καλλίμαχος ἐν τῷ τρίτῳ πίνακι τῶν Νόμων καὶ ἀρχὴν αὐτοῦ τήνδε παρέθετο· «Ὁδε ὁ νόμος ἴσος ἐγράφη καὶ ὅμοιος,» στίχων τριακοσίων εἴκοσι τριῶν.

Traduction française :

[13,48] Un autre pique-assiettes, Démoclès, surnommé «la bouteille», s'était effondré sur un tas de plâtre. La courtisane Métaneira lui dit : «C'est toi «la Bouteille» qui tombe à terre ?» Comme il allait se jeter sur le divan le plus proche, elle ajouta : «Prends garde ! Tu vas te renverser !» Aristodémos, dans le deuxième livre de ses Histoires drôles et mémorables nous a livré cette anecdote : Deux hommes avaient réussi à gagner les faveurs de Gnathaina : l'un était un soldat, l'autre, un repris de justice. Le soldat qui était très rustre, lui dit qu'il avait baisé avec une vieille rivière. «Ah ! vous dites cela parce que vous vous êtes écoulés en moi comme les fleuves dont vous portez le nom, Lycos et Eleuthéros.» Des hommes sans le sou, en quête de chair fraîche, voulaient coucher avec la fille de Gnathaina. Pour cela, ils n'hésitèrent pas à menacer de détruire sa maison de fond en comble, munis de pics et de pioches. - Fermez-la donc ! dit Gnathaia, si vous aviez vraiment de tels outils, vous les auriez mis en gage pour payer votre passe.» Gnathaina était pleine de savoir-vivre et d'une conversation raffinée. Elle avait même rédigé un véritable manuel de bonne conduite à l'usage des banquets. Et ses amants, comme sa fille, devaient suivre ses préceptes à la lettre. En cela, elle imitait les philosophes, férus de règles semblables. Callimaque en fait allusion dans le troisième Catalogue de ses Lois, en citant le début de cette oeuvre : «La règle ici consignée est valable pour tous...» Ce texte comprenait en tout trois cents vingt-trois vers.





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Dernière mise à jour : 15/09/2005